La France, partenaire de développement

Mercredi 10 Avril 2013

L’aide au développement constitue l’un des axes de la politique étrangère de la France. Plus de 7 milliards d’euros sont consacrés chaque année pour contribuer au développement de ses partenaires. Cette politique est notamment menée grâce à l’Agence française de Développement (AFD). 

En effet, à l’image des autres puissances mondiales, la France, en s’imposant comme un partenaire de développement, ambitionne notamment de pérenniser son rayonnement diplomatique, synonyme de puissance géopolitique. L’aide au développement permet également de baliser le terrain pour les futurs investissements du pays donateur au pays récepteur de ladite aide. En effet, l’aide au développement est un gage de stabilité et de crédibilité des Etats bénéficiaires.  

Ainsi, entre 1992 et 2011, l’AFD a engagé plus de 2,7 milliards d’euros en faveur du Maroc. Pour l’année 2012, huit conventions ont été signées pour un montant total de 831 millions d’euros. Ces chiffres sont une expression de la confiance de l’Etat et des opérateurs économiques français dans la stabilité et les perspectives économiques du Maroc. 

L’aide française est notamment destinée au renforcement de la compétitivité de l’économie nationale, à l’appui au plan d’émergence industrielle, notamment en ce qui concerne l’industrie minière, la réduction des inégalités sociales et territoriales, la promotion d’un développement durable et la préservation de l’environnement. Le secteur privé bénéficie également d’un certains efforts de financement à travers notamment la Société de Promotion et de Participation pour la Coopération Economique (PROPARCO), filiale de l’AFD. 

Il s’agit effectivement d’axes pertinents qui se trouvent au cœur du modèle de développement marocain. On trouve à ce titre la présence de la France dans tous les grands chantiers structurants du royaume à l’image de la Ligne Grande Vitesse, reliant Tanger à Rabat ou encore de l’introduction du tramway à Rabat et à Casablanca. Paris s’inscrit ainsi en accompagnateur du processus de modernisation du Maroc. Et si certains y voient un des signes de dépendance du royaume à l’égard de son ancien « protecteur », c’est qu’ils succombent à la facilité des raccourcis et du simplisme. En effet, la France n’est pas le seul contributeur au développement du Maroc qui a depuis plusieurs années, diversifié la gamme de ses partenaires. De plus, la France n’intervient qu’au niveau du financement et du soutien logistique, et nullement dans les orientations de développement. Le Maroc, Etat souverain a mis en place son modèle développement sur la base de ses propres besoins, et dans les limites de ses capacités. Enfin, La coopération franco-marocaine n’est pas statique. Il s’agit plutôt d’un ensemble de démarches dynamiques et interactives qui consistent, notamment, en un partenariat gagnant-gagnant, bénéfique aux deux parties.

Khalid Ben Fadel

Docteur en droit public


Khalid Ben Fadel