La paresse est-elle une maladie ?

Lundi 31 Juillet 2017

La paresse est-elle une maladie ?

New York : La paresse, cette propension à ne rien faire. cette répugnance au travail et à l’effort, est considérée comme un péché par des religions. Et élevée au rang de valeur par des courants politiques contestataires. Mais qu’en est il de ses origines, causes et conséquences, socio-psychologiques et physiques ?

La paresse est un comportement honnis par presque tous les systèmes de valeurs religieux, sociaux où philosophiques, à quelques exceptions prés.

C’est une ruine de la vie, qui se caractérise par une interminable procrastination et par un isolement social.

Mais les paresseux sont-ils seuls à blâmer ou s’agit-il d’une maladie nécessitant un secours médical et psychiatrique ?

UNE MALADIE GENETIQUE HÉRÉDITAIRE

Selon une étude  réalisée par deux chercheurs du ‘Department of Kinesiology’ relevant de la ‘University of North Carolina’ à Charlotte – Caroline du Nord – USA, la paresse aurait une origine génétique héréditaire.

La paresse, selon eux, est causée par la mutation d’un gène responsable de la régulation des niveaux d’activité, en relation avec le cerveau.

Les auteurs de cette étude ont expliqué qu’au cours de cette mutation, le récepteur de la dopamine  dans ce gène, qui contrôle la motivation et la récompense, diminue ou même disparaît.

Cette mutation génétique serait héréditaire, indiquent les scientifiques américains. Cela signifie, ajoutent-ils, que si vous n’aimez pas l’activité physique, ou que vous avez tendance à éternellement reporter vos taches à faire, vos enfants seront plus susceptibles d’en faire autant.

UNE FAILLITE DE LA VIE

La paresse est une maladie qui a des retombées catastrophiques sur la vie sociale et professionnelle. et dans ses cas les plus chroniques, sur la vie émotionnelle et familiale.

Un paresseux se morfond avec un lourd sentiment d’envie de ne rien faire. Un manque d’appétit à agir. Un manque de mobiles. Ce qui dans des cas extrêmes peut conduire à une absence ou une perte de raisons de vivre.

Dans cette optique, le paresseux souffre à niveaux multiples. Il est généralement conscient de son état. Il sait ce qu’il devrait faire pour en sortir mais ne le fait pas. Agir lui semble un effort titanesque qu’il convertit en intentions sans suite. Et sombre à la longue dans une culpabilité dévorante pouvant avoir les pires retombées comme le suicide.


Ahmed Belasri - LeMag