Etude : Une meilleure scolarité à l'enfance, diminue le risque de démence avec l’âge

Mercredi 2 Mai 2018

New York : Un cerveau bien instruit, résiste mieux au naufrage de la vieillesse.


Veiller à une très bonne instruction et une excellente éducation de ses enfants, est le meilleur moyen de baisser leur risque de sombrer en démence, quand ils seront en âge avancé. 

C’est l’idée maitresse que défend une nouvelle étude observationnelle américaine, qui a été menée par des équipes de gérontologues de la ‘Indiana University’.

En effet, dans une étude intitulée ‘The Association of Early Life Factors and Declining Incidence Rates of Dementia.. ’, des chercheurs  de la ‘Indiana University Center for Aging Research’, du ‘Regenstrief Institute, Inc.’, du ‘Department of Psychiatry, Indiana University School of Medicine’, du ‘Alvin C. York VA Medical Center, Murfreesboro – Tennessee’, et du ‘Department of Biostatistics, Indiana University School of Medicine’, ont établi un lien direct entre des niveaux élevés de scolarité en enfance et une baisse significative du risque de démence en âge avancé.

Pour les besoins de leur étude, ces gérontologues américains ont compilé des données d’observations d’un vaste échantillon de personnes âgées, entre 1992 et 2015.

Les chercheurs ont suivi, pour chaque individu, l’évolution de l’apparition ou non, de la démence et les dégénérescences neuro-cérébro-cognitives dont elle s’accompagne, comme la maladie d’Alzeihmer.


Les résultats de cette étude, indiquent que chez les personnes très bien instruites durant leur enfance, la démence n’est pas trop apparue, ou sinon en des degrés très faibles, alors que cette épidémie a pleinement dévasté les individus qui n’ont pas été, ou que peu, scolarisés durant l’enfance.

Hugh Hendrie, auteur principal de cette étude, par le site scientifique américain, EurekAlert, a déclaré à ce propos :

‘’Cette étude souligne l'impact potentiel d'un environnement infantile délétère sur l’aggravation des maladies des personnes âgées, y compris la démence et la maladie d'Alzheimer".

Il a ajouté :

"Il est encourageant de noter que l'amélioration de ces conditions, telles que l'offre de meilleures opportunités d'éducation, peut conduire à une diminution de l'incidence de ces maladies cérébrales dévastatrices.’’

Les chercheurs, tout en soulignant la nécessité d’approfondir les recherches pour mieux expliquer, physiologiquement l’effet protecteur de la scolarité, la lecture et l’apprentissage, sur le cerveau, ils ont avancé une première théorie selon laquelle, une bonne éducation dans l’enfance, permet d’acquérir une meilleure conscience pour observer une bonne hygiène de vie, et éviter les comportements à risque qui conduisent, à long-terme, à la détérioration des capacités cérébrales et cognitives.


Ahmed Belasri - LeMag