L’ÉLECTION DE BENCHEMASS FAUSSE LE JEU POLITIQUE

Mercredi 17 Octobre 2018

Il le voulait à tout prix, il l’aura eu à tout prix ce poste de président de la deuxième chambre du parlement, celle des conseillers, quitte à piétiner toutes les règles du fonctionnement d’un système politique sain et transparent.Membre par défaut de l’opposition avec son parti du PAM, il a réussi à se faire élire par les partis de la majorité dirigé par une formation islamiste qui avait son propre candidat contre lequel les membres de cette coalition ont voté alors que l’autre parti de l’opposition, l’Istiqlal, censée voter naturellement pour Benchemass, a donné ses voix à celui de son adversaire représentant le parti du PJD à la tête de la coalition gouvernementale. Une situation ubuesque qui n’honore guère les acteurs politiques nationaux et les décrédibilise encore plus auprès de tous ceux qui ont tiré un trait sur l’engagement politique, notamment les jeunes.Critiqué pour sa gestion calamiteuse de la deuxième chambre et ses dépenses extravagantes, celui qui détient désormais la troisième place dans le protocole officiel de l’état a préféré les fastes et privilèges de sa fonction au travail de redressement dont sa formation du PAM a grandement besoin pour espérer revenir jouer les premiers rôles lors de la prochaine compétition électorale. Avec sa double casquette et ses alliances obscures, l’on voit mal Hakim Benchemass redonner au PAM les atouts pour rebondir.
Par Jalil Nouri


Source

Actu-Maroc