Le Niger depuis l'indépendance

Vendredi 25 Décembre 2020

Niamey - Du premier coup d'Etat en 1974 à l'assassinat de six jeunes humanitaires français en 2020, rappel de quelques dates-clés du Niger depuis son indépendance, avant l'élection présidentielle dimanche.


Le Niger, devenu indépendant de la France le 3 août 1960, connaît en avril 1974 un coup d'Etat, le premier d'une série de putschs entrecoupés de régimes civils, jusqu'à l'élection à la présidence en mars 2011 de l'actuel président Mahamadou Issoufou.

En 2010, sept collaborateurs du groupe nucléaire français Areva sont enlevés à Arlit (nord), rapt revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Les derniers otages français seront libérés en octobre 2013.

En janvier 2010, deux jeunes Français sont enlevés dans un restaurant de Niamey puis tués lors de l'intervention de l'armée française qui tentait de bloquer la fuite des ravisseurs.

En mai 2013, le Niger est frappé par deux attentats-suicides, contre un camp militaire à Agadez et un site d'uranium d'Areva (une vingtaine de morts), revendiqués par les Signataires par le sang de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).

En 2015, le Niger devient une cible du groupe nigérian Boko Haram, avec en février de multiples attaques meurtrières dans la zone de Diffa (sud-est) et en avril contre une position militaire sur une île du lac Tchad (au moins 74 morts).

Depuis 2016, le Sud-Est connaît des attaques du groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), issu d'une scission d'avec Boko Haram.

Fin 2015, le président Issoufou, candidat à sa réélection, affirme qu'une tentative de coup d'Etat, dont la réalité est contestée par l'opposition, a été déjouée, justifiant une vague d'arrestations.

En mars 2016, il est réélu lors d'un scrutin boycotté par l'opposition.

En mars 2017, l'opposant Hama Amadou, second à la présidentielle, est condamné à un an de prison pour une affaire de trafic international de bébés, qu'il qualifie de complot politique pour l'écarter. Revenu d'exil, il sera écroué fin 2019, puis gracié en 2020 en raison du coronavirus.

En novembre 2017, soutenue par la France, la force antijihadiste du G5 Sahel est lancée aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

Fin 2018, l'armée nigérienne se déploie massivement dans la région de Tillabéri (ouest) pour chasser les islamistes venus du Mali dans la zone des "trois frontières", devenue un repaire des jihadistes, dont l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).

Fin 2019 et début 2020, deux attaques revendiquées par le groupe Etat islamique (EI) contre le camp militaire d'Inates puis celui de Chinégodar (ouest) tuent respectivement 71 et 89 soldats. Les chefs d'état-major sont limogés.

Le 9 août, six jeunes humanitaires français de l'ONG humanitaire Acted sont assassinés avec leur chauffeur et leur guide nigériens dans la zone touristique de Kouré, attaque revendiquée par l'EI.

AFP