Le Maroc adoptera-t-il ‘Aadhaar’ ?

Lundi 11 Septembre 2017

New Delhi : Selon le régulateur indien des télécommunications, le royaume aurait exprimé un grand intérêt pour ce système d’identification biométrique, inventé en Inde.


La Banque Mondiale a qualifié ‘Aadhaar’ de système d’identification biométrique, le meilleur et le plus sophistiqué au monde.

L’institution de Breton Woods a également vanté les qualités de ce système hautement technologique, selon elle, capable d’éradiquer la bureaucratie, la corruption, les tricheries et les escroqueries aux services publiques (fisc, assurance maladie, allocation sociales), ainsi que de réaliser de substantielles économies de fonctionnement, pour les gouvernements.

UN BIG BROTHER ?

Selon R.S. Sharma, président de l’autorité indienne de régulation des télécommunications, cité par The Indian Express  et The Atlantic, le Maroc figure dans une liste avec la Russie ou le Bangladesh, qui ont exprimé leur intérêts pour adopter chez eux, ce système Aadhaar. 

Aadhaar est un système d’identification biométrique. Chaque citoyen s’y inscrit en soumettant son identité : nom, prénom, adresse, profession… ainsi que ses empreintes digitales et des scans de son iris.

Grace à ce système qui se constitue en base de donnée géante, le citoyen peut ainsi s’affranchir de tonnes de paperasseries, que lui exigent les différents services publiques et privés, auxquels il souscrit ou desquels il bénéficie.


Ainsi, Aadhaar intervient dans les assurances maladies, les aides sociales, les pensions de retraites, les services bancaires, les achats dans les magasins de commerce, le changement de carte SIM, le transfert d’argent…

En Inde, ce système est connecté à plus de 84 services gouvernementaux et autant de services privés.

Bien évidement, un tel système suscite des critiques, notamment sur ses aspects jugés violants le droit à la vie privé.

Les données personnelles stockées dans ce système peuvent ainsi être commercialisées à l’insu des inscrits, ce qui pause un problème éthique de taille.

Néanmoins, la Banque Mondiale le trouve parfait et encourage les pays à l’adopter. Selon les objectifs de développement durable des Nations Unies, chaque citoyen dans le monde, devrait pouvoir disposer d’un identifiant juridique technologique, d'ici 2030.


Larbi Amine - LeMag