Bulletin économique du Maghreb

Lundi 12 Octobre 2020

Tunis - La Banque africaine de développement (BAD) a souligné l'impact positif du programme d'alimentation en eau potable en milieu rural (PAEPR), réalisé avec des investissements de l'ordre de 250 millions d'euros.
Bulletin économique du Maghreb
"Quatre années après son achèvement, la première phase du programme porte ses fruits. L'impact sur l'hygiène et la santé des populations est probant. Le PAEPR a favorisé des opportunités d’investissement pour les petites et moyennes entreprises, dans différents secteurs d’activité. Ces bénéfices devraient s’étendre à d’autres zones rurales couvertes par la seconde phase du programme. Au total, la Banque aura mobilisé près de 250 millions d’euros pour améliorer l’accès à l’eau potable en milieu rural", a précisé la BAD dans une communiqué.

Pour répondre à la problématique d'accès à l'eau potable, la première phase du PAEPR a été lancée en 2012. Sous l’égide du gouvernement tunisien et de la Banque africaine de développement, le PAEPR a permis de fournir de l’eau potable à plus de 360.000 personnes. Il a été financé à près de 95 millions d’euros par la Banque. Aujourd’hui, le "pays du jasmin » compte, officiellement, 100% de ses citadins et la majeure partie de sa population rurale raccordés au réseau d’alimentation en eau", a noté la même source.

Dans sa conception, "les objectifs de ce programme étaient de fournir de l’eau potable de qualité en quantité suffisante, de favoriser de meilleures conditions sanitaires et de rendre plus attractifs les territoires ruraux, afin de créer de nouveaux emplois. En 2017, sa seconde phase a été lancée avec un financement additionnel de plus de 123 millions d’euros de la Banque dans le but d’atteindre un accès universel à l’eau en milieu rural", rappelle le communiqué.

Déployé sur plus de 80% du territoire, le PAEPR aura permis d’installer près de 120 nouveaux systèmes d’eau propre en faveur de plus de 100.000 habitants. Près de 150 systèmes plus anciens ont également été modernisés au profit de quelque 160.000 habitants.

-. Près de 65 % des entreprises tunisiennes prévoient une baisse de leurs chiffres d'affaires en cas d'une deuxième vague du COVID-19, dépassant les 20 %, a fait ressortir une étude élaborée par l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE) et l'Agence de Promotion de l'Industrie et de l'Innovation (APII) pour mesurer le niveau de préparation des entreprises tunisiennes à cette deuxième vague de l'épidémie.

L'échantillon choisi dans le cadre de cette étude, qui vise à mesurer le niveau de préparation et de résilience des entreprises tunisiennes par rapport à la deuxième vague du COVID-19, est composé de 752 entreprises actives dans différents secteurs (industries, services et commerces) et appartenant dans les 24 gouvernorats du pays.

L'enquête réalisée a couvert trois principaux volets, soit la situation actuelle de l'entreprise, leur niveau de préparation à la deuxième vague et leurs besoins d'accompagnement pour faire face à cette nouvelle vague de la pandémie.

D'après les résultats de cette enquête, suite à la première vague du COVID-19, près de 30% des entreprises industrielles ont enregistré une baisse de 30% de leurs chiffres d'affaires, notamment, celles actives dans les secteurs du textile et de l'agro-alimentaire.

Ce taux s'élève à 40% au niveau des entreprises de services.

Ce travail a montré qu'en matière de préparation de la deuxième vague, 29% des industriels disposent déjà d'une stratégie, ou en cours d'élaboration d'une stratégie. Les ressources déployées étant principalement, d'ordre humain et financier.

Pour ce qui est de la méthode de travail, 18 % des entreprises ont expérimenté des efforts pour augmenter leurs capacités en termes de travail virtuel.

Quant à la gestion des ressources humaines, 40% des entreprises n'envisagent aucune réduction de la masse salariale.

S'agissant du protocole sanitaire, 63% des entreprises ont déclaré posséder déjà un protocole sanitaire pour la deuxième vague du Covid-19.

Les mesures de ce protocole portent sur l'acquisition des équipements (gel, bavettes,…), la formation des employés sur les mesures de sécurités et la proposition d'actions de soutien psychologique ou de motivation.

-.Alger, Les créances de la Société algérienne de distribution de l’électricité et du gaz (SADEG) auprès de ses clients se sont élevées à plus de 171 milliards de dinars ( 1 euro = 152) à fin juin 2020, une hausse record induite par la pandémie de coronavirus, selon un communiqué de l’entreprise.

"Ces créances, qui restent en constante croissance, ont atteint, à la fin du premier semestre de l’année, des niveaux record avec plus de 171,442 milliards de dinars à échelle nationale, soit un taux d’évolution de 300%", précise la même source dans un communiqué, expliquant que la situation de crise sanitaire a accentué ce phénomène, qui a déjà fait l’objet de plusieurs récriminations du groupe.

Selon l’entreprise publique, les difficultés financières nées de cette situation "affectent, d’une part la trésorerie de la Sadeg, qui œuvre à la pérennité des revenus sur toute la chaîne des intervenants dans ses métiers et, d’autre part, freinent la concrétisation des différents projets inscrits dans les plans de développement des activités, des réseaux électriques et gaziers, ainsi que des diverses prestations proposées à sa clientèle".

-. Le président de l’association algérienne de protection du consommateur "El Aman", Hacène Menouar, a imputé la hausse des prix des fruits et légumes en Algérie à la dérégulation du marché.

Le plus grand problème dont souffre le marché des fruits et légumes est celui de la régulation, a expliqué le responsable dans des déclarations à la presse, ajoutant que malheureusement, l’Etat, avec tous ses départements ministériels, dont ceux du Commerce et de l’Agriculture, n’est pas encore arrivé à réguler le marché.

"Au final, c’est soit l’agriculteur qui perd au change, soit le consommateur qui paye davantage. En l’absence de régulation, les prix passent du simple au quadruple", a noté Menouar.

Il a déploré le fait que des spéculateurs profitent souvent des fêtes religieuses et des aléas climatiques pour augmenter les prix en abusant aussi de leur position dominante.

"Tout cela se passe en l’absence totale du contrôle de l’Etat", a-t-il fait observer, estimant que le contrôle, ce n’est pas seulement l’affaire des contrôleurs des prix, mais il faudrait mettre en place des infrastructures pour stocker le surplus de la production agricole.

"En l’absence de ces infrastructures, que nous attendons depuis 2008, le marché restera sous l’emprise de la dérégulation", a-t-il indiqué, faisant savoir que cette situation est très néfaste pour l’économie nationale et même pour la santé du citoyen, qui n’arrive pas à consommer régulièrement des produits frais. 



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

MAP