Bulletin économique du Maghreb

Vendredi 27 Novembre 2020

Tunis - La Tunisie, qui fait partie des principaux producteurs d'huile d'olive biologique, œuvre à renforcer sa position sur les marchés internationaux, notamment à travers l'obtention de l'Appellation d'origine contrôlée (AOC), a annoncé, jeudi, la ministre tunisienne de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime, Akissa Bahri.
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La ministre, qui intervenait lors d'une téléconférence internationale sur le thème de "L'avenir du secteur oléicole", a rappelé que la Tunisie soutient les activités du Conseil oléicole international (COI) surtout en matière de formation et de recherche pour développer la filière de l'oléiculture.

"L'activité oléicole accapare 12% des investissements dans le secteur de l'agroalimentaire, en Tunisie. Les exportations d'huile d'olive représentent 43% de l'ensemble des exportations agricoles et 10% des exportations globales, ce qui en fait la cinquième source de devises pour le pays" a encore noté la ministre, lors de cette rencontre, organisée par le COI.

Les quantités exportées d'huile d'olive représente 70% de la production nationale avec une moyenne annuelle estimé à 180 mille tonnes, faisant de la Tunisie un des plus grands exportateurs d'huile d'olive au monde.

Le pays compte plus de 1.600 huileries, 60 usines de conditionnement d'huile d'olive, et 200 sociétés d'exportation, ainsi que 60 marques déposées.

La Tunisie compte plus de 98 millions d'oliviers. 30% de ses terres agricoles sont réservées à l'oléiculture (1,9 million d'hectares). La moyenne de la production nationale annuelle de ces oliveraies est estimée à 220 mille tonnes.

 -. "45% des transactions financières en Tunisie sont effectuées par chèques, ce qui montre que le chèque a toujours, la confiance des Tunisiens", a fait savoir le directeur général du développement et du contrôle des systèmes et moyens de paiement de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Mohamed Sadraoui.

Intervenant lors d'une séance d'audition au parlement, Sadraoui a précisé que le nombre moyen de chèques utilisés chaque année s'élève à 26 millions.

Et de rappeler que l'amendement du Code de commerce se fait en Tunisie tous les dix ans, et que les amendements relatifs aux chèques doivent être structurels et basés sur une étude d'impact et des statistiques fiables.

"55% des montants payés dans le cadre des différentes transactions, durant les trois dernières années, ont été effectués par chèques", a-t-il encore dit, signalant que le taux de rejet des chèques ne dépasse pas 2%.

D'après le responsable, le nombre de chèques dont la valeur est inférieure à 20 dinars (1 euro= 3,20 dinars), ne dépasse pas les 180.000 (représentant une valeur globale de 3 millions de dinars), alors que les chèques dont le montant est compris entre 100 dinars et 20 dinars, sont de l'ordre de 4 millions de chèques (soit d'une valeur de 300 millions de dinars).

Les représentants de la BCT ont souligné l'importance d'examiner la possibilité de réduire au maximum la peine de prison en cas de chèques sans provision et de rechercher des alternatives pour protéger à la fois le détenteur du chèque et le bénéficiaire.

Ils ont rappelé, en outre, que le système bancaire a mis en place, depuis 2007, un nombre de mesures préventives pour limiter les infractions liées aux chèques, dont l'interdiction faite à une personne qui a émis un chèque sans provision, d'utiliser un chéquier. 

-. RedStart, accélérateur de PME innovantes et de Startups en Tunisie, vient de lancer son nouveau programme "Red'Innov", soutenu financièrement par l'Union européenne à travers le projet "Innov'i – EU4Innovation", mis en œuvre par "Expertise France".

A travers ce nouveau programme, lancé lors d'un webinaire sur 'L'écosystème de l'innovation en Tunisie et l'appui aux startups et PMEs innovantes", "Redstart Tunisie" renforce son dispositif d'accélération et d'accompagnement des PME innovantes et des startups pour se déployer dans les régions (Kairouan, Gabès et Siliana).

L'accélérateur envisage, ainsi de consolider son appui aux initiatives d'entrepreneuriat chez les femmes et les jeunes et de soutenir le développement et la vulgarisation des mécanismes de financement innovants.

Il prévoit, concrètement, de renforcer les capacités et d'accompagner 62 entrepreneurs, dont 25 seront accompagnés pour l'accès au financement et 12 accompagnés pour l'internationalisation.

Des prêts d'honneurs à 12 startups/PMEs innovantes accompagnées et sélectionnées selon des critères prédéfinis sont également prévus dans le cadre de l'initiative "Red'Innov".

Intervenant lors de ce "Webinaire", Arnaud Mournetas, Président et co-fondateur, de RedStart Tunisie, a rappelé que "le premier facteur de réussite d'une start-up est l'entrepreneur lui même".

D'après lui, ce qui fait la différence entre une PME et une autre ou une start-up et une autre, c'est l'équipe et surtout l'entrepreneur qui gère le projet et qui tient à "prendre le risque".

Partant de ce constat, il a estimé que les programmes d'accompagnement devraient chercher ces "bons entrepreneurs, distingués par la culture de l'initiative".

Une fois identifiés, ces entrepreneurs devraient bénéficier de l'aide et l'appui nécessaires pour réussir leurs projets et contribuer au développement de leurs pays.

Clara Guilhem, cheffe du projet "Innovi-Expertise France", estime, quant à elle, que la culture de prendre le risque n'est pas très répandue chez les jeunes tunisiens, "d'où le rôle des programmes d'accompagnement qui servent à rassurer les entrepreneurs et à les aider pour affranchir les différentes étapes de création de leurs projets, de la quête des financements jusqu'à la conquête des marchés".

Dans son intervention, Douja Gharbi, CEO de RedStart Tunisie, a affirmé, pour sa part que la réussite d'une start-up dépend aussi de la particularité et de l'innovation du produit ou de l'application proposée.

 -. Nouakchott, Le directeur général des Mines au ministère mauritanien du Pétrole, de l'Energie et des Mines, Mohamed Lemine Ould Moustapha, a souligné que l’importance du secteur des mines dans l'augmentation du PIB.

S'exprimant lors des journées de concertation sur la stratégie minière et le contenu local, il a fait savoir qu'il sera procédé à l'élaboration d'une "stratégie aux contours clairs pour la promotion du secteur".

"Cela ne manquera pas de favoriser la contribution des mines dans le développement du pays, la promotion du contenu local et l’attraction des investissements pour la création d’emplois", a-t-il ajouté.

Il a précisé que la phase de préparation de la stratégie permettra de dégager une vision claire pour le développement du secteur, qui sera exécutée pour relever le niveau des ressources humaines, respecter les critères environnementaux, assurer plus de transparence et de bonne gouvernance, développer les collectivités locales dans les zones d’exploitation et attirer davantage les investisseurs.

Il a souligné la nécessité pour la Mauritanie de mieux se préparer aux défis de l’avenir que poseront le pétrole et les industries de transformation. 



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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