La princesse Astrid de Belgique inaugure l'Ecole belge de Rabat (PHOTOS)

Mercredi 28 Novembre 2018

BELGIQUE - Si les cours ont bien commencé depuis le mois de septembre pour la centaine d’écoliers de l’Ecole belge de Rabat, ce n’est que ce mardi 27 novembre que son inauguration officielle a été actée.

À l’occasion de sa visite au Maroc, la princesse Astrid de Belgique, fille du roi Albert II, est venue inaugurer ce quatrième établissement belge dans le royaume.

“Former des citoyens responsables”

Au cours d’une conférence de presse, le chef d’établissement Vincent Locrel a notamment insisté sur la mission de cette école de “former des citoyens responsables, qui soient cultivés, équilibrés, bien dans leur peau, prêts à affronter les défis futurs et à exceller dans la voie qu’ils choisiront”. 

La princesse Astrid en compagnie d'une des petites écolières de l'Ecole belge de Rabat.

Des objectifs qui passent, pour le directeur, par le “développement de la curiosité chez l’enfant dès son plus jeune âge, le sens du bien commun, du collectif, à travers des compétences transversales à l’ensemble des matières.”

L’école compte pour l’instant 264 élèves dans des classes allant de la maternelle à la 3e primaire (soit l’équivalent du CE1). Des classes supplémentaires s’ajouteront d’année en année, assure Vincent Locrel. L’établissement d’éducation secondaire devrait quant à lui ouvrir ses portes dans trois ans.

Les enfants n’ont pas subi le changement des horaires des écoles marocaines puisque les petits écoliers ont cours, en horaire continu - l’établissement étant doté d’une cantine - de 8h35 à 15h30.

De 28.000 à 60.000 dirhams l’année

Des enseignements, infrastructures et professeurs qui ont un coût. Pour un élève de primaire, il faut compter 28.000 dirhams par an. Pour le secondaire, environ 60.000 dirhams. “Un certain coût”, admet le chef d’établissement.

Selon lui, il s’agit du prix de l’auto-financement de l’école: “il n y a pas de subvention de l’État belge ou marocain, ou de la Fédération de Bruxelles. Les enseignants, que l’on fait venir de Belgique, doivent aussi avoir le titre requis. Tout cela représente un coût”, justifie-t-il. “S’il y avait un bénéfice, il serait réinjecté au profit des enfants directement”, insiste Vincent Locrel.

Quelques heures avant l’arrivée de la princesse, la presse a pu visiter les locaux et classes de l’école. Des journalistes entourés de petits écoliers à la fois ravis et curieux par la présence de photographes et caméramen. 

Les enfants ont d’ailleurs été préparés à l’arrivée de la princesse par leurs professeurs, notamment par le biais d’exercices censés leur apprendre les chiffres et les jours de la semaine.

Vincent Locrel, chef d'établissement Vincent Locrel, chef d'établissement HuffPost MarocHuffPost MarocHuffPost MarocHuffPost MarocHuffPost MGHuffPost MarocLa princesse Astrid et Rudy Demotte, Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, révèlent la plaque inaugurale de l'école.

“On n’a pas voulu que ces écoles soient dédiées à une élite”

L’école souhaite par ailleurs contrer les réputations de “tour d’ivoire” que peuvent avoir les établissement étrangers au Maroc. Ainsi les jeunes élèves, en plus de leur cursus, ont également trois heures de cours de langue et culture arabe par semaine. Des cours qui seront poussés à cinq heures “dès le second niveau de primaire”, assure Vincent Locrel.

Un discours sur lequel a également insisté Rudy Demotte, ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles. “On n’a pas voulu que ces écoles soient dédiées à une élite, on a voulu une mixité sociale avec des bourses et des accueils gratuits. C’est quand même le signe d’un intérêt particulier pour la jeunesse marocaine”, explique-t-il au HuffPost Maroc.

“Parfois on a le sentiment que les écoles étrangères sont là avec un modèle, une représentation qui n’est pas en relation avec le sol dans lequel elles s’implantent” continue-t-il.

“On vient au Maroc avec une volonté de dialogue entre les cultures. Nous avons un point commun, l’attachement aux valeurs de la personne humaine et pour respecter les hommes, femmes, jeunes, entièrement, il faut rentrer dans la peau culturelle et enseigner la langue arabe. Et quand on enseigne le français, ce n’est pas seulement la langue parlée mais le respect des valeurs qui nous sont communes”, conclut-il.



Source : https://www.huffpostmaghreb.com/entry/la-princesse...

Salma Khouja