Le Kenya et d'autres pays africains ne sont pas pleinement préparés à une éventuelle épidémie de coronavirus

Mardi 25 Février 2020

​Nairobi - Le Kenya et d'autres pays africains ne sont pas pleinement préparés à une éventuelle épidémie de coronavirus (COVID-19), selon un récent rapport de la revue médical "The Lancet".
Le Kenya et d'autres pays africains ne sont pas pleinement préparés à une éventuelle épidémie de coronavirus
Le rapport sur la préparation et la vulnérabilité des pays africains aux importations du virus montre que le Kenya, le Nigéria, l'Éthiopie, le Soudan, le Ghana et la Tanzanie sont mal préparés pour détecter les cas importés de virus.

Le rapport concorde avec des affirmations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) selon lesquelles le niveau de préparation de ces pays africains à évaluer une éventuelle épidémie du COVID-19, ne dépasse pas les 66%.

La Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a déclaré qu'il existe des lacunes critiques dans la préparation des pays du continent à lutter contre le virus.

«Nous devons donner la priorité au renforcement des capacités des pays pour enquêter sur les alertes, traiter les patients dans des établissements d'isolement, prévenir l'épidémie et la contrôler dans les établissements de santé», a-t-elle soutenu.

"Nous avons évalué le risque d'importation de cas de COVID-19 en Afrique en provenance des provinces affectées en Chine, et contextualisé ce risque avec la vulnérabilité de chaque pays aux urgences épidémiques et la capacité de répondre. Le risque d'importation a été déterminé par le volume de connexions du trafic aérien en provenance des zones où le virus circule actuellement en Chine", indique le rapport.

En Afrique, il y a eu un cas confirmé de la maladie en Égypte avec d'autres pays tels que le Kenya signalant des cas suspects, qui se sont tous révélés négatifs.

Bien que le risque global d'importation en Afrique soit inférieur à celui en Europe (1% contre 11%), le rapport Lancet indique cependant que la gestion et le contrôle des importations de COVID-19 dépendent fortement de la capacité sanitaire de chaque pays.

"Certains pays restent mal équipés. Certains n'ont pas la capacité de diagnostic pour un dépistage rapide du virus. Ainsi, si des cas sont importés, des tests devront être effectués à l'étranger, ce qui pourrait augmenter le délai entre l'identification des cas suspects et leur confirmation et leur isolement, affectant une éventuelle transmission de la maladie", indique le rapport.



Source : https://www.maafrique.com/Le-Kenya-et-d-autres-pay...

MAP