Bulletin quotidien d'informations économiques africaines du 25/12/2020

Vendredi 25 Décembre 2020

Dakar - La presse africaine parue ce vendredi, aborde divers sujets d'actualités dont la réaction à la décision prise par plusieurs pays d'interdire les voyages internationaux en provenance d'Afrique du Sud, les incidents dans les zones frontalières entre l'Ethiopie et le Soudan et le plan de vaccination anti-Covid au Kenya.


Au Rwanda, +KT Press+ rapporte que le président rwandais, Paul Kagame, a adressé un message au président de la République française, Emmanuel Macron, dans lequel il lui souhaite prompt rétablissement suite à sa contamination à la Covid-19.

«Je souhaite, tardivement mais chaleureusement, un prompt rétablissement au Président de la France, Emmanuel Macron, pour une saison festive et saine», a écrit le président Kagame dans son message, relayé par le journal.

Sur un autre registre, +The New Times+ rapporte que la Commission électorale nationale (NEC) a reporté certaines des activités inscrites au calendrier des élections locales, initialement prévues pour février 2021. 

Citant le secrétaire exécutif du NEC, Charles Munyaneza, le quotidien explique que ce report s'assigne pour objectif d’éviter tout rassemblement public, notamment après la flambée récente des cas de contamination à la Covid-19 dans le pays. 

En Afrique du Sud, +Sunday Times+ revient sur la décision prise par plusieurs pays d'interdire les voyages internationaux en provenance d'Afrique du Sud à cause de l’émergence dans le pays d'une nouvelle souche de coronavirus, plus dangereuse et qui se propage plus rapidement.

Le ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, qui a mis en cause cette décision pour sa contradiction avec les preuves scientifiques, a également critiqué son homologue britannique, Matt Hancock, qui avait évoqué une nouvelle souche de virus "très préoccupante" venant d'Afrique du Sud, écrit le quotidien.

Ces commentaires "ont créé une perception selon laquelle la variante sud-africaine a été un facteur majeur dans la deuxième vague au Royaume-Uni", a poursuivi Mkhize, cité par le journal.

Pour sa part, +Money Web+ revient sur la crise que connait l'industrie aérienne sud-africaine, notant que bien que le secteur ait commencé à connaître un léger rebond de la demande intérieure, la perspective d'une reprise complète au cours des 12 prochains mois est plutôt sombre, alors que l'Afrique du Sud est aux prises avec une deuxième vague de la pandémie. 

Le portail rappelle qu'en mars dernier, le secteur a été sévèrement affecté par les confinements imposés par les gouvernements des différents pays en réponse à la pandémie, obligeant les compagnies sud-africaines à recourir au budget de l'Etat pour obtenir le renflouement nécessaire pour les maintenir à flot.

Dans le contexte actuel marqué par une résurgence de la pandémie, si le gouvernement sud-africain décide de réimposer de nouvelles restrictions de voyage, les compagnies aériennes verront leurs revenus réduits à néant, averti le média.

En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ rapporte que les incidents signalés au niveau des zones frontalières entre l'Ethiopie et le Soudan n’ont rien à voir avec les gouvernements des deux pays, accusant «des forces extérieures qui veulent déstabiliser la région».

Citant le bureau du Premier ministre Abiy Ahmed, le journal relève qu’il est regrettable de voir ce conflit émerger juste après la fin l'opération de maintien de l'ordre menée par l’armée fédérale dans la partie nord du pays en même moment où le Soudan œuvre pour satisfaire les revendications du peuple soudanais.

Le quotidien met en avant la solidité des relations de longue date entre les peuples éthiopien et soudanais, notant que de tels incidents ne peuvent affecter les liens entre les deux pays

De son côté, +ETHIOPIAN MONITOR+ s’intéresse au massacre perpétré par des hommes armés qui a fait plus de 100 morts dans la localité Bekuii à Metekel dans l’Etat régional Benishangul-Gumuz, en rapportant que les autorités ont arrêté au moins cinq hauts responsables régionaux et fédéraux en lien avec ce massacre.

«Toute personne soupçonnée d'être impliquée ou d'avoir un lien dans cette attaque ou dans d'autres attaques similaires sera arrêtée et traduite devant la justice», a affirmé Ashadli Hassen, président de l’Etat régional cité par le média éthiopien.

Sur le même sujet, +FANA BC+ revient sur l’appel lancé par la Commission éthiopienne des droits de l'Homme (EHRC) pour la protection des civils qui « est le premier devoir du gouvernement ».

Les autorités doivent accorder la priorité à l’assistance médicale et humanitaire des victimes et personnes déplacées après ces attaques et ouvrir rapidement une enquête pour traduire les auteurs en justice, ajoute la Commission cité par le média éthiopien.

La Commission, ajoute le média, appelle également à un renforcement dans l’immédiat de la présence des forces de sécurité dans la région pour garantir la paix et la sécurité de la population.

Au Kenya, le journal "The Star" rapporte les résultats d'une étude du ministère de la Santé selon laquelle le Kenya devra vacciner au moins 25 millions de ses habitants pour obtenir l'immunité de la population contre Covid-19.

Les premiers bénéficiaires du vaccin seront les 430.000 agents de santé de première ligne des établissements publics et privés, représentant 1% des 53 millions d'habitants que compte le pays, souligne l'étude, ajoutant que les personnes âgées et celles souffrant de problèmes de santé préexistants seront les suivantes et cela se poursuivra jusqu'à ce que 20% de la population soit vaccinée en 2021.

Le reste des Kényans sera vacciné à mesure que de nouvelles doses seront disponibles, probablement en 2022, selon le ministère de la Santé, cité par le journal.

Le ministre de la Santé, Mutahi Kagwe avait déclaré que le Comité national d'intervention d'urgence, responsable des directives Covid-19, a choisi le vaccin Oxford-Astrazeneca pour le Kenya. Ce dernier peut être stocké dans les réfrigérateurs normaux de la chaîne du froid kényane. La plupart des vaccins sont sensibles à la chaleur et deviennent inutiles si leur température n'est pas contrôlée, note la publication.

MAP