Economie Algérienne : La banque centrale tire la sonnette d'alarme

La balance des paiements extérieurs en Algérie, est dans un très grave état, du fait de la contraction en 2013, des recettes pétrolières, unique ressource du pays et de l’explosion des factures des importations.

‘‘Après les importants excédents des années 2012 et 2011, celui de 2013 est descendu à seulement 130 millions de dollars, a déploré mercredi le gouverneur de la banque centrale algérienne, Mohamed Laksaci, cité par l’agence MAP.

Cette situation, a-t-il dit, confirme "la vulnérabilité de la balance des paiements extérieurs à toute contre-performance des exportations d'hydrocarbures", qui restent de très loin la principale source de revenus du pays avec un taux de près de 98 % de la valeur globale des exportations.

Les exportations algériennes d'hydrocarbures ont, en effet, sensiblement baissé en 2013, chutant de 7,3%  en volume et de 10,2 % en valeur, soit 63,3 milliards de dollars en 2013 contre 70,5 milliards de dollars en 2012.

Cette situation s’est aggravée par le fait que les importations algériennes ont atteint en 2013 un niveau "non soutenable, eu égard au profil des exportations tant en volume qu'en valeur", selon les termes du gouverneur de la banque centrale.

Les importations de biens sont passées, officiellement, de 51,5 milliards en 2012 à 55,1 milliards de dollars durant l'année précédente, alors que des experts parlent d'une charge supplémentaire estimée à plus de 10 milliards de dollars sous forme de services.

L'affaiblissement de la position extérieure de l'Algérie "est à prendre au sérieux, eu égard à la stabilisation des prix du pétrole, à la diminution des exportations des hydrocarbures en volume, couplées à des exportations hors hydrocarbures encore limitées", a averti Laksaci.