Bulletin économique du Maghreb du 23/05/2019

Jeudi 23 Mai 2019

Tunis - La France a décidé de mobiliser une subvention de 1,5 million d'euros, afin d'aider le ministère tunisien du Transport et ses opérateurs à décliner plus efficacement sa politique de transport urbain.

Lors d'un point de presse consacré à la présentation du programme de relance du partenariat économique France-Tunisie, l'ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d'Arvor, a souligné la disposition de son pays "à agir en faveur du transport rural et contribuer à travers l'Agence Française de Développement (AFD), au réaménagement de la place Barcelone, à Tunis".

"L'AFD et les entreprises françaises sont prêtes à accompagner le projet du métro léger de Sfax et à s'intéresser à la question des infrastructures portuaires et du transport maritime lesquelles, en raison de leur état, ne répondent pas à la demande économique" a-t-il soutenu.

Pour ce qui est du secteur du tourisme, l'agence publique "Expertise France" entamera prochainement, la mise en œuvre d'un projet européen visant à rénover les médinas, moyennant une enveloppe de 15 millions d'euros.

De son côté, l'AFD entend poursuivre le programme de réhabilitation des villes de Tunis, Kairouan, Sfax et Sousse.

S'agissant du secteur numérique, l'ambassadeur de France à Tunis a annoncé le lancement, à l'automne prochain, de la "station T" inspirée de la "station F", qui permettra de doter la Tunisie d'une école du numérique et d'un incubateur répondant l'un et l'autre à l'enjeu d'employabilité des jeunes diplômés issus notamment des régions démunies. 

-. La disposition relative à la rationalisation des transactions en cash dont la valeur est supérieure à 5.000 dinars (1euro = 3,40 dinars), entrera en application le 1er juin 2019, conformément à l'article 45 de loi de Finances 2019. 

En vertu de cet article, les contrats de cession d’immeubles, de fonds de commerce ou de matériel de transport ne peuvent plus être conclus auprès d’huissiers ou faire l’objet de légalisation de signature et d’enregistrement si le prix de la transaction est payé en espèces. 

"Cette mesure vise à renforcer la transparence des transactions entre les personnes et à lutter contre le commerce parallèle, la contrebande et les transactions financières suspectes", a indiqué la directrice générale des études et de la législation fiscales au ministère tunisien des Finances, Sihem Nemsia, dans des déclarations à la presse. 

Elle a, par ailleurs, affirmé que "cette disposition ne concerne pas les contrats dont les prix sont inférieurs à 5.000 dinars, les contrats ayant fait l’objet de promesse de vente antérieure au 1er juin 2019, les contrats dont le paiement est échelonné à condition de mentionner les références des traites qui doivent être domiciliées ou avalisées, ainsi que les cas de force majeure et les contrats antérieurs au 1er juin 2019". 

Il est à noter que 300 mille contrats sont signés annuellement, selon le ministère des Finances. 

Mme Nemsia a, en outre, souligné que "le non-respect de cette disposition entraine une amende égale à 20% du montant payé en espèces, avec un minimum de 1.000 dinars au titre de chaque transaction".

Elle a aussi fait savoir qu’au cas où l’agent administratif refuse de signer un contrat dont le montant a dépassé 5.000 dinars, la personne concernée (l’acheteur ou le vendeur) a la possibilité de rectifier la situation en reformulant son contrat, conformément à la nouvelle disposition. 

Nouakchott -. Le projet d’un réseau pour l’approvisionnement en eau potable de la ville mauritanienne de Kiffa a été lancé lundi.

Ce projet qui a coûté 125 millions d’anciennes ouguiyas prélevés sur le budget de l’état a été réalisé par le génie militaire sur une durée de 6 mois. Il doit augmenter la capacité de consommation de la ville de 1245 à 3600 tonnes d’eau par jour. Selon la ministre mauritanienne de l’Hydraulique et de l’assainissement, Mme Naha mint Mouknass, ce projet de renforcement du réseau de distribution d’eau de la ville de Kiffa en eau potable va augmenter sensiblement le débit dans cette région qui a longtemps souffert d’un déficit en eau.

Certaines régions de l’est de la Mauritanie connaissent un déficit important en eau, ce qui a incité le gouvernement à lancer le projet du «Dhar» destiné à approvisionner en eau les wilayas des deux Hodh, relève-t-elle.

MAP