Electricité

Mardi 8 Septembre 2015

Vecteur de développement économique et social, l’électrification est aujourd’hui une réalité dans les provinces sahariennes. En 1975, la majorité des villes et des villages  n'étaient pas électrifiés, aujourd'hui ils sont pour la plupart dotés de centrales et de réseaux de distribution.

Les efforts des pouvoirs publics se sont articulé autours de deux axes majeurs : le développement des capacités de production, d'une part; la mise en place de réseaux de distribution, d'autre part. L’objectif ultime est que la région dans son ensemble et les différents centres urbains soient autonomes sur le plan de l'approvisionnement.

Ainsi, de nouvelles centrales ont été construites dans les principaux noyaux urbains tandis que les plus anciennes ont été renforcées.

Laâyoune est actuellement alimentée par la centrale thermique de Phos Boucraa (76 MW) qui existait déjà en 1975. Smara qui a longtemps souffert du manque d'électricité étant donné que les trois groupes existants (450 kV A) assuraient essentiellement l'alimentation des casernes militaires, est aujourd'hui dotée d'une nouvelle centrale de quatre unités (1800 kV A). A Dakhla, tous les équipements hérités de la colonisation étaient inutilisables.

La ville est maintenant approvisionnée par une centrale équipée de 5 groupes électriques totalisant 3860 kVA. La construction d'une nouvelle centrale est entamée afin de faire face aux besoins croissants de la ville.

Aucun équipement de production n'existait à Boujdour qui a dès lors été dotée d'une unité composée de trois groupes électrogènes, (750 kV A). Le résultat de ces efforts d'équipement se traduit par une augmentation très rapide des ventes d'électricité lesquelles sont passées de deux millions de k Wh en 1975 à plus de douze millions en 1985.

En prévision de la progression très rapide des besoins, un projet de construction d'une centrale diesel à Laâyoune a été retenu. Elle sera équipée de trois groupes de 7 à 10 MW. La production est fixée à 60 millions de kWh, soit une consommation de 10.000 ton¬nes de fuel par an et de 20 m² d’eau par jour.

La distribution
Afin d'assurer l'électrification des nouveaux quartiers d'habitation, le rattachement au réseau des hôpitaux, des souks, des stades et des établissements scolaires ainsi que l'alimentation en électricité des centres de radio-télévi¬sion, des stations de pompage d'eau potable, de nombreux travaux d'aménagement ont été effectués.

Les réseaux de distribution les plus vétustes ont été entièrement réfectionnés. Les lignes existantes ont été renforcées tandis que l'ensemble des circuits a été considérablement étendu. A Laâyoune, vingt cinq kilomètres de lignes de moyenne tension et trente huit kilomètres de lignes de basse tension ont été installées.

Le réseau d'éclairage public de la ville couvre quant à lui vingt deux kilomètres. Quatorze postes de distribution ont été rénovés tandis que dix sept autres y ont été construits.

Une augmentation très rapide du nombre d'abonnés a ainsi pu être enregistrée, leur nombre a triplé à Laâyoune et à Dakhla, quintuplé à Smara. Un effort non moins important a été fourni pour l'électrification rurale car plusieurs groupes électrogènes ont été installés, notam¬ment à Gueltat Zemmour, Daoura, Dchira, Hagounia, Laâyoune Port, Lamseid, Amgala. Bir Lahlou, Haouza et Tifariti.

Sahara Online