Expert. L’Algérie, l’empêcheur de tourner en rond, de la sécurité frontalière en Afrique du Nord

Lundi 14 Mai 2018

New York : Alors que le Maroc exhorte l'Algérie à travailler plus efficacement sur la question de la sécurité transfrontalière, l'Algérie continue à bloquer toute coopération dans ce sens, en mettant en condition préalable, la séparation du Sahara marocain.


Ainsi indique un expert de la ‘American Military University’, alertant que l’insécurité dans les zones frontalières en Afrique du Nord, émerge comme la principale menace à la sécurité nationale, dans tous les pays de la région nord-africaine.

En effet, Jacques Roussellier, professeur de relations internationales à la ‘American Military University’ a signé un article à ce sujet, intitulé ‘Breaking North Africa’s Border Security Conundrum ’, sur le site du think tank américain, Carnegie.

L’expert US a expliqué dans sa note d’analyse, qu’au moment où la menace sécuritaire transfrontalière, s’exacerbe par l’émergence de nouvelles générations de dangers terroristes, de trafics de stupéfiants, de fragilités socioéconomiques aggravées, et bien d’autres classes de dangers issus des effondrements post-printemps arabe en Tunisie et en Libye, et au moment où ces dangers transfrontaliers, nécessitent une collaboration efficaces entre les deux grands du Maghreb, le Maroc et l’Algérie, afin d’y faire face, le pouvoir algérien, préfère mettre en danger toute la région, dans le seul but, d’amputer le Maroc de son Sahara.

Jacques Roussellier en a dit :

‘’Le Maroc exhorte l'Algérie à mettre de côté le différend sur le Sahara, afin de travailler plus efficacement sur d'autres préoccupations urgentes en Afrique du Nord. Or l'Algérie estime qu’elle n'a aucune raison de découpler la sécurité frontalière d'un règlement final sur le statut du Sahara.’’

L’expert US ajoute que la région est rangée par des maux allant s’aggravant, et dont les expressions les plus extrêmes, sont relevées aux niveaux des zones frontalières, devenus, par manque de coopération régionale, de véritable zones grises, presque hors la loi, où pullulent trafics illicites, terrorismes et trafiquants et mafias de tous genres.

Jacques Roussellier conclut :

‘’Les frontières maghrébines sont des espaces économiques cohésifs, avec des identités partagées ….. Maintenir le statu quo dans ces zones frontalières et refuser d’y coopérer pourraient facilement en faire des domaines explosivement hors de contrôle. Une intégration des efforts transfrontaliers de sécurité aux niveaux régional et local, avec une stratégie de co-développement économique qui offre des alternatives à la contrebande et à la traite des êtres humains pourrait aider à stabiliser ces régions.’’

Mais pour cela, indique-t-il, l’Algérie devrait guérir de son tropisme anti-marocain et cesser ainsi, de prendre en otage toute la région et mettre en péril sa sécurité.


Larbi Amine - LeMag