Le Maroc espère que le modèle maroco-espagnol inspirera ses relations avec les autres pays européens (FM)

Vendredi 13 Mai 2022

Une "nouvelle étape" s'ouvre dans les relations maroco-espagnoles, a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains de l'étranger, Nasser Bourita.

Dans un entretien accordé à Radio France internationale (RFI), le ministre a souligné que le Maroc espère que ce modèle inspirera les relations du Royaume avec les autres pays européens et méditerranéens.

"C'est une nouvelle étape qui s'ouvre dans nos relations bilatérales, fondées sur le respect mutuel, l'ambition et le respect des engagements", a ajouté le ministre, notant qu'"aujourd'hui le Maroc et l'Espagne présenteront un modèle différent de relations entre les deux rives du le méditéranéen".

"J'espère que ce modèle maroco-espagnol inspirera le Maroc"

Concernant la nouvelle position de l'Espagne sur la question du Sahara marocain, M. Bourita a rappelé que la première fois que l'Espagne a marqué un bilan positif de l'initiative d'autonomie remonte à 2008 et que ce pays a cessé de faire référence à l'autodétermination et au référendum en 2017.

"Ceux qui veulent créer ce raccourci, ne veulent pas voir une réalité, qu'il y a un mouvement international", a-t-il souligné, ajoutant que ceux qui continuent à défendre ces options dépassées sont une "petite minorité qui veut exploiter la question du Sahara pour prolonger un statu quo préjudiciable à la stabilité régionale ».

La position espagnole s'inscrit dans un mouvement, qui s'observe tant au niveau des Nations unies qu'aux niveaux européen, africain et arabe, a indiqué le ministre.

Interrogé sur sa rencontre avec son homologue espagnol José Manuel Albares à Marrakech en marge de la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre l'Etat islamique, M. Bourita a rappelé qu'il s'agit de la première visite du haut diplomate espagnol après la rencontre entre SM le Roi Mohammed VI. VI et le président du gouvernement espagnol.

"Nous avons eu beaucoup de réunions formelles et informelles, etc., d'abord pour faire le suivi de la feuille de route convenue, et nous avons constaté qu'un grand nombre des mesures annoncées ont été mises en œuvre : les liaisons maritimes ont été rétablies ; le groupe de travail sur la migration s'est réuni, pris des décisions ; les préparatifs de l'opération de transit marocain vers le détroit de Gibraltar vont dans le bon sens ; des groupes de travail sur les délimitations maritimes, sur la gestion de l'espace aérien se tiendront le mois prochain en Espagne », a expliqué le ministre.

Commentant la réunion ministérielle de la Coalition mondiale pour vaincre l'Etat islamique, qui s'est tenue pour la première fois sur le continent africain depuis sa création en 2014 avec la participation de 70 délégations, le ministre a souligné que l'Etat islamique et d'autres mouvements se sont redéployés vers l'Afrique, d'où la nécessité pour la coalition d'intégrer ce développement.

Selon lui, les débats ont permis un échange clair et fructueux et une meilleure compréhension du mouvement terroriste en Afrique, notant qu'il y avait une volonté de la coalition de soutenir les efforts des pays africains en termes de mise à disposition de ressources, et « plus surtout, il y avait un accord sur l'approche ».

« Nous n'avons pas besoin de développer une stratégie pour lutter contre le terrorisme en Afrique mais nous devons renforcer les stratégies existantes. D'abord des stratégies nationales, puis des stratégies sous-régionales », a-t-il déclaré.

MAP