La corruption va crescendo en Afrique du Sud (Corruption Watch)

Jeudi 23 Septembre 2021

​Johannesburg - En Afrique du Sud, la corruption s'est poursuivie sans relâche au cours du premier semestre de cette année et a même pris des mesures inquiétantes, révèle un rapport publié mercredi par Corruption Watch.


Le document intitulé «Analysis of Corruption Trends» révèle qu'à ce jour, jusqu'à 1.964 lanceurs d'alerte ont signalé des actes de corruption dans les secteurs public et privé.

De l'extorsion par la police à la sextorsion par les directeurs d'école, Corruption Watch, dans son cinquième volet du rapport, a indiqué que les Sud-africains cherchent désespérément à être protégés de ce fléau qui sévit toujours.

L'organisation souligne avoir remarqué des tendances similaires au fil des ans où les types courants de corruption comprennent la mauvaise administration, les accords d'approvisionnement douteux, la fraude et l'abus de pouvoir.

Depuis 2019, les rapports de Corruption Watch avaient mis en évidence ce qui semble être un problème de corruption persistant dans le secteur de la police, exacerbé par le pouvoir qui lui est conféré surtout en temps de crise sanitaire.

Le rapport fait, en outre, constater que le pillage des deniers publics par le biais de contrats irréguliers et de prix gonflés, en particulier dans le secteur de la santé, avait considérablement augmenté.

Cette tendance haussière de la corruption a d’ailleurs été confirmée par le réseau de recherche panafricain Afrobaromètre. La corruption qui gangrène l'Afrique du Sud depuis plusieurs années s'est aggravée durant le mandat de l'actuel Président Cyril Ramaphosa, a-t-il révélé.

«Les Sud-africains pensent que la corruption s'aggrave et qu'une grande partie des élus et des fonctionnaires sont impliqués dans des activités de corruption», a souligné l'équipe d'Afrobaromètre, dirigée par l'Institut de la justice et de la réconciliation basé en Afrique du Sud.

Corruption Watch (CW) est à l'avant-garde de la lutte contre la corruption en Afrique du Sud depuis son lancement en janvier 2012. Il a été créé en réponse aux niveaux croissants de corruption dans le pays et vise à fournir une plate-forme permettant aux membres du public de s'engager et rendre compte de leurs propres expériences de corruption comme moyen de demander des comptes aux corrompus.

MAP