Bulletin économique du Maghreb du 17/05/2019

Vendredi 17 Mai 2019

Tunis - Un accord de coopération sera signé prochainement entre la Tunisie et le groupe britannique Thomas Cook, selon le ministère tunisien du Tourisme et de l'Artisanat.

Cet accord a pour objectif de développer la destination touristique tunisienne et de renforcer l'affluence de touristes britanniques vers la Tunisie, durant les trois prochaines années, indique un communiqué publié sur la page facebook du ministère.

Lors d'une rencontre avec une délégation représentant le groupe, le ministre tunisien du Tourisme et de l'Artisanat, René Trabelsi, a souligné l'importance de cet accord qui, a-t-i dit, permettra de consolider la présence du partenaire stratégique, Thomas Cook, et contribuera à accroitre le nombre des touristes choisissant la destination Tunisie, notamment parmi les Britanniques.

-. Le taux de chômage en Tunisie a atteint 15,3% au cours du premier trimestre de l'année 2019, enregistrant une légère baisse de 0,1 point (15,4%) par rapport au premier trimestre de 2018 et de 0,2 point par rapport au quatrième trimestre de la même année, avec un léger recul dans le taux de chômage des diplômés.

Selon les données de l'enquête nationale sur la population et l'emploi relatives au premier trimestre de l'année 2019 menée par l'Institut national de la statistique (INS), le nombre total des chômeurs a été établi à 637.700 chômeurs, contre 644.900 chômeurs pour le compte du quatrième trimestre de l'année dernière.

S'agissant du chômage des jeunes (15-24 ans), les résultats de l'enquête pointent vers un taux de chômage de 34,3%.

A ce même propos, le nombre des personnes actives occupées a atteint 3,52 millions de personnes au cours du premier trimestre de 2019, contre 3,507 millions de personnes au cours de la même période de l'année 2018, selon l'enquête.

-. Le PIB en volume en Tunisie a augmenté de 1,1 %, au premier trimestre 2019, par rapport à la même période de 2018, et de 0,1% par rapport au quatrième trimestre de l'année écoulée, selon l'INS.

La valeur ajoutée des industries manufacturières s'est repliée de 0,6%, au cours du premier trimestre 2019 par rapport à la même période de l’année 2018, suite au fléchissement de la production des secteurs des industries agricoles et agroalimentaires de 9,6%, en raison de la réduction sensible de la production de l’huile d’olive.

De même, la valeur ajoutée des secteurs du textile/habillement et du cuir et chaussures et des industries électriques et mécaniques, ont chuté respectivement de 0,5% et 0,9%.

En contrepartie, la valeur ajoutée des Industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre (IMCCV) a augmenté de 3,2%.

De même, la VA des industries chimiques a progressé de 22,6%, contre une baisse de 23 ,9%, au cours du premier trimestre 2018.

La valeur ajoutée des industries non manufacturières a baissé de 0,8%, au cours du 1er trimestre de l’année 2019, par rapport à la même période de 2018 et augmenté de 1,2% par rapport au quatrième trimestre de 2018.

Cela s’explique par la régression continue de la production du secteur d’extraction du pétrole et du gaz naturel de 10,8%, par rapport au premier trimestre de 2018. La moyenne de production quotidienne du pétrole brut a diminué à 38,1 mille barils, alors que cette moyenne était de 40,5 mille barils/j, au cours de la même période de 2018.

-. Environ 20 exposants tunisiens participeront, pour la 17ème fois consécutive, au 65ème salon "Fancy Food Show", qui se tiendra du 23 au 25 juin à New York, selon le Centre tunisien de promotion des exportations (CEPEX).

Organisée conjointement par le CEPEX et le Centre Technique de l’emballage et du conditionnement (PACKTEC), la participation tunisienne à cet événement a pour objectif de promouvoir une offre tunisienne riche et diversifiée de produits agroalimentaires (huile d’olive, dattes, pâtes et conserves alimentaires…).

Le salon "Fancy Food Show" regroupe plus que 2500 exposants en provenance de 55 pays et près de 25.000 visiteurs professionnels. L'événement est perçu comme le plus important en Amérique du Nord dédié aux produits alimentaires. 

-. "La relance et la bonne gouvernance des secteurs structurés passe par la digitalisation, la mise en place par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) de plateformes d'information, d'orientation et de communication, le decashing, la lutte contre l'économie parallèle et l'ouverture de bureaux de change privés", c’est ce qui ressort d’une rencontre tenue, jeudi, entre une délégation de la CONECT (patronat) et le gouverneur de la BCT, Marouane Abassi.

La rencontre a aussi porté sur l'évolution des indicateurs économiques et financiers en Tunisie, les problèmes de financement des PME, l'internationalisation des entreprises tunisiennes, la liquidité bancaire, les contraintes et les défis auxquels seront confrontées les banques et les entreprises, au cours des mois à venir, pour faire face à leurs besoins en fonds, le faible niveau des investissements, la désindustrialisation et ses menaces sur la création de valeur et d'emplois.

Il ressort, également, des échanges entre les deux parties que si certains indicateurs ont connu un début d'évolution favorable à l'instar du taux d'inflation qui a régressé ou de la stabilisation relative du Dinar par rapport aux principales monnaies étrangères, d'autres indicateurs, au contraire, continuent à constituer des motifs d'inquiétude tels que les taux de croissance et d'investissement.

Les causes de cette situation ne sont pas uniquement d'ordre économique et financier, mais sont plutôt liées au climat général des affaires dans le pays et à la nécessité que les pouvoirs publics mettent en œuvre le cadre et les mesures adéquates pour assurer la reprise de la confiance des opérateurs nationaux et étrangers dans l'économie tunisienne.

Nouakchott -. Les travaux du Programme national intégré d’appui à la décentralisation, au développement local et à l’emploi des jeunes (PNIDDLE), financé en collaboration entre le gouvernement mauritanien, l’Union Européenne et la Banque Mondiale, ont démarré mercredi à Nouakchott. Cette rencontre vise à renforcer l’institution municipale, améliorer l’accès des populations aux services de base, stimuler les capacités des différents acteurs de la décentralisation, promouvoir l’emploi et encourager la bonne gouvernance locale. Les participants ont suivi deux jours durant des exposés présentés par des experts abordant les missions des municipalités et leurs méthodes de gestion, ainsi que la passation des marchés. Le PNIDDLE, dont la phase première s’achève dans les prochains mois, a été conçu et exécuté au cours des dernières années et a constitué un levier essentiel pour la décentralisation et le développement local non seulement en raison des centaines de projets qu’il a financés et dont il a supervisé la mise en œuvre dans ses zones d’intervention, mais aussi pour avoir relevé les capacités des municipalités et des instances bénéficiaires.

Toutes les enquêtes indépendantes et les évaluations qui ont été faites ces dernières années ont montré un niveau élevé de développement réalisé dans sa sphère d’intervention, souligne-t-on.

MAP