Bulletin économique du Maghreb

Vendredi 11 Septembre 2020

​Tunis - Environ 45% des entreprises innovantes tunisiennes enquêtées sur un échantillon de 80 PME innovantes considèrent que le marché public est une opportunité de faire des affaires et d'écouler leurs produits, a indiqué le DG de l'innovation et du développement technologique au ministère tunisien de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, Kais Mejri.
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Intervenant à un webinaire sur l'achat public et l'innovation, organisé jeudi à l'initiative du département de l'Industrie, en collaboration avec le projet "Innov'i - EU4Innovation", de l'Union européenne, il a précisé que 30% des entreprises interviewées ont affirmé que le marché public est une référence importante et une image pour le développement de l’entreprise aux niveaux national et international.

Par contre, 15% des entreprises enquêtées considèrent que le marché public est une garantie de paiement, alors que 15% des entreprises interviewées considèrent que le marché public est une perte de temps, d’après un sondage lancé auprès des startups tunisiennes dont notamment celles qui ont des produits et services innovants.

Il a indiqué que 50% des startups n’ont soumis au cours des deux dernières années, aucune offre pour les marchés publics.

De son côté, l’expert international, Laurent Denaux, a souligné que l’achat public et l'innovation ont une grande importance, notamment en période de crise économique et sanitaire, faisant savoir que les marchés publics en Tunisie représentent environ 15% du PIB, soit 40% du budget de l’Etat.

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-. Trois scénarios de développement de la Tunisie à l'horizon 2040 sont proposés par un récent rapport de l'Institut d'Etudes de Sécurité (ISS), présenté lors d'un webinaire organisé par l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE).

Ces scénarios, intitulés "Objectif croissance", "Progression par bonds" et "Durabilité et égalité" et détaillés dans un rapport sur "La renaissance : Les trajectoires possibles de développement de la Tunisie à l’horizon 2040", partent du fait que la Tunisie a déjà atteint un grand nombre de ses objectifs de développement durable, mais elle souffre d'une "frustration généralisée due à un taux de chômage élevé, à la corruption et à un système économique fermé".

Ceci exige, selon le rapport qui analyse la trajectoire de développement actuelle la plus probable après la pandémie de COVID-19, "des réformes économiques et sociopolitiques radicales mais nécessaires".

Le premier scénario dresse l'avenir d'une Tunisie qui recherche la croissance économique à tout prix, alors que le deuxième "Progression par bonds" évoque la possibilité d'un meilleur profit que le pays pourrait tirer de la technologie pour adopter rapidement des systèmes modernes de développement.

Quant au troisième scénario "Durabilité et égalité", il expose l'alternative que peut adopter la Tunisie en améliorant le développement économique et humain sans compromettre l’aptitude des générations futures à répondre à leurs besoins.

Ces pistes de développement, qui démontrent qu’il existe des voies et des alternatives pour que le pays puisse bénéficier d’un avenir plus prospère, illustrent les options qui sont à la portée des décideurs en Tunisie et présentent les divers possibilités et compromis dont il faut tenir compte.

Financé par le gouvernement des Pays-Bas, la Fondation Hanns Seidel et l’Agence suédoise de coopération internationale au développement, le rapport a présenté, aussi, au gouvernement, une série de recommandations, dont favoriser une plus grande inclusion, créer un environnement propice à l’entrepreneuriat pour stimuler les affaires et encourager les investissements dans le secteur privé, mettre en place de dispositifs plus ciblés de protection sociale, améliorer la qualité de l’éducation et la sécurité alimentaire.

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-. Nouakchott - La Mauritanie s’est dotée d’un Programme prioritaire élargi, d’une enveloppe globale de 630 millions dollars exécutable en 30 mois. 

La Mauritanie va allouer 2,976 milliards d’ouguiyas (78 millions de dollars) au développement des infrastructures de transports dans ses grandes villes dans le cadre du Programme prioritaire élargi (PPE) annoncé par le président mauritanien, Mohamed Cheikh Ghazouani. 

Elaborée pour être mise en œuvre en 30 mois, cette allocation sera affectée à la réalisation de deux ponts et 70 km de voiries dans la capitale Nouakchott, en plus de la poursuite de l’exécution en cours de 40 km de voiries dans ses quartiers périphériques.

Les grandes villes de l’intérieur bénéficient, dans le cadre du PPE, de la réalisation de 75 km de voiries.

La portée du cahier des charges comprendra par ailleurs les travaux de pavage en pierres de grands axes et places publiques, des espaces protégés pour les piétons (en cours d’exécution à Nouakchott), et l’aménagement et la mise en exploitation de parkings payants à Nouakchott au profit des communes.

Il est en outre prévu, la création d’une agence spécialisée dans l’entretien et la réhabilitation des routes pour remplacer l’Etablissement national pour l’entretien routier (ENER). 



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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