Daria Mazdaoui, une militante au service de la cause féminine

Mardi 10 Mars 2020

Cette pharmacienne chevronnée, réputée par sa rigueur et sa persévérance, se définit plus par son engagement associatif, et se rappelle très bien que son engagement social avait commencé dès son arrivée à Marrakech en 1993, tout d’abord en intégrant l’association Sidi Belabès qui gère Dar Attifal (Maison de l’Enfant) et ensuite au sein de « Soroptimist » dont elle assurait la présidence pendant deux ans.
 
Cette structure œuvrant pour la promotion de la scolarisation de la fille rurale possède un internat complètement dédié à l’accueil, l’hébergement et la promotion de l’éducation des jeunes filles issues du milieu rural.

« Nous sommes tellement fières d’avoir pu accompagner de jeunes filles à accomplir leur rêve, celui de poursuivre leurs études et de devenir ainsi des femmes responsables qui vont être amenées à servir de pilier majeur au sein de familles et de toute une société », a-t-elle confié à la MAP.

L’association a le mérite d’avoir obtenu avec ces jeunes filles des résultats extraordinaires. Et pour preuve : notre association compte parmi ses jeunes filles, une brillante étudiante qui poursuit actuellement ses études en 5è année à la faculté de Médecine et de pharmacie alors que d’autres sont inscrites au cycle universitaire de Master », se réjouit cette militante associative engagée aussi au sein de Lions Club.

Cette Dame qui fait de la défense de plusieurs causes justes son « cheval de bataille », a intégré, en outre, l’association « Malaika » (Anges), une structure ayant créé un Centre pour la prise en charge des petits enfants souffrant de trisomie 21, en partenariat avec l’Académie Régionale de l’Education et de la Formation (AREF) de Marrakech-Safi et la Délégation du ministère de l’éducation et de la formation professionnelle, qui ont mis à « leur disposition des salles de classe au sein d’une école à Marrakech ».

Porté par « Lions Club de Marrakech », ce centre, qui offre une prise en charge spécifique, spécialisée et individualisée aux enfants atteint de trisomie 21, a permis de « libérer des mères » qui peuvent, désormais, vaquer à leurs préoccupations quotidiennes et mener ainsi une vie normale.

Venant répondre à un besoin au niveau de la prise en charge des enfants porteurs de trisomies 21 issus de milieux défavorisés, cette structure bénéficie actuellement à plus de 150 enfants, leur permettant, dans un cadre approprié, d’y suivre leur enseignement ainsi que leurs séances d’orthophonie, de stimulation et de psychomotricité, s’est félicité cette militante associative.

« La femme marocaine est un maillon fort de la vie associative dans notre pays, car elle dispose d’énormes qualités à même de lui permettre de réussir le projet associatif qu’elle entreprend : Les femmes sont plus patientes, engagées et sensibles aux différentes causes », a-t-elle affirmé.

Pour Mme Mazdaoui, qui croit dur que la femme est l’avenir du Maroc, la femme marocaine a de tout temps joué un rôle important dans le pays et au sein de sa communauté.

« Si j’arrive à concilier entre ma vie professionnelle, associative et familiale c’est parce que je suis mariée à un grand homme qui croit en la femme et en ses capacités, un homme qui m’a soutenu dans tous mes projets sociaux », a-t-elle enchainé.


En ce sens, elle croit aussi que l’union entre un homme et une femme est un projet de vie, une association et une complémentarité, qui barre la route à toute forme d’égoïsme et de divergence des intérêts.

Tout en reconnaissant que la situation de la femme au Maroc a connu énormément de progrès et s’est nettement améliorée avec l’accès des femmes aux postes de prise de décisions, elle a tenu à indiquer que « le problème auquel, fait face la gent féminine n’est pas un problème de législation mais, réside plutôt dans l’application des lois.

Cependant, Mme Mazdaoui ambitionne de voir beaucoup plus de femmes accéder à de hauts postes de responsabilité et donc être représentées équitablement au sein du pouvoir exécutif, estimant qu’il faut faire évoluer certaines lois en la matière.

Pour elle, la Journée du 08 mars est une date pour se rappeler que « certaines femmes, avant nous, ont travaillé dur et ont milité pour que la situation de la femme devienne ce qu’elle est aujourd’hui au Maroc et puisse s’assumer en tant que telle ».

« La journée mondiale de la femme est aussi un moment pour se rappeler, évaluer le passé et penser à l’avenir de notre société et de notre pays qui passe, inéluctablement, par l’amélioration continue de la situation de la femme », a-t-elle conclu.

Mohammed KOURSI