Expert US: Les islamistes gouvernant au Maroc, atteignent leur maximum

Ainsi a écrit, le politologue et expert en islamisme marocain, Avi Max Spiegel, dans une contribution, qu’il a apporté à un nouvel ouvrage, consacré à l’Islam politique dans le monde.    

Ce livre est intitulé ‘Rethinking Political Islam’. Il est édité par la ‘Oxford University Press’, et coordonné par deux experts de la ‘Brookings Institution’ : Shadi Hamid et William McCants. 

La section consacrée au Maroc est signé par Avi Max Spiegel, professeur de science politique et des relations internationales à l'Université de San Diego en Californie et chercheur associé au ‘Robert S. Strauss Center for International Security and Law’ relevant de la ‘University of Texas’ à Austin.

LE PLAFOND

Cet expert américain, présenté dans les milieux des sciences politiques américains, comme un spécialiste de l’islamisme marocain, a indiqué que l’expérience gouvernementale des islamistes marocains, ne peut aboutir sur des résultats, plus qu’il n’en a déjà été obtenu.

Selon lui, les islamistes marocains ont atteint leur maximum. Ils évoluent sous un plafond qu’ils ne peuvent et ne pourront jamais dépasser.

Avi Max Spiegel a écrit :

‘’Nous [occidentaux NDLR] aimons mesurer la démocratie, d’un point de vue, naïvement électoraliste. en mettant l'accent sur les gagnants et les perdants, comme dans des courses de chevaux. Je suppose que nous étudions ces choses parce que nous sommes guidés par la conviction, peut-être même par le zèle, que ces résultats sont importants. que les gagnants des élections remportent réellement quelque chose.’’

Selon Spiegel, dans les contextes autoritaires, même dans les contextes post-Printemps arabe, le succès électoral n’est pas forcément un succès au sens large.

L’expert US ajoute :

‘’Au Maroc, le Parti de la justice et du développement (PJD), a accepté les limites d'un système gouvernemental, dans lequel la monarchie jouit d'un droit de veto sur toutes les décisions majeures. En retour, le PJD est légalement autorisé à exister, à participer et même à profiter d'un peu de pouvoir (mais pas trop). En pratique, cela signifie que le PJD ne peut pas, en supposant qu'il le veuille, modifier ou transformer de manière significative la politique du pays.’’

MALGRE LA BIENVEILLANCE DES AMERICAINS

Selon Avi Max Spiegel, les islamistes dans le contexte marocain, évoluent dans un bocal hermétiquement quadrillé. On ne peut s’attendre à des grands résultats ou réalisations issues de leurs années de gouvernement.

‘’Ils peuvent gouverner, cinq, dix ou quinze ans, il est difficile d'imaginer que le PJD accomplira beaucoup plus qu'il ne l'a déjà fait.’’

Pourtant, soulignent  Avi Max Spiegel et les deux coordonateurs du livre, Shadi Hamid et William McCants, les islamistes marocains ainsi que ceux d’autres pays comme le Yémen, l'Indonésie et la Jordanie, ils ont, depuis plusieurs années, profité d’aides substantielles, de la part des autorités américaines.

Plusieurs de leurs cadres ont été formés politiquement et à bien d’autres taches, par les américains, via des programmes gouvernementaux, comme ‘the United States Agency for International Development’ et ‘the National Endowment for Democracy’.