La régionalisation et le développement du Sahara n’attendent pas la solution politique (Omar Hilale)

Mercredi 11 Octobre 2017

New York (Nations unies) - Malgré les pauses forcées du processus politique en raison des obstructions des autres parties, le Maroc est résolument décidé à mettre en œuvre la régionalisation avancée au Sahara, prélude à l’Autonomie, a affirmé, mardi à l’Onu, l’Ambassadeur, représentant permanent du Maroc à l’Onu, M. Omar Hilale.


A cet effet, le Maroc a lancé dans ses Provinces du sud un nouveau modèle de développement, avec une enveloppe budgétaire de 8 milliards de dollars, a rappelé M. Hilale devant la 4ème Commission de l’Onu, notant que cette décision stratégique “ambitionne l’appropriation du développement économique du Sahara par sa population”.

Elle est également motivée par la conviction du Maroc que “le développement de cette région ne doit pas rester l’otage du blocage du processus politique, ni des tergiversations des autres parties”. Contrairement à la misère et au désespoir dans les camps de Tindouf, “le Maroc offre prospérité, liberté et espoir à ses provinces du sud”, a-t-il souligné.

Les élections régionales et législatives, tenues respectivement en 2015 et 2016 dans une atmosphère calme et sans incidents, et qualifiées par l’Onu de transparentes ont “consacré l’adhésion indéfectible des populations du Sahara au processus démocratique, au renforcement de l’Etat de droit et au respect des droits de l’Homme”, a rappelé M. Hilale.

Il a souligné qu’à l’opposé du climat de développement et de démocratie dont jouissent les populations du Sahara marocain, “nos concitoyens séquestrés dans les camps de Tindouf sont soumis à un lot quotidien d’humiliation, de privation de droits et de violations massives de leurs libertés”.

Bien pire, a regretté M. Hilale, “l’Algérie a démissionné de ses responsabilités internationales en tant que pays hôte, en faveur d’un groupe armé séparatiste, le +polisario+, qui propage la terreur et militarise à outrance, des camps censés être purement civils”.

M. Hilale a déploré la situation “unique et inique” dans les camps de Tindouf. Il s’agit, a-t-il regretté, de la “seule population de camps dont le nombre demeure un mystère pour la Communauté Internationale et un secret bien gardé par l’Algérie”, accusant le pays hôte de “violer la légalité internationale, le droit humanitaire et les résolutions du Conseil de Sécurité”.

“Les populations des camps de Tindouf sont privées même de l’aide humanitaire octroyée par les donateurs, qui est frauduleusement détournée par les responsables algériens et du +polisario+, comme attesté par les rapports de l’Office Européenne de lutte anti-fraude (OLAF), de l’Union Européenne, du HCR et du PAM”, a conclu M. Hilale.


MAP