Démographie : Vers un antagonisme Maroc / CEDEAO ?

Lundi 24 Juillet 2017

Démographie : Vers un antagonisme Maroc / CEDEAO ?

Paris : Au Maroc la fécondité est en baise accentuée. Cela représente un risque futur significatif pour les socio-économiques. Or, au sein de la CEDEAO, à laquelle le royaume appartiendra très prochainement, l’on va adopter une règle stricte de limitation des naissances, qui serait applicable à tous les membres.

Entre le Maroc où la démographie  est en dessous du niveau de remplacement des générations et la CEDEAO où la démographie est explosive, un antagonisme et non des moindres, risque de survenir.

En effet, alors que le royaume constate que sa population vieillit précocement c'est-à-dire avant d’avoir assurer le développement économique du pays, la CEDEAO  que le royaume rejoindra en tant que membre très prochainement, va à imposer à ses membres, une règle de limitation des naissances.

C’est ce qui ressort des conclusion d’une réunion parlementaire de la CEDEAO, tenue, le week-end dernier, à Ouagadougou.

Les législateurs de la Cedeao ont convenu, selon l’agence AFP, d’instaurer une règle qui serait imposable à tous les membres de l’organisation ouest-africaine, c'est-à-dire le Maroc compris, consistant à limiter le nombre d’enfants par femme, à 3. Et ce à l’horizon 2030.

CEDEAO - UN MILLIARD D’HABITANTS EN 2050

Les pays de la CEDEAO ont le taux de croissance démographique le plus élevé au monde. Selon l’ONU, la CEDEAO, comptera, en 2050, un milliard d’habitants.

En moyenne, chaque femme y à 5.6 enfants. Alors qu’au Maroc, ce taux est de 2,21 enfants, selon le HCP.

Les pays de la CEDEAO souffrent ainsi d’une fécondité croisant de 6 à 7%, alors que la croissance économique demeure en moyenne de l’ordre de 5 à 6%. Cette équation est déséquilibrée. Et indique que dans cette région, la démographie non maîtrisée, éloigne tout espoir de développement socio-économique.

De son côté au Maroc, la maîtrise de la croissance démographique aide ponctuellement à limiter les déséquilibres socio-économiques. Mais dans le futur, cette baisse de la fécondité engendrerait une société vieillie. Où le taux de la population active se réduirait. Ce qui impacterait négativement la croissance économique et les équilibres sociaux, notamment le régime des retraites.

A terme, le Maroc devrait recourir à une politique d’encouragement des naissances ou à de l’immigration, pour assurer une marche équilibrée de son économie.


Larbi Amine - LeMag