Bulletin quotidien d'informations économiques africaines

Jeudi 17 Octobre 2019

Dakar - Voici le bulletin d'informations économiques africaines pour la journée du jeudi 17 octobre:

Guinée-Liberia-mines

La Guinée et le Liberia viennent de conclure un accord pour permettre l'évacuation, via les infrastructures portuaires libériennes, des produits de certaines mines guinéennes.

Les projets concernés sont ceux situés dans des régions reculées près des côtes libériennes et qui ne peuvent être profitables avec l'exportation via les côtes guinéennes, selon des médias.

"Cet accord permettra la mise en production de gisements de fer (Nimba, Zogota, entre autres) et de graphite (SRG) importants pour la diversification de la production minière guinéenne, et générera des bénéfices socio-économiques pour les deux pays", a déclaré le ministre guinéen des Mines, Abdoulaye Magassouba .

Côte d'Ivoire-emploi

Les créations d'emplois en Côte d'Ivoire ont suivi un rythme décéléré sur les sept premiers mois de l'année en ressortant à 56 643 à fin juillet 2019 contre 63 688 à fin juillet 2018, soit une contraction de 7 045 nouveaux emplois en un an.

Cet essoufflement s'explique par le recul des emplois supplémentaires générés aussi bien par le secteur privé (-11,10%) que par le secteur public (-10,82%).

Toutefois, l'effectif de salariés dans le secteur formel a enregistré une progression de 4,95% (49 561 emplois nets créés en un an) à 1 050 829 à fin juillet 2019, dont 863 531 dans le secteur privé et 225 495 dans la fonction publique.

Cette progression des effectifs des employés est en lien avec les 48 659 nouvelles immatriculations contre 54 735 à la même période de l'année précédente. Dans les détails, le commerce (+29,8%), l'industrie manufacturière (+12,6%) et le secteur des BTP (+12,6%) ont été les principaux secteurs pourvoyeurs d'emploi.

Côte d'Ivoire-PME-fisc

Le directeur général des impôts de Côte d'Ivoire, Abou Sié Ouattara, a indiqué que des études étaient en cours en vue de « resegmenter » les Petites et moyennes entreprises (PME) selon leurs chiffres d'Affaires, lors d’un panel sur le système fiscal ivoirien.

« Des études sont en cours et devraient pouvoir accoucher dans l’annexe fiscale 2021 au plus tard (d’un dispositif qui va) resegmenter les PME », a dit M. Ouattara, lors d’un panel sur le système fiscal ivoirien, à l’occasion de l’édition 2019 de Cgeci Academy, un forum économique du Patronat ivoirien.

Selon lui, « il y aura donc le statut de l’entreprenant, la microentreprise, la petite entreprise et la moyenne entreprises », une nouvelle segmentation qui se fera « par tranche des chiffres d’Affaires ».

« Nous avons pensé être prêt pour 2020, mais je peux vous dire qu'il y a de bonnes surprises qui arrivent en termes de mise en place d’un système fiscal adapté aux Petites et moyennes entreprises », a ajouté le directeur général des impôts.

Ghana-Agriculture

Le Ghana a dépensé en 2018, 1,35 milliard de dollars dans l'importation de riz, a fait savoir le premier ministre ghanéen, Yaw Osafo-Maafo.

D’après le responsable, cette situation reste paradoxale dans la mesure où le riz pourrait être cultivé dans toutes les régions du pays. Déplorant le niveau élevé de la facture, M. Osafo-Maafo appelle le secteur privé à s’investir dans la production de riz aux côtés du gouvernement. 

Le riz est la seconde céréale la plus importante du Ghana après le maïs. Le pays devrait consommer en 2019/2020, 1,17 million de tonnes de la graminée contre une production de 470 000 tonnes d’après le Département américain de l’agriculture (USDA). 

Nigeria-Gaz

La société publique nigériane du pétrole (NNPC) a annoncé avoir signé un deal de prépaiement de 2,5 milliards de dollars avec le consortium Nigeria LNG qui produit dans le pays, du gaz naturel liquéfié (GNL). 

La NNPC a expliqué sur son compte Twitter que les fonds serviront à développer des projets gaziers en amont, dont la production approvisionnera l’installation de liquéfaction.

La société publique étant membre du consortium Nigeria LNG, cette enveloppe représente un prépaiement sur les redevances que versent les autres membres du consortium dans les caisses publiques. Les autres membres du consortium sont Shell, Total et Eni. Ensemble, ils exploitent six trains de liquéfaction d’une capacité totale de 22 Mtpa.

Nigeria-Pétrole

Le gouvernement nigérian et les compagnies pétrolières internationales tentent de trouver un terrain d’entente pour régler un différend sur les revenus issus de la manne pétrolière.

Citant une décision de la Cour suprême de 2018, le gouvernement affirme qu’il a droit à 62 milliards de dollars de la part des compagnies après qu’elles ne se sont pas conformées à une loi de 1993 qui accorde à l'État une plus grande part des revenus lorsque le pétrole dépasse 20 dollars le baril.

Kenya-Economie

Le gouvernement kényan recherche 131 milliards de shillings (environ 1,3 milliard de dollars), notamment par le biais de mesures d'urgence de réduction des coûts pour financer le programme des "Big Four Agenda" du président Uhuru Kenyatta, annonce le ministre des finances par intérim, Ukur Yattani.

Les ministères sont désormais obligés de revoir leurs dépenses pour économiser au moins 53 milliards de shillings (environ 530 millions de dollars), tandis que les sociétés d'État doivent renoncer à un bénéfice de 78 milliards de shillings.

Les mesures drastiques sont contenues dans une note envoyée par le ministre Yattani à tous les secrétaires du Cabinet (ministres) et aux comptables des différents organismes publics.

M. Yattani a déclaré que le budget 2019/20 devait être partiellement mis en œuvre en faveur des projets Big Four, tandis que le recouvrement des recettes avait été réduit de 91 milliards de shillings (910 millions de dollars).

«L'exécution du budget n’a pas pu débuter comme prévu à cause de la nécessité de redéfinir les priorités en matière d’allocation budgétaire et d’assurer des provisions suffisantes aux quatre grands axes», a-t-il déclaré.

RDC-BM

L’accord de financement du Crédit conclu entre la République Démocratique du Congo et le Groupe de la Banque mondiale, au titre du Projet d’appui au développement des petites et moyennes entreprises, doit encore attendre quelques jours pour entrer en vigueur. La cause? Le vote de la loi autorisant sa ratification a été reporté. Les élus du peuple sont appelés à endosser le crédit d’un montant de 100 millions de dollars américains que le gouvernement avait obtenu de la Banque mondiale en septembre 2018 pour appuyer les entrepreneurs, principalement pour les femmes et les jeunes. Dans les milieux des entrepreneurs, principaux bénéficiaires de ce financement, on en appelle à toutes les parties impliquées pour accélérer ce processus de mise en vigueur de cet accord, surtout à l’approche de la date du 24 octobre 2019 fixée comme délai-butoir d’annulation du crédit s’il n’est pas ratifié.

Rwanda-Robotique 

Le groupe ZoraBots, spécialisé dans la conception et la fabrication de solutions robotiques, veut faire du Rwanda sa base d'expansion en Afrique, a annoncé le fondateur et PDG de la société, Fabrice Goffin. 

«ZoraBots ambitionne d'introduire la robotique en Afrique à travers le Rwanda et devenir la première entreprise à proposer des robots au service de l'homme en Afrique », a-t-il confié au principal quotidien rwandais The New Times.

Pour le choix du Rwanda comme base d’expansion de la société en Afrique, le fondateur de ZoraBots a déclaré qu’il a été influencé par l'enthousiasme du peuple rwandais pour la technologie, la stabilité politique et économique du pays, la sécurité et la position géographique du pays sur le continent

Les robots de ZoraBots sont des humanoïdes dotés d’intelligence artificielle mis au service de l'homme. Ils peuvent être utilisés dans les magasins, dans les relais d'informations, dans les hôpitaux pour motiver les enfants à faire des exercices, ou dans les écoles pour enseigner la programmation.

Gabon-importations

Les importations totales de biens en 2018 au Gabon ont baissé de 8,3 % pour se situer à 1 234,1 milliards de francs CFA, fait ressortir une note de conjoncture économique du ministère de l'Économie.

Si la quasi-totalité des biens, excepte les produits énergétiques, sont concernés, les achats de biens de consommation finale, qui constituent le premier poste d’importation nationale (avec 33 % des importations totales), ont particulièrement reculé de l’ordre de 15,2 % a 407,5 milliards de francs CFA.

La baisse marquée des importations de biens de consommation en 2018 s’explique en effet par la diminution de 17,7 % des commandes de produits alimentaires, notamment les viandes et abats (- 37,7%), les céréales et préparations a base de céréales (-3%), ainsi que les poissons et crustacés (- 24,2%). 

Les importations de boissons sont également en repli de l’ordre de 7,6 % a 16 milliards de francs CFA, essentiellement celles en provenance d’Europe (- 7,2%) et d’Amérique (- 59,3%).

Cameroun-BM

La Banque mondiale (BM) vient d'allouer un crédit de près de 200 millions de dollars au Cameroun pour appuyer les politiques de développement du pays, a annoncé l’institution financière.

Conclu, mardi, entre le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, Abdoulaye Seck et le ministre camerounais de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, cet accord vise à renforcer la viabilité des finances publiques, améliorer la compétitivité et protéger les populations pauvres et les plus vulnérables, indique un communiqué de la BM, relayé par la presse locale. 



Source : https://www.mafrique.info/notes/Bulletin-quotidien...

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