La résolution onusienne sur le Sahara marocain consacre la proposition d'autonomie comme unique solution négociable

Vendredi 26 Avril 2013

Rabat - Le président du Centre maghrébin pour les études sur la sécurité et l'analyse des politiques, Abderrahim Manar Slimi, a indiqué que la résolution sur le Sahara marocain adoptée, jeudi à l'unanimité, par le Conseil de sécurité de l'ONU, consacre la proposition d'autonomie comme unique solution négociable, soulignant qu'il s'agit là d'un pas, qui "reconnait les efforts déployés à cet égard par le Maroc depuis 2007".


Dans une déclaration à la MAP en réaction à l'adoption de cette résolution, Slimi a indiqué que ce texte encourage le modèle marocain en matière des droits de l'Homme et partant, consacre le mécanisme national représenté par le Conseil National des droits de l'Homme en tant qu'unique mécanisme opérant dans ce domaine sur l'ensemble du territoire marocain lui conférant ainsi une crédibilité et une légitimité nouvelles en ce qu'il constitue un interlocuteur marocain.

Avec cette résolution, la balle est désormais dans le camp du polisario et de l'Algérie surtout lorsqu'elle évoque la question du recensement qu'Alger a de tout temps esquivé invoquant divers prétextes, a-t-il dit, ajoutant que le texte donne du crédit aux arguments marocains et récuse en revanche les allégations du polisario et de l'Algérie.

Slimi a indiqué que la diplomatie marocaine a réussi à convaincre avec force la communauté internationale quant à la légitimité des arguments marocains sur le dossier du Sahara marocain et à réfuter les mirages du polisario et de l'Algérie et de certaines organisations internationales.

Mieux encore, a-t-il poursuivi, la résolution onusienne évoque l'Algérie concernant la question des négociations d'une certaine manière en parlant de solution négociée dans la région et omet le polisario, ce qui signifie, a-t-il ajouté, que ce mouvement n'est pas maître de sa décision.

De même, la résolution fait sienne la vision du Maroc et son diagnostic quant aux menaces sécuritaires qui planent sur la région du Sahel et du Sahara.

Et de poursuivre que le Maroc est aujourd'hui dans une position de force ce qui est de nature à donner une nouvelle impulsion au dossier du Sahara.

Evoquant l'évolution du dossier du Sahara après l'adoption de cette résolution, Slimi, également professeur des sciences politiques à l'université Mohammed V de Rabat, a estimé que l'on est d'ores et déjà face à deux scénarii, le premier consisterait en l'acceptation par le polisario de négociations au sujet de l'autonomie comme unique solution, alors que le second, serait, en cas de rejet par ce mouvement de ces négociations, l'entame de la mise en oeuvre du modèle de développement des provinces du sud, en prélude à l'application des dispositions de l'autonomie dans la région.

Le conflit du Sahara dit "occidental" est un conflit imposé au Maroc par l'Algérie qui finance et qui héberge sur son territoire, à Tindouf, le mouvement séparatiste du "polisario".

Le "polisario", soutenu par le pouvoir algérien, revendique la création d'un Etat factice au Maghreb. Cette situation bloque tous les efforts de la communauté internationale pour une intégration économique et sécuritaire régionale.


MAP