Bulletin économique du Maghreb

Jeudi 26 Novembre 2020

Tunis - En dépit de la pandémie de coronavirus, la balance commerciale de la pêche et de l'aquaculture en Tunisie a enregistré, au cours des 9 premiers mois de 2020, un excédent de 157,2 millions de dinars (1 euro = 3,2à dinars), soit une hausse de 2,4 %.
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La production de la pêche et de l'aquaculture a atteint, à fin septembre 2020, environ 88.900 tonnes contre 111.100 tonnes, au cours de la même période de l'année précédente, selon les chiffres du ministère tunisien de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

La production de l'aquaculture s'élève, au cours de cette période, à 11.600 tonnes contre 17.700 tonnes en 2019.

De même, la production des activités de la pêche a atteint, à fin septembre 2020, environ 77.400 tonnes contre 93.500 tonnes au cours de la même période de l'année dernière.

D'après le ministère tunisien de l'agriculture, cette baisse de production est expliquée par la réduction du nombre de sorties de l'activité de pêche en mer en raison de la pandémie de la Covid-19.

A fin septembre 2020, les quantités exportées des produits de la pêche ont atteint 16.319 tonnes pour une valeur de 343,8 MD contre 20.384 tonnes et une valeur de 415,8 MD, au cours de la même période de l'année précédente, soit une baisse de 4.065 tonnes en termes de quantité et de 72 MD en termes de valeurs

-. Une transformation digitale réussie du secteur bancaire en Tunisie doit aller au-delà d'une simple digitalisation des process pour insuffler une nouvelle culture de l’innovation capable de révolutionner la relation-client, de mieux inscrire les banques dans leur environnement global et de mettre la technologie au service du développement, c’est ce qui ressort d’un webinaire organisé, mercredi, par l'Association Professionnelle Tunisienne des Banques et Établissements Financiers. 

Pour Lotfi Debbabi, DG de la QNB (Qatar National Bank), quatre préalables sont nécessaires pour réussir la transformation digitale du secteur.

Il s’agit du leadership et du management qui doivent être suffisamment impliqués pour mener le projet de digitalisation, de la stratégie de digitalisation qui doit être orientée vers la relation-client, de la structure dédiée à la transformation digitale qu’il ne faut pas confondre avec celle en charge des systèmes informatiques et enfin de la veille technologique qui doit suivre toutes les évolutions technologiques de par le monde.

De son côté, Atef Bayar, directeur Recherche et développement fonctionnel à la BFI (Banque Finance Internationale), a souligné que "la transformation digitale des banques est dictée par l’émergence d’une nouvelle génération de clientèle plus exigeante, plus à l’aise avec le digital qui impose le passage d’une relation client classique à une relation client qui exige de la banque d’être un partenaire agile qui sait cibler et anticiper les besoins du client, mais également par l’avènement de nouveaux acteurs avec de nouveaux modèles d’affaires (Fintech, établissements de paiements, opérateurs de téléphonie…) qui révolutionnent le monde de la finance".

Et de poursuivre que "les banques n’ont pas d’autres choix que de suivre en misant sur l’automatisation et l’utilisation des outils technologiques de manière à ce que le curseur classique de la valeur ajoutée des banques traditionnelles soit déplacé vers plus d’expertise et plus d’accompagnement du client".

-. Les revenus du secteur du transport terrestre en Tunisie ont diminué de 26,6% au cours des 10 premiers mois en 2020, pour atteindre 14,8% à fin de l'année, selon le ministre tunisien du Transport et de la Logistique, Moez Chakchouk.

Chakchouk a précisé, au cours d'une séance d’audition au parlement, que la pandémie du COVID-19 a attisé la crise du secteur qui souffre de plusieurs difficultés, en ce sens que les mesures du confinement et l’interdiction du transport interurbain ont occasionné des grandes pertes de 70%, pour la Société nationale du transport interurbain (SNTRI) et de 9,3 MD (1 euro =3,20 dinars) pour la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), ainsi que pour le transport maritime où les revenus de transport des marchandises se sont inscrits en légère baisse de 4% contre une réduction de 128 MD pour le transport des voyageurs.

Quant aux pertes de l’Office maritime commercial et des ports, elles sont estimées à 8,5 MD.

Le secteur du transport et de la logistique en Tunisie souffre d’une crise structurelle due à l’inefficacité des politiques publiques notamment, en ce qui concerne le financement du service public dans ce domaine et l'adoption des tarifs inadaptés à l’évolution des coûts (stagnation des tarifs pour le transport terrestre depuis 2010), outre le cadre juridique et législatif inadéquat.

Le secteur connait également des problèmes liés à la recrudescence de la concurrence au niveau à l’environnement économique international marqué également par une régression significative de l’activité (aérien et maritime), la baisse du prix de change et le coût élevé de la production.

-. Nouakchott, Une session ordinaire de l'Assemblée générale et du Bureau exécutif de l’Union des chambres de commerce et d'industrie du Groupe des cinq pays du Sahel (Mauritanie, Tchad, Mali, Burkina Faso et Niger) s'est tenue mercredi à Nouakchott.

Cette réunion d'une journée avait pour objectif de discuter des questions de gestion et d'organisation au sein de l'Union et de sa contribution aux efforts de développement des pays du Sahel en plus de l’élaboration d’une feuille de route crédible qui répond aux exigences de l’étape actuelle.

Dans ce contexte, le président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Mauritanie, qui assure la présidence tournante de la fédération Ahmed Baba Ould Eleya a rappelé que l’Union avait été créée en 2018 à l'initiative des présidents des chambres de commerce et d'industrie des pays du groupe.

L’objectif était d’accompagner les efforts des pouvoirs publics dans les cinq pays du Sahel dans les domaines du développement économique et humain ainsi que dans toutes les stratégies économiques mises en œuvre.

Il a ajouté que ces efforts de développement sont de nature à créer les conditions de la stabilité et du développement permettant d'arrêter l'hémorragie de la migration des jeunes, de lutter contre le crime organisé, le commerce des armes, la traite des personnes et le trafic des drogues et favoriser une participation consciente et active de cette frange à la construction d'un avenir meilleur.

Ould Eleya a souligné que l’Union représente le désir commun des chambres de commerce et d'industrie des cinq pays de coordonner leurs efforts dans les domaines du développement économique en luttant contre la pauvreté et le chômage et en encourageant les échanges commerciaux entre les pays de l'Union comme moyen d'établir un partenariat économique durable.

Il a indiqué que dans ce contexte, l'Union avait signé un accord de partenariat avec le Secrétariat exécutif du Groupe des pays du Sahel et œuvré à la mise en place d’un projet de soutien à la résilience des jeunes entreprises face aux effets de la pandémie Covid-19, financé par la Banque africaine de développement.

L'union a également lancé le projet Banque familiale, qui permettra de responsabiliser les groupes vulnérables des pays du Sahel pour avoir accès à des fonds pour leurs petits projets, en coopération la Chambre islamique de commerce et d'agriculture et l'Organisation de la Conférence islamique.

De son côté, le président de la Chambre de commerce et d'industrie tchadienne, Ghali Haji Mohamed Sidi, a souligné l'importance que revêt pour la mise en place d'un partenariat de développement entre les chambres de l’Union, notant la nécessité de renforcer les capacités de l'Union et de consolider ses acquis. 



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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