Bulletin économique du Maghreb du 16/04/2020

Jeudi 16 Avril 2020

Tunis - L'agence Française de Développement (AFD) s'est engagée à consacrer une enveloppe de 9 millions de dollars pour réduire l'impact du coronavirus sur l'employabilité en Tunisie, a annoncé, mercredi, le ministre de la formation professionnelle et de l'emploi, Fethi Belhaj, au cours d'une séance de dialogue entre les représentants de la cellule de crise au sein du parlement et les ministres de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Formation professionnelle et de l'emploi.
Bulletin économique du Maghreb du 16/04/2020
Le ministre a souligné que son département a décidé de restructurer le projet "Moubadiroun" de l'agence de la formation professionnelle et sa consolidation moyennant des fonds estimés à 25 millions de dollars, outre l'augmentation du plafond des contrats-programmes à 10 mille dans le cadre du programme d'initiation à la vie professionnelle du plafond du service civique à 10 mille et du programme "El Karama" à 5 mille.

Il a signalé que le ministère avait pris contact avec un nombre de banques pour les inciter à accompagner les entreprises pour sauvegarder les postes d'emploi.

Par ailleurs, Belhaja précisé que plusieurs scénarios ont été préparés pour garantir la réussite de cette année d'apprentissage, qui selon ses propos, s'achèvera fin avril ou début septembre prochain, en fonction de la durée du confinement sanitaire général.

Une plateforme numérique gratuite a été mise à la disposition des demandeurs d'emploi afin qu'ils bénéficient de sessions de formation à distance dans plusieurs domaines tel que, les langues, les arts et les technologies de l'information et de la communication.

M. Belhaj a signalé qu'un budget de 2 millions de dollars a été consacré au financement de la formation continue au profit des agents des petites et moyennes entreprise outre l'exonération des petites entreprises qui emploient moins de 100 agents des conditions de participation à la formation de base pour une période d'une année.

-. Le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI) a tiré la sonnette d'alarme, mercredi, en raison de la situation délicate de la filière des volailles qui souffre des perturbations des circuits de distribution et de la baisse de la demande nationale qui infligent aux producteurs des pertes colossales, les mettant dans l'incapacité d’honorer leurs engagements financiers.

Saluant la récente décision de l’autorité de tutelle de charger le Groupement Interprofessionnel des Produits avicoles et Cunicoles (GIPAC) de procéder au stockage de 1000 tonnes de poulets de chair, pour réguler le marché, le SYNAGRI a appelé à accélérer l’application de cette décision et à augmenter les quantités à stocker en les répartissant équitablement entre les abattoirs et les producteurs, tout en impliquant la profession pour éviter d’éventuels manquements.

Le SYNAGRI a, par ailleurs, appelé l’autorité de tutelle à accélérer la résorption de l’excédent de production des œufs destinés à la consommation, en procédant à la constitution d'un stock stratégique afin de stopper la détérioration des prix et de protéger les petits producteurs.

Le syndicat a, également, appelé à ne pas liquider le stock stratégique de poulets de chair et d’œufs de consommation du mois de ramadan 2020 et ce, jusqu'au dépassement du coût de revient, d’autant plus que les niveaux de production prévus actuellement dépassent de loin les besoins du marché local.

Il a, en outre, invité le ministère du Commerce à intervenir d’urgence pour fixer un seuil maximum des marges de bénéfice des importateurs et des fournisseurs de fourrages, afin de maîtriser les coûts de production, dans cette conjoncture exceptionnelle que traverse le pays.

Il a, par ailleurs, invité l’autorité de tutelle accélérer le renforcement des stocks stratégiques de tourteau de soja et de maïs en prévision de la montée de leurs prix à l’échelle internationale en raison des restrictions imposées sur le transport aérien et maritime et sur les exportations de la part des pays producteurs.

Nouakchott -. La Banque mondiale vient d'accorder à la Mauritanie un financement de 44 millions de dollars destiné à un projet d’eau potable et d’assainissement dans les zones rurales et les petites villes.

Le projet sectoriel d’eau et d’assainissement en Mauritanie reçoit le financement de l’Association internationale (IDA), une filiale de la Banque mondiale qui soutient l’essor économique des pays à revenus faibles.

Le but du projet est l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable et l’accès aux services d’assainissement dans les zones rurales et les petites villes en Mauritanie. Il cible les régions de Gorgol, de Guidimakha et d’Assaba.

Dans les petites villes et les villages, le gouvernement mauritanien compte implanter 70 systèmes d’adduction d’eau potable et 25 mini-systèmes d’AEP. Un AEP pourra ainsi approvisionner une communauté de 600 personnes. Chaque installation fonctionnera avec un système solaire hybride afin de réduire son coût d’exploitation.

Alger -. Les échanges commerciaux de l'Algérie, effectués dans le cadre des accords de libre-échange avec l'Union Européenne (UE), la Tunisie et la Jordanie, ont connu une tendance baissière en 2019, alors que ceux réalisés avec la Grande Zone Arabe de Libre Echange (GZALE) ont enregistré une légère amélioration, selon les données statistiques des Douanes.

Les exportations algériennes hors hydrocarbures effectuées dans le cadre de ces accords ont totalisé 1,59 milliard de dollars (-13,48%), alors que les importations se sont chiffrées à 8,66 milliards de dollars, également en baisse de (4,68%) en 2019 et par rapport à l'année d'avant, selon les données de la Direction des Etudes et de la Prospective relevant des Douanes (DEPD).

Les exportations algériennes hors hydrocarbures vers les pays de l'UE dans le cadre de l'accord de libre-échange ont atteint près de 1,25 md (-16,94%), alors que les importations se sont chiffrées à près de 7,31 md (-5,67%), précise-t-on.

La même source révèle que l'accord avec l'UE demeure le principal accord de libre échange de l'Algérie avec une part de 84,34% des importations et 78,41% des exportations, notant que l'Espagne, l'Italie et la France sont les principaux partenaires de l'Algérie dans le cadre de cet accord avec une contribution de plus de 60%.



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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