Casablanca-Settat: les clubs et les athlètes de la région continuent de récolter les bonnes performances

Mercredi 12 Décembre 2018

Les clubs sportifs et les athlètes de la région de Casablanca-Settat ont continué, en 2018, à récolter les bons résultats aux plans national et international, quand bien même le ballon rond demeure la principale source d'exploits et de joie. 

Quoique le sport connaisse, de manière générale, un recul d'intérêt manifeste, certaines disciplines ont pris à leur compte le devoir de garder ravivée la flamme de l'espoir et de la passion, dans l'attente de jours meilleurs. 

Et c'est ainsi que le football s'est imposé à nouveau comme la locomotive. Un rôle tout à fait naturel quand on connaît les moyens dont disposent les clubs et leur grande popularité dans les différentes villes de la région. 

Il y a une année, la ville de Casablanca a fait un retour tonitruant sur la scène africaine à la faveur du sacre du Wydad dans la plus prestigieuse des épreuves continentales, en l'occurrence la Ligue des Champions.

Le réveil footballistique de la métropole sera conforté, tout récemment, par le triomphe du club rival du Raja dans la Coupe de la Confédération, une compétition, certes, moins glorieuse, mais qui a le mérite de cultiver une certaine aura en Afrique.

D'autant que cela fait quinze ans que les Aigles verts courent derrière une nouvelle couronne africaine, depuis leur victoire dans la défunte Coupe de la CAF. Le Raja a chassé le signe indien et retrouvé le sourire sur le continent, dont il a été jadis triple champion.

Grâce à une génération talentueuse menée par l'artiste Abdelillah Hafidi et le capitaine Badr Banoun, le Raja de Casablanca est allé chercher le trophée sur le terrain difficile de l'AS Vita Club de Kinshasa, alors que sont tellement rares les clubs sortis indemnes du stade des Martyrs.

Totalement conscients de ce qui les attendait en terre congolaise, les hommes de l'Espagnol Juan Carlos Garrido ont mis les bouchées doubles devant leurs supporters pour réaliser un succès retentissant sur les Congolais par trois buts à zéro (3-0), un avantage conséquent qui leur a permis survivre à la déroute du match retour (1-3).

Dans l’esprit de la rivalité éternelle avec le Raja, le Wydad aurait tant aimé poursuivre la défense de son titre en Ligue des Champions, mais son aventure s’est arrêtée en quart de finale face aux Algériens de l’Entente de Sétif.

Pourtant, les Rouge et Blanc n’avaient qu’un petit but de retard à surmonter devant leur public au match retour. Toutefois, ils ont buté sur un mur infranchissable, en ce soir du 21 septembre 2018. Le portier algérien Mustpaha Zeghba a réalisé des miracles pour repousser une infinité d’assauts casablancais.

Un autre club de la région, le Difaa d’El Jadida, était aussi engagé en Ligue des Champions de la CAF, parvenant à se qualifier à la phase des groupes pour la première fois de son histoire.

Logés dans une poule très relevée, les Doukkalis ont bravement défendu leurs chances et sont restés en course jusqu’au bout face à de grosses pointures africaines, à savoir le TP Mazembe (RD Congo) et les deux mastodontes de la capitale Alger, le Mouloudia et l’USM.

Au niveau national, la région de Casablanca-Settat s’est offert un quatrième club dans la première division de la Botola Pro, après la montée parmi les grands du Youssoufia de Berrechid, qui attendait cet événement depuis des décennies.

Considéré comme l’un des plus vieux clubs marocains, le Youssoufia, fondé en 1927, ne voulait plus rester une simple pépinière pour les écuries fortunées, puisque le club s’est donné les moyens humains et matériels pour se hisser chez l’élite.

Aux côtés des joueurs, l’entraineur Said Seddiki, l’ancien métronome du Raja, et le président Noureddine El Bouidi ont été les principaux artisans de cette prouesse, qui fait la fierté des Ouled Hriz, berceau du défunt Driss Bamouss, le capitaine de l’équipe nationale et des FAR de la belle époque des années 1960 et 1970.

Dans les sports individuels, Safia Salih, qui vient de la ville de Mohammedia, est entrée dans l’histoire en offrant au Maroc sa première médaille d’argent aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ), dont la troisième édition s’est déroulée à Buenos Aires, en octobre dernier.

Au terme d’un parcours remarquable dans la catégorie des moins de 55 kg des épreuves de Taekwondo, Salih s’était inclinée en finale face à la Thaïlandaise Kanthida Saengsin.

Par ailleurs, la ville de Casablanca a été, encore une fois, le théâtre de plusieurs manifestations et réunions sportives nationales et internationales, qui contribuent à son essor touristique et à son rayonnement.

Outre les matches de l’équipe nationale de football, la métropole a abrité, en début d’année, la 40ème Assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF) et l'Assemblée générale extraordinaire de la Confédération africaine de boxe (CAB), durant lesquelles les deux organisations ont scellé des décisions fondamentales.

La ville a, également, accueilli le championnat d’Afrique de cyclisme sur piste (février), le Championnat du monde de Master de sambo (octobre) et le Championnat arabe de golf des jeunes et des dames (novembre).

MAP