Bulletin économique du Maghreb

Lundi 6 Mai 2019

Tunis - Les entrées touristiques en Tunisie durant les quatre premiers mois de 2019 ont augmenté de 18%, par rapport à la même période de l'année écoulée, pour dépasser les 2,39 millions touristes.

Selon des statistiques fournies par le ministère tunisien du Tourisme, cette hausse est expliquée, essentiellement, par une relance enregistrée au niveau de touristes venant des marchés européens (+22% à fin mars), notamment les marchés britannique (140%), français (24%) et hollandais (13%).

De même, les marchés maghrébins qui représentent 44% des entrées touristiques à cette date, ont connu un rythme croissant, puisque la Tunisie a accueilli, durant le premier trimestre 2019, environ 496 mille touristes Algériens et 473 mille Libyens.

Pour ce qui est des recettes touristiques, elles ont dépassé, à la date du 20 avril, 294 millions d’euros, soit une hausse de 16,5%.

Selon le ministère, l'objectif est d'atteindre, d'ici fin 2019, un million de touristes français, 390 mille touristes allemands et 640 mille russes, ce qui permettra d'attirer 9 millions de visiteurs, en provenance des différents marchés émetteurs traditionnels et non traditionnels.

-. "Le niveau de la corruption dans les entreprises privées a baissé de 20% en 2018, par rapport à 2017", selon les derniers indicateurs révélés par une étude de l’Union des petites et moyennes industries (UPMI).

Citant cette étude, le président de l'Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption en Tunisie (INLUCC), Chawki Tabib a précisé que les entreprises privées sont celles qui pâtissent le plus de la corruption, étant donné qu’elles traitent avec des entreprises publiques, en ce qui concernent les marchés publics.

Lors d’une cérémonie de signature samedi à Sfax de conventions entre l’Instance et plusieurs organisations tunisiennes, il a rappelé que l’Instance a entamé depuis l’année dernière, un processus de signature de conventions avec les organisations patronales, pour assainir le climat des affaires, améliorer les relations entre les entreprises publiques et privées et renforcer la lutte contre la corruption. 

Il a, par ailleurs, affirmé que l’INLUCC se tient à égale distance de toutes les parties et de tous les dossiers de soupçons de corruption, indiquant que le gouvernement n’a pas encore révélé sa politique de sanction en la matière. 

De son côté, le conseiller auprès du Chef du gouvernement chargé de la réforme fiscale, Faycel Derbel, a souligné que la lutte contre la corruption exige une volonté politique ferme engagée dans la lutte contre le blanchiment d’argent et l’instauration d’une équité fiscale. 

Il a, à ce titre, considéré nécessaire d'éduquer les jeunes générations au respect de ces principes afin d’ancrer la culture de la transparence et de l’honnêteté. 

-. Le volume des investissements de la Banque africaine de développement (BAD) en Tunisie a atteint 1,4 milliard de dollars dans divers domaines tels que l'énergie, le transport, les télécommunications, l'eau, la technologie.

Dans des déclarations à la presse, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, qui a effectué une visite officielle la semaine dernière en Tunisie a réitéré le soutien de la banque à la Tunisie, lequel date de plus de 55 ans, assurant que le pays reste son partenaire privilégié.

Il a exprimé la disposition de la Banque à poursuivre le soutien financier et technique nécessaires à la Tunisie pour l'aider dans la mise en oeuvre de ses programmes de réformes et ses projets de développement et dans la réalisation d'une mutation économique et de développement réussie.

Il a fait état de l'existence de nouveaux secteurs de coopération au cours de la prochaine étape dont l'énergie, l'environnement, le développement régional et la réforme du secteur public outre l'appui à l'initiative privée pour générer des opportunités d'emploi au profit des jeunes et renforcer le secteur privé.

Nouakchott -. La capitale mauritanienne a abrité récemment un atelier technique de réflexion et d’échange sur les stratégies opérationnelles du secteur du développement rural.

Les participants ont formulé des recommandations appelant à redoubler d’efforts pour améliorer les performances du secteur dans ses composantes agricole et animale, la nécessité d’impliquer les services régionaux dans l’exécution et la remise des installations relevant du département du développement rural et la mise en place d’un programme sur la répartition des terres fertiles dans le pays.

Ils ont également souligné la nécessité de la délimitation du rôle des différents acteurs de la filière des semences, la dynamisation et la remise à l’ordre du jour des semences traditionnelles, en plus de l’assainissement du sous-secteur des médicaments vétérinaires, en favorisant une plus grande cohésion entre les différents intervenants et acteurs du secteur en plus de l’extension de la culture des légumes et des aliments de bétail dans le pays. Les participants sont sortis avec une vision unifiée des orientations stratégiques et des priorités du développement du secteur, aussi bien dans sa filière agricole qu’animale, de mesurer l’état de tous les programmes qui ont été mis en œuvre.

MAP