Bulletin économique du Maghreb

Lundi 30 Novembre 2020

Tunis - Le chef du gouvernement tunisien , Hichem Mechichi, a souligné que la principale priorité est de stopper l'hémorragie des finances publiques pour l'année 2021 qui s'est aggravée à un rythme inacceptable et irresponsable, en plus de plusieurs autres mesures de réforme.
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Il a ajouté, dans la déclaration du gouvernement présentée devant le parlement le week-end dernier, que l'hémorragie des finances publiques a "perturbé tous les équilibres financiers de la Tunisie pour devenir un réel danger sur la souveraineté nationale ".

La solution est de maîtriser la gestion des dépenses et les rationaliser, a-t-il dit, ajoutant que le PLF au titre de 2021 stipule la réduction des dépenses du budget de 1,6%.

Mechichi a fait remarquer que l'Etat n'abandonnera pas les entreprises publiques mais contribuera à les promouvoir en les soumettant à un audit en plus de la publication de leurs rapports en toute transparence, outre le renforcement de la gouvernance, l'adaptation et la préservation de leurs ressources humaines et de leurs compétences.

Il a indiqué que l'Etat est responsable de réformer le système de subvention tant attendu, à travers son orientation vers ceux qui en ont réellement le plus besoin dans le cadre d'un système de réforme global, estimant que cet objectif peut être atteint rapidement grâce aux acquis réalisés dans le domaine de la numérisation.

Il a aussi insisté sur la nécessité de mobiliser les ressources de l'Etat et d'intégrer l'économie informelle au sein de l'économie organisée d'une manière souple en plus de la poursuite de la réforme fiscale et de l'administration. Il s'agit, également, d'inciter à l'épargne, à l'investissement et à la lutte contre l'évasion fiscale et rationaliser la gestion de la liquidité.

Il a révélé que les ressources budgétaires devront augmenter de 9,2% compte tenu de la croissance de 12,6% des ressources fiscales, et ce, sans augmenter la fiscalité. Il s'agit plutôt de déclarer la guerre contre l’évasion fiscale, simplifier et unifier les taux d'imposition des sociétés, en les fixant à 18%, a-t-il ajouté.

Mechichi a souligné la nécessité de rationaliser les avantages fiscaux, dont l’octroi devra dépendre de l’engagement des bénéficiaires à réinvestir les bénéfices dans des entreprises afin de créer une dynamique économique efficiente.

Il a précisé que la reprise économique ne sera réalisée qu’à travers la dynamisation du rôle de l'Etat dans l'investissement, rappelant que le gouvernement a augmenté les dépenses d’investissement de 4,5%, par rapport à 2020. Mechichi a reconnu l’échec de l’Etat dans la mise en œuvre des projets, notant que même avec la disponibilité des fonds pour les projets programmés, les projets se trouvent bloqués à cause de nombreux obstacles, citant les freins administratifs, fonciers, sociaux et même régionaux

 -. L'Union bancaire pour le commerce et l'industrie (UBCI) a été informée par le Groupe Carte et le Groupe BNP Paribas de l’obtention de l’agrément de la Banque Centrale de Tunisie pour l’acquisition par la Carte de 39% du capital de l’UBCI, entraînant la perte de qualité d’actionnaire de référence pour BNP Paribas.

Les deux parties ont également informé l’UBCI que la transaction sera réalisée dès la finalisation de toutes les modalités relatives à l’opération.

Rappelons que le groupe BNP Paribas et le Groupe CARTE ont conclu, en août 2019, un accord portant sur l’acquisition par le Groupe Carte de 7.800.000 actions de l’UBCI, pour un prix de 23,5 dinars par action (1 euro =3,20 dinars).

Selon cet accord, le Groupe BNP Paribas conserve une participation de 11,09 % au capital de la banque.

Ce partenariat capitalistique s’inscrit dans le prolongement d’une coopération plus que quarantenaire entre l’UBCI et les activités d’assurance du Groupe Carte.

Il permettra à l’UBCI de consolider son développement avec une clientèle élargie et une gamme de produits financiers renforcée par l’expertise du Groupe Carte. 

 -. La coopération entre la Tunisie et l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) vise à renforcer la destination touristique tunisienne à l’échelle internationale notamment, après la pandémie du COVID-19, selon le Secrétaire général de l'OMT Zurab Pololikashvili.

Pololikashvili, qui a effectué une visite en Tunisie du 24 au 27 novembre en Tunisie, a souligné le rôle important et vital que peut jouer ce secteur dans l’économie tunisienne, faisant remarquer que le pays doit garder sa position en tant qu'une des meilleures destinations touristiques dans le monde.

Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une rencontre avec le chef du Gouvernement tunisien Hichem Mechichi, il a ajouté que la Tunisie est capable de conquérir de nouveaux marchés, d’autant plus qu’elle a ses traditions dans ce domaine, selon un communiqué publié sur la page Facebook de la Présidence du Gouvernement.

De son côté, le ministre du Tourisme Habib Ammar, qui était présent à cette réunion, a estimé que la visite du SG de l’OMT en Tunisie, est un message fort sur l’importance du secteur touristique et sa dimension stratégique dans le développement, soulignant que la Tunisie restera une destination touristique distinguée notamment, dans la région euro-méditerranéenne

-. Alger, Le cours du "Sahara Blend" algérien a perdu 25 dollars depuis 2019, alors que la production pétrolière de l’Algérie, l’une des plus faibles de l’OPEP, a également baissé.

Le cours du Sahara Blend algérien s’est établi à 39,76 dollars durant le mois d’octobre 2020, en baisse de 3 % par rapport à son prix le mois précédent lorsqu’il s’était établi à 40,98 dollars.

Le cours moyen du "Sahara Blend" s’établit à 41,27 dollars en 2020 jusqu’à présent, en baisse de 25 dollars par rapport à son prix de 2019 puisqu’il s’établissait à 65,39 dollars l’an dernier.

Pour la production pétrolière de l’Algérie, elle s’est établie à 840.000 barils par jour durant le troisième trimestre de l’année 2020, selon les données partagées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier.

La production de pétrole de l’Algérie s’était établie à 878.000 barils journaliers au deuxième trimestre de l’année en cours, et à 1,016 million de barils par jour au premier trimestre 2020. 

Le cartel a également publié dans son rapport les chiffres officiellement transmis par les autorités algériennes sur la production du pays durant ces mêmes périodes.

Ainsi, l’Algérie a déclaré avoir produit 843.000 barils par jour au troisième trimestre 2020. La production pétrolière au deuxième trimestre de l’année en cours a été déclarée à 874.000 barils journaliers, tandis que 1,018 million de barils journaliers ont été déclarés par l’Algérie au premier trimestre de l’année.

La production du pays au troisième trimestre de 2020 est moindre que celle de l’Angola (1,26 million b/j), du Nigeria (1,46 mb/j) voire de l’Iran sous sanctions (1,94 mb/j).

’Algérie est également loin de la production d’autres pays de l’OPEP comme le Koweït (2,24 mb/j), les Emirats arabes unis (2,59 mb/j), de l’Irak (3,7 mb/j) et évidemment de l’Arabie saoudite (8,76 mb/j). 



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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