Industrie électronique et électroménager en Algérie : Grogne des producteurs

Mercredi 21 Octobre 2020

Alger - Le collectif des fabricants algériens de produits électroniques et électroménagers (FAPEE) a lancé un cri d'alarme au gouvernement contre la situation "critique" de la filière, quasiment à l'arrêt depuis plusieurs mois en raison du blocage des importations de composants.
Industrie électronique et électroménager en Algérie : Grogne des producteurs
"Le secteur ne s’est pas remis des effets des diverses problématiques et blocages rencontrés durant l’année 2019 pour sombrer dans les conséquences de la pandémie du Covid-19, aggravées par la mise en standby, depuis presque un an, du régime CKD" (Completely Knocked Down), une technique qui consiste à exporter des produits entièrement démontés et dont l’assemblage final est opéré par un acteur local, explique le FAPEE dans un communiqué.

Le collectif, qui compte une trentaine d’opérateurs privés, a souligné que cette situation a été aggravée en attendant la mise en place du nouveau cahier des charges régissant le secteur, relevant que le régime CKD "ne devrait en aucun cas être une fin en soi mais juste une étape pour qu’un opérateur économique puisse être en mesure de monter en puissance en termes de maîtrise du métier lui permettant d’envisager l’intégration et donc gagner en compétitivité".

Le collectif affirme qu’il est porteur d’une "nouvelle vision pour la mise en place pratique du cahier des charges".

Cette vision "doit être inclusive et n’excluant aucun opérateur quels que soit sa taille ou son niveau d’investissement lui permettant ainsi de s’approfondir en intégration tout en préservant le niveau d’emploi et de stabilité du marché", explique le collectif.

Il ajoute que "l’enjeu à ce niveau réside dans la définition de critères objectifs, non altérables, fixant les règles d’attribution d’avis techniques qui permettraient l’émergence d’une industrie compétitive à l’international".

Le collectif explique que la mise en place de ce mécanisme et des critères d’éligibilité nécessite la prise en considération des spécificités de chaque famille de produits et l’orientation des efforts d’intégration et d’investissement vers le cœur de métier de cette dernière (famille de produits) ainsi que les procédés dédiés à la fabrication de pièces maitresses et fonctionnelles afin de garantir l’émergence d’un écosystème de sous-traitance locale garant de compétitivité, de valeur ajoutée et d’emploi.

Le Collectif juge nécessaire "la mise en place d’une phase transitoire pour la stabilité de la filière", tout en permettant aux opérateurs de prendre les mesures nécessaires pour s’adapter aux nouvelles exigences".

"Il parait clair que la mise en place effective sur le terrain d’un tel dispositif –en quasi rupture avec l’ancien système CKD– nécessite aussi bien pour l’administration que pour les opérateurs un temps pour s’y conformer", estime-t-il.

Selon le communiqué, l’administration devrait prendre le temps d’étudier les demandes, si nombreuses, d’évaluation technique et devrait effectuer les visites et vérifications nécessaires pour enfin rendre sa décision. 

La filière de fabrication de produits électroniques et électroménagers en Algérie une trentaine d’opérateurs et emploie environ 40.000 personnes. 



Source : https://www.maafrique.com/Industrie-electronique-e...

MAP