Bulletin économique du Maghreb

Jeudi 25 Juillet 2019

Tunis - Les avoirs nets en devises auprès de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) se sont élevés la semaine dernière à 16,3 milliards de dinars (1 euro=3,20 dinars), permettant ainsi à la Tunisie de couvrir 91 jours d'importations et d'atteindre "le seuil de sécurité".

Selon des données publiées par la BCT, ces avoirs nets se sont améliorés depuis plusieurs jours de manière à permettre au pays la couverture de 80 jours d’importations le 14 juillet avant de passer à 91 jours d'importations en début de la semaine dernière et de dépasser légèrement "le seuil de sécurité" ( 90 jours). 

Dernièrement, la Tunisie a réussi à lever 700 millions d’euros (environ 2,261milliards de dinars), lors de sa dernière sortie sur les marchés internationaux, laquelle opération intervient également après l’obtention de la cinquième tranche de l’accord de facilitation élargie auprès du Fonds Monétaire International (FMI).

L’augmentation des ressources en devises du pays est due à la relance du secteur du tourisme et intervient au moment où "une récolte record" est enregistrée en céréalicultures, dont les produits comptent parmi les principaux aliments importés par la Tunisie.

D'après la BCT, la valeur des billets et des chèques échangés, ont atteint lundi dernier, 12,9 milliards de dinars alors que le volume global de refinancement s’élève à 15,2 milliards de dinars et le compte courant de la trésorerie est à 203 MD.

- Deux chartes pour la lutte contre le gaspillage alimentaire et pour la réduction des pertes et gaspillage dans la chaîne de valeur lait et produits dérivés ont été signées, vendredi dernier à Tunis, à l’occasion de la tenue d’un atelier de clôture du projet "Réduction des pertes et gaspillage alimentaires et développement des chaînes de valeur pour la sécurité alimentaire en Egypte et en Tunisie".

Le directeur général de l’Institut National de la Consommation (INC), Mourad Ben Hassine a indiqué, que la première charte pour la lutte contre le gaspillage alimentaire, a été signée par 18 organisations, associations de la société civile et structures professionnelles (Fédération tunisienne de l’hôtellerie, institut national de consommation, fédération nationale des industries agroalimentaires…), afin s’assurer un suivi continu de la valeur réelle du gaspillage alimentaire en Tunisie à travers la réalisation d'études et de recherches dans ce domaine et à même de proposer des solutions pour lutter contre ce phénomène.

La charte comprendra des engagements et des objectifs communs pour collecter les données relatives aux déchets alimentaires et identifier les domaines d’intervention en plus de l’élaboration des programmes d’éducation à la consommation responsable dans le milieu éducatif et universitaire.

D’après l’INC, le gaspillage alimentaire des familles tunisiennes s’élève, en 2016, à 17 dinars par mois, soit 5% des dépenses alimentaires alors qu’en même temps 600 mille Tunisiens souffrent de malnutrition (soit 4,9% de la population).

Le gaspillage déclaré touche également 16% pour le pain, 10% pour les produits céréaliers, 6% pour les légumes et 23% pour le lait et produits dérivés. La deuxième charte pour la réduction des pertes et gaspillage dans la chaîne de valeur lait et produits dérivés a été signée par plusieurs centrales de laits relevant du regroupement interprofessionnel des viandes rouges et du lait.

Elle engage ces derniers à veiller à l’élaboration d’une vision claire et à planifier des stratégies pour lutter contre les pertes dans la chaîne de valeur lait et produits dérivés.

Il s’agit, également, d’œuvrer en adoptant une approche participative pour réduire à 50 % les pertes de lait, au cours des cinq prochaines années.

Par ailleurs, le représentant en Tunisie et le coordinateur pour l’Afrique du Nord de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Philippe Ankers, a mis l’accent sur la nécessité de réduire le gaspillage des produits alimentaires surtout que ce phénomène a un impact très fort sur l’économie et sur l’environnement.

Et de préciser qu’environ 1,3 milliard de tonnes de nourriture est perdue ou gaspillée, chaque année dans le monde, représentant un tiers de toute la nourriture produite pour la consommation humaine.

"Les chiffres de la faim dans le monde sont préoccupants puisque près de 820 millions de personnes souffrent de la faim, selon le dernier rapport publié par la FAO sur la sécurité alimentaire en 2019" a-t-il fait savoir. D’après le responsable de la FAO, 500 mille tunisiens sont incapables, aujourd’hui, d'assurer leurs alimentations de base.

Pour rappel, le projet de réduction des pertes et gaspillage alimentaires et développement des chaînes de valeur pour la sécurité alimentaire en Egypte et en Tunisie(2017-2019), financé par l’Agence italienne de coopération pour le développement (1,2 million d’euros) et mis en œuvre par l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vise à réduire les pertes et gaspillages tout au long des chaines de valeurs alimentaires (céréales et laits), à améliorer l’efficacité du synthèse alimentaire, à mieux utiliser les ressources naturelles et à accroître la contribution du secteur agricole et à la stabilité économiques.

- Nouakchott, Les négociations entre la Mauritanie et l’Union européenne pour le renouvellement de l’accord de pêche les liant, ont débuté mardi à Nouakchott.

La partie mauritanienne à cette réunion est dirigée par le directeur général de l’exploitation de la richesse halieutique, Sidi Ali O. Sidi Boubacar et la partie européenne par la directrice générale de la pêche de l’union européenne.

La prochaine réunion devra se tenir à Bruxelles.

L’accord qui arrivera à terme en novembre prochain génère pour le trésor public 100 millions d’euros en plus d’autres revenus issus des autres activités de pêche, de l’utilisation des infrastructures portuaires et les employés du secteur de la pêche. 

MAP