La finance française veut se faire une place au soleil en Afrique

Vendredi 6 Février 2015

Paris - Avec sa croissance annuelle d'au moins 4% depuis dix ans et la promesse d'un boom grâce au développement de sa classe moyenne, le continent africain est revenu dans le radar des investisseurs français.


Fonds d'investissement, banques, assureurs... les spécialistes soulignent tous le regain d'intérêt du monde financier pour l'Afrique, le "dernier horizon d'investissement".


La finance figure d'ailleurs en bonne place au menu du grand forum économique franco-africain organisé vendredi à Paris, qui regroupe chefs d'Etat, ministres et dirigeants.

"L'Afrique sera l'un des pôles de développement du monde: la croissance annuelle de 5 à 7%, continue depuis 2000, devrait se poursuivre sur les dix prochaines années : il est donc important de se positionner maintenant en Afrique", explique Patrick Dupoux, directeur associé au bureau de Casablanca du Boston Consulting Group.

"L'Afrique est un continent d'avenir atteignable à partir de l'Europe. Malgré l'instabilité du continent, les investisseurs ont compris que c'est un réservoir de croissance, et ils se demandent comment participer à son développement et à son financement", estime de son côté Hervé Schricke, président du tout nouveau club Afrique de l'AFIC, association qui fédère les acteurs français du capital-investissement (investissement dans les entreprises non cotées).

L'organisation patronale française, le Medef, a créé un comité Afrique depuis des années, mais dans la finance, le mouvement est plus récent.

Paris Europlace, qui défend les intérêts de la place de Paris, a engagé depuis 2013 des coopérations techniques avec les places financières marocaine et algérienne. Elle développe également des pistes de travail avec la BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières), qui regroupe huit pays d'Afrique francophone.


AMI