Bulletin économique du Maghreb

Lundi 23 Août 2021

Tunis -Le secteur du conditionnement de l'huile végétale subventionnée en Tunisie se caractérise par peu de de clarté au niveau de l'approvisionnement et la rareté de cette denrée dans les marchés au moment où les voix de certaines professionnels se sont élevées pour dénoncer une annulation probable de la subvention et l'Office National de l'Huile s'apprête à injecter des quantités de ce produit sur les marchés.


Le pays importe en moyenne mensuelle 14.500 tonnes de l'huile végétale ou de l'huile de soja en moyenne qui sont conditionnées par 43 unités privées puis injectées dans les marchés et vendu au consommateur à des prix subventionnés par l'Etat.

D'après le président de la chambre nationale des conditionneurs de l'huile relevant de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Mokhtar Ben Achour, il importe à l'Etat de sauver le plus tôt possible, le secteur et les postes d'emplois qu'il offre mais aussi de clarifier ses intentions en ce qui concerne la subvention de l'huile végétale.

L'huile végétale compte parmi les matières subventionnées par l'Etat à travers la caisse nationale de la subvention et ce, à hauteur de 1,500 dinar par litre et est vendue au consommateur tunisien à 0,900 dinar/ litre.

Sur les étals de marché, une grande liste d'huiles végétales (non-subventionnées), est proposée à un prix de plus de 4 dinars le litre, sous des marques commerciales différentes alors que l'huile végétale subventionnée est conditionnée dans des bouteilles en verre et initialement destinée aux couches sociales à faible revenu.

La Chambre nationale des conditionneurs de l'huile avait déjà lancé un appel à fournir l'huile végétale aux industriels.

Ben Achour a, à cet égard, précisé dans des déclarations à la presse que "le marché tunisien est en manque d'approvisionnement de cette denrée en raison notamment, du retard dans l'importation".

Il a affirmé qu'il n'a aucun type de monopole de cette matière au niveau des unités de conditionnement, les "quantités réceptionnées par les usines en quotas ayant été entièrement transformées et mises sur le marché".

Le responsable a évoqué la convention signée par la chambre et l'Office de l'huile sur l'importation d'un quota mensuel aux alentours de 14.500 tonnes d'huile de soja orienté vers les unités de conditionnement avant sa distribution aux commerçants.

Le secteur connaît plusieurs difficultés entraînant le recours au stock stratégique qui couvre le conditionnement de deux mois, en raison du retard dans l'importation.

Ben Achour a signalé que le secteur du conditionnement de l'huile végétale a connu au cours des ces derniers mois, à cinq reprises, des ruptures au niveau de l'approvisionnement et que l'absence de stock stratégique a poussé le consommateur à acquérir une variété de l'huile végétale non-subventionnée à 5 dinars le litre.

Les unités du conditionnement de l'huile végétale sont en difficulté depuis des mois, ce qui a ramené leurs dirigeants à se contenter de travailler deux semaines seulement par mois, sachant que le secteur compte 43 unités de conditionnement employant 9 mille emplois directs et indirects.

Les professionnels du secteur ont observé récemment un sit-in devant le siège du ministère du commerce pour revendiquer le redressement du secteur, a-t-il dit, rappelant que des promesses ont été présentées par les autorités concernant l'approvisionnement des unités de conditionnement.

A cet égard, l'Office de l'huile compte injecter sur le marché 15 mille tonnes d'huile dont 6 mille tonnes seront distribuées fin d'août 2021 et 9 mille tonnes en septembre prochain.

Après une rupture de deux semaines, l'office a repris le 28 juillet 2021, les opérations de vente de l'huile végétale subventionnée, à travers l'injection de 9 mille tonnes.

Selon l'Organisation tunisienne de l'information du consommateur, la Tunisie produit près de 165 mille tonnes de l'huile subventionnée avec un excédent allant jusqu'à 15 mille tonnes et que l'huile subventionnée est destinée aux usines alors que le consommateur est privé de cette denrée alimentaire essentielle.

Alger, L'euro a enregistré dimanche, un léger recul sur le marché officiel algérien de la devise, par rapport au dinar et ce, malgré la faiblesse de la monnaie nationale face aux différentes monnaies étrangères.

Sur le marché parallèle, la monnaie européenne s'échange à 209 dinars algériens à l’achat et 211 dinars à la vente, selon des échos du marché du Square Port Said à Alger.

Pour la monnaie américaine, les cambistes continuent d’échanger le dollar américain contre 179 dinars à la vente et 176 dinars à l’achat, sur le marché noir. Le livre sterling quant à lui, il s’échange à 236 dinars à l’achat et de 238 dinars à la vente.

A la Banque d’Algérie, les échanges n’ont pas enregistré un grand changement, à part l’euro qui s’échange contre 158.66 dinars à l’achat et 158.69 dinars à la vente. Le dollar américain, quant à lui, s’échange à 135.84 dinars à l’achat et 135.85 dinars à la vente. Concernant le livre sterling, il s’échange toujours à la Banque d’Algérie contre 184.94 dinars à l’achat et 185.01 dinars à la vente.

-. Nouakchott, L'Union nationale du patronat mauritanien a lancé, samedi dernier à Nouakchott, une opération visant à rendre disponibles les produits alimentaires de base aux citoyens à des prix subventionnés et ce, à travers l'ouverture de 300 boutiques dans les neuf moughataas de Nouakchott.

Dans un discours prononcé à cette occasion, le président de l'Union, Mohamed Zeine El Abidine Ould Cheikh Ahmed, a expliqué que cette opération, qui contribue à faciliter l'accès des citoyens aux produits de base à prix réduit, vise l'amélioration des conditions de vie des citoyens.

Il a ajouté que l'ouverture de 300 magasins pour vendre des produits alimentaires de base à prix réduit revêt par ailleurs, plusieurs significations et reflète le degré de responsabilité sociale des acteurs économiques nationaux.

Le Président du Patronat a noté que les réductions de prix ont concerné six produits à savoir le sucre, le riz, le blé, l'huile, les pâtes et le lait en poudre.

Il a indiqué que le pourcentage de réductions varie entre 20 et 30 %, ajoutant que l'Union nationale des employeurs, en concertation avec les autorités des trois wilayas de Nouakchott, a conclu que la meilleure approche pour un soutien direct, efficace et durable aux citoyens est la réduction des prix des produits de consommation courante.

L’opération se poursuit pendant une période de six mois et fera l’objet d’évaluation tous les trois mois en vue d’y apporter d'autres améliorations.

De son côté, le Président de la Fédération du Commerce, M. Mohamed Yahya Ould Bouh, a souligné l'importance de cette action, qui vise principalement à faire bénéficier les citoyens de denrées alimentaires de base à des prix subventionnés.

Il a souligné que ce processus, s'il est mené conformément au plan élaboré, sera étendu à d'autres régions au niveau national et pourra être prolongé de six mois.

Pour sa part, le Président de la Fédération nationale de l'agriculture et de l'industrie, M. Dia Adama Oumar, a souligné que la vente de denrées alimentaires à prix subventionnés est une intervention qualitative pour soutenir les citoyens, en particulier les groupes vulnérables et les personnes à revenus limités, saluant la participation active dont témoignent les fédérations nationales affiliées à l'Union nationale du patronat mauritanien.

MAP