Bulletin économique du Maghreb du 20/02/2018

Mardi 20 Février 2018

Tunis - La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) et l'UBCI ont signé, lundi, trois conventions de financement d’une valeur de 50 millions d’euros.

La première convention concerne le lancement d’une ligne de crédit pour les PME à hauteur de 30 millions d’euros en vue de permettre le développement du tissu entrepreneurial et la création d’emplois.
En ce qui concerne la deuxième convention, elle consiste en la mise en place d’une ligne de financement du commerce international qui s’inscrit dans le cadre du Programme de Facilitation du Commerce de la BERD, moyennant une enveloppe de 10 millions d’euros (près de 25 MD). Cette nouvelle ligne permettra à l’UBCI de soutenir les exportations et les importations d’entreprises tunisiennes.

Quant à la troisième convention, elle concerne la création d’un mécanisme de partage des risques pour une enveloppe de 10 millions d’euros. Via ce mécanisme, la BERD garantira une partie des risques associés à certains prêts octroyés par l’UBCI à des entreprises opérant en Tunisie. Ce mécanisme permet aux banques partenaires de la BERD, d’augmenter le volume de leurs prêts aux entreprises locales.

-. Le Chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, s’est entretenu, lundi à Tunis, avec le président de l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), Shinichi Kitaoka.

Le responsable japonais a fait savoir que la réunion a essentiellement porté sur les relations de coopération dans les domaines du développement et de l’investissement entre la Tunisie et la JICA, affirmant que "ces relations aux aspects multiples vont se renforcer dans le futur, à travers le financement, par l’agence, de nouveaux projets en Tunisie".

Cité dans un communiqué de la présidence du gouvernement, Kitaoka a, par ailleurs, souligné "l’importance du climat tunisien d’investissement et du positionnement géographique du pays dans le développement de ses investissements étrangers", faisant état de "la volonté de nombre d’hommes d’affaires, de décideurs économiques et d’entreprises japonais d'orienter leurs investissements vers la Tunisie, outre l’intérêt porté par son pays à la Tunisie en tant que destination touristique". 

Le président de la JICA a, en outre, évoqué la coopération entre la Tunisie et la JICA dans le domaine de développement des PME, faisant remarquer que l’expérience de son pays dans ce domaine a fait ses preuves dans plusieurs pays". 

Il a également indiqué que son pays doublera, durant la prochaine période, le nombre d’étudiants tunisiens qui poursuivent leurs études au Japon, exprimant la volonté de son pays à leur offrir toutes les conditions de réussite scientifique et technologique.

-. La Tunisie vient de remporter 5 médailles lors de la 19ème édition du Concours international pour l'huile d'olive extra vierge de Los Angeles. 

La variété "Olivko" a remporté la médaille d'or "Best Of Class", première distinction du genre pour l’huile d’olive tunisienne. L’huile d’olive biologique "Olivko" a également, gagné une médaille d’or. Idem pour la variété biologique "Oriviera". 

La variété du sahel "Oleiva", à quant à elle, remporté une médaille en argent. Une médaille en bronze a été décernée à la variété "Vaga Olive Oil".

Le Concours Oléicole International de Los Angeles est le plus grand concours d’huile d’olive aux Etats-Unis. Plus de 20 pays y ont participé et 658 produits de 371 producteurs y ont été présentés.

Alger -. La mesure de suspension à l'importation de 851 produits devrait permettre à l’Algérie d'économiser un montant en devises de l'ordre de 1,5 milliard de dollars sur une année, a indiqué lundi le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi.

"Nous espérons gagner 1,5 milliard dollars sur une année, grâce à la suspension à l’importation des 851 produits comprenant 400 produits industriels dont l'importation avait coûté 1 milliard de dollars en 2016, et 451 produits agricoles et agroalimentaires", estime le ministre.

Concernant les craintes de certains opérateurs quant au risque de voir leurs activités entravées en raison de la suspension de l'importation de certains intrants, le ministre considère que s'il est légitime que ces derniers s'inquiètent, il n'en demeure pas moins qu'ils doivent savoir que "le but est de les protéger". "Ceux qui sont en train de contester cette mesure sont ceux qui activent dans des filières que nous avons totalement protégées puisque nous avons interdit l'importation du produit fini. Donc déjà, nous leur avons offert un marché sur un plateau", affirme-t-il.

Plus explicite, M. Benmeradi relève que le problème dans l’économie nationale réside dans le fait que des opérateurs, par méconnaissance de ce qui est produit dans le pays ou pour des objectifs inavoués, préfèrent importer les intrants alors qu'un certain nombre est produit localement. Selon lui, de nombreux opérateurs ont réalisé des investissements mais sont restés dans l'aval de l'activité et ne remontent pas en amont pour développer les intrants locaux à quelques très rares exceptions. 

-. Pas moins de 500.000 véhicules seront convertis, à l’horizon 2021 au gaz de pétrole liquéfié carburant (GPL/c), au titre du programme national de promotion du GPL-c, a indiqué lundi à Alger, le Directeur de la Division de régulation économique auprès de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Samir Houghlaouene.

Les 500.000 véhicules à convertir au GPL-c permettent un gain de consommation des essences de 1,82 million de tonnes sur la période 2018-2021, et 8,8 millions de tonnes sur la période 2018-2030 , a précisé le représentant de l’ARH lors d’une conférence de presse sur le lancement du programme dédié à la conversion des véhicules au GPL carburant.

En termes de coûts, la mise en œuvre du programme national de conversion de véhicules au GPL-c sur la période 2018-2021, d’un coût global prévisible de 37, 43 milliards de DA, permet une économie nette de 2,19 milliards de dollars sur la période 2018-2030, a-t-il encore précisé.

Pour rappel, les pouvoirs publics qui tablent sur le développement du parc national automobile roulant au GPL carburant, mettent aujourd’hui en avant plusieurs objectifs stratégiques inscrits au Programme national de maitrise de l’énergie, dont une économie d’essence cumulée à l’horizon 2030 de 11,1 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep), la promotion de l’utilisation de carburant les moins polluants et les plus disponibles et le développement d’une industrie locale de production d’équipements et d’appareillages pour le GPL-c.

-. L’Italie soutient l’Algérie dans ses efforts pour diversifier son économie, a affirmé son ambassadeur à Alger, Pasquale Ferrara, préconisant la dynamisation du Club d'affaires algéro-italien (CAAI).
Créé en juillet 2016 à Alger par le Forum des chefs d’entreprise (FCE) et l’ambassade d’Italie en Algérie, le Club vise à mettre en place un cadre de coopération formel entre les entreprises des deux pays, permettant de favoriser davantage le développement de partenariats durables et plus diversifiés. Il s’agit d’une structure associative qui favorise le contact directe entre les opérateurs économiques algériens et italiens, afin d’encourager les échanges commerciaux et promouvoir les opportunités de partenariat notamment en accompagnant les entreprises italiennes désireuses de s’installer en Algérie.

Le CAAI compte, dans ce cadre, organiser au mois de mars prochain un séminaire consacré aux Petites et moyennes entreprises (PME), selon la présidente du club, Graziella Ferrero. "Nous allons organiser fin mars un séminaire pour faire connaître l'expérience des PME/PMI italiennes, qui représente le noyau de notre économie et pour essayer de les mettre en contact avec des entreprises algériennes", a-t-elle précisé.

De son coté, le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, a relevé le niveau "très élevé" de l'Italie en matière d'industrie appelant les entrepreneurs algériens à profiter de leur savoir faire. A ce titre, le CAAI constitue un cadre adapté pour aider les entrepreneurs algériens à mieux mûrir leurs projets de partenariats avec les Italiens et promouvoir des échanges plus équilibrés entre les deux parties, a-t-il souligné.

Pour rappel, l'Italie est le premier client de l'Algérie et son troisième fournisseur, avec un volume global d'échanges de prés de 9,3 milliards de dollars en 2017. Les exportations algériennes vers l'Italie ont atteint l’année dernière 5,548 milliards de dollars, en hausse de 6,4% par rapport à 2016, tandis que ses importations ont diminué de 19,4 % pour s'établir à 3,754 milliards de dollars, selon les statistiques de la douanes algériennes.

MAP