La CIPD de Nairobi s'engage à garantir et à améliorer les droits reproductifs des femmes à travers la mobilisation de près de 10 milliards de dollars

La Conférence s'est ainsi engagée à garantir le droit des femmes à l'accès universel à la santé sexuelle et reproductive, l'autonomisation des jeunes filles et des femmes, ainsi que l'égalité des sexes, sans laisser personne de côté, en particulier les jeunes en tant que leaders et agents de changement positif afin de mener à bien le Programme d'action de la CIPD et le Programme de développement durable à l'horizon 2030.

Pour donner corps à ces engagements, plusieurs pays et organisations ont promis de mobiliser au moins 10 milliards de dollars sur les dix prochaines années afin d'améliorer les droits reproductifs des femmes, un montant qui ne représente toutefois pas plus de 5% des besoins estimés.

Les participants se sont aussi engagés à intensifier les efforts pour réunir les financement complets, action-clé pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d'action de la CIPD et de l'Agenda 2030 pour le développement durable.

Ils ont convenu aussi d'intensifier les efforts pour atteindre les objectifs suivants, à savoir parvenir à un accès universel aux soins de santé sexuelle et reproductive dans le cadre d'une couverture sanitaire universelle, en s'engageant à atteindre l'objectif zéro besoin non satisfait en termes d'informations et de services de planification familiale, ainsi qu'à assurer la disponibilité de moyens contraceptifs modernes de qualité, abordables et sans risque.

Ils se sont aussi engagés à atteindre zéro décès maternel évitable et un taux de mortalité maternelle de zéro, notamment celles provoquées par les fistules obstétricales.

Une étude menée par le FNUAP et l'Université américaine John Hopkins révèlé que les besoins de financement supplémentaires s'élevaient à quelque 222 milliards de dollars sur les dix prochaines années, que ce soit sous la forme d'investissements étrangers, de budgets locaux ou de dépenses privées.

Cet argent devait permettre d'atteindre trois objectifs majeurs, qui s'inscrivent dans les Objectifs de développement durable fixés par les Nations unies pour 2030: éradiquer la mortalité maternelle, mettre fin à la violence basée sur le genre et répondre aux besoins de planning familial (accès à la contraception, notamment).

"Investir dans les droits des femmes et des filles est positif en soi, mais cela conduit également à d'énormes bénéfices qui accélèrent un développement soutenable en terme de réduction des inégalités, de la pauvreté et du chômage", a souligné le vice-président kényan, William Ruto, en clôture du sommet.

Le Sommet mondial sur la population et le développement organisé sous le thème "accélérer les promesses" a clos ses travaux jeudi dans la capitale kényane avec la participation de Chefs d'État et des représentants des organismes des Nations Unies et de la société civile, ainsi que des regroupements de plaidoyer représentant plusieurs pays dont le Maroc.

Une vingtaine de membres représentant des secteurs gouvernementaux, de la société civile, des ONGs ainsi que des parlementaires forment la délégation marocaine à cette conférence internationale importante, organisée à l'occasion du 25ème anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) du Caire, et qui vise à redynamiser la communauté internationale, à insuffler une énergie nouvelle dans les objectifs de la CIPD et à soutenir et amplifier les avancées réalisées depuis 1994 dans le domaine des droits des femmes.