Bulletin économique du Maghreb du 09/12/2019

Lundi 9 Décembre 2019

Tunis - Le taux d'inflation en Tunisie a baissé pour s'établir en novembre 2019 à 6,3% contre 6,5% en octobre 2019 et 6,7% en septembre 209, selon l'Institut national de la statistique (INS).
Bulletin économique du Maghreb du 09/12/2019
Cette baisse est due, notamment, à une décélération du rythme d'augmentation des prix de l’alimentation de 6,6% à 6,3%, ainsi qu'au repli de l’inflation au niveau du groupe de transport à 2,9% contre 3,4% le mois précédent.

En novembre 2019, les prix de l'alimentation ont augmenté de 6,3 % sur un an, en raison de l’augmentation des prix des viandes 11,1%, des fromages et œufs de 7,7%, et des fruits de 6,4%, indique l'INS.

Sur un an, les prix des produits manufacturés ont augmenté de 7,8% en raison de la hausse des prix des produits d’entretien courant du foyer de 9,8% et des prix des matériaux de construction de 8,1%.

Quant à l 'inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie), elle s’établit à 6,7% contre 6,8% en octobre et 6,9% en septembre 2019.

Les prix des produits libres non encadrés ont augmenté de 6,7% contre 5,0% pour les prix encadrés. Les produits alimentaires libres ont connu une augmentation de 7,2% contre 2,3% pour les produits alimentaires à prix encadrés.

-. La Tunisie peut doubler ses exportations annuelles vers la Jordanie au vu des besoins grandissants de ce marché ouvert, alors que les données montrent un déficit de la balance commerciale de la Tunisie avec ce pays, malgré une amélioration sectorielle, a souligné le directeur de la représentation commerciale du Centre tunisien de promotion des exportations (CEPEX), Atef Ghariani.

S'exprimant en marge d'une visite d'une délégation d'hommes d'affaires tunisiens de la CONECT (patronat tunisien) à Amman du 29 novembre au 4 décembre, le responsable a fait savoir que la Tunisie peut renforcer sa présence sur le marché jordanien en exportant des produits agroalimentaires et électriques, ainsi que des matériaux de construction et des médicaments, surtout que la Jordanie est une plateforme de réexportation et l'entrée principale pour accéder aux marchés limitrophes qui connaîtront une période de reconstruction. 

Les exportations de la Tunisie vers la Jordanie ont baissé au cours des huit premiers mois de 2019 à 28,9 millions de dinars (1 euro = 3,14 dinars) contre 32,1 MD, ce qui constitue une baisse de 10% en comparaison avec la même période de 2018, selon des données de l'association des hommes d'affaires jordaniens.

M. Ghariani a appelé, dans le même contexte, à la nécessité d'oeuvrer à l'instauration de relations de partenariat solides entre les hommes d'affaires des deux pays et à élaborer des plans d'exportation de long terme.

Il a soutenu que la Jordanie est l'un des pays arabes qui a le plus opté pour une politique économique libérale et ouverte avec la conclusion de 38 accords de libre-échange bilatéraux et multilatéraux avec les principaux groupements économiques dans le monde.

Le dossier du transport constitue, en dépit des efforts consentis pour rapprocher les hommes d'affaires des deux pays, une entrave au développement du commerce bilatérale vu le coût et la durée du chargement et de la forte affluence sur le marché jordanien, ce qui impacte l'entrée des produits tunisiens vers ce marché, selon Ghariani. 

Le responsable a recommandé de mettre à profit les avantages qu'offre l'accord d'Agadir dans le domaine de la complémentarité industrielle entre les deux pays, via la création de projets industriels mixtes, surtout dans les secteurs prometteurs. 

Il a mis l'accent sur la nécessité d'éradiquer toutes les barrières douanières et autres et d'inciter à l'établissement de zones logistiques jordano-tunisiennes dans les zones frontalières afin de faciliter la circulation des produits des deux pays vers ceux de la région.


Le marché jordanien, a poursuivi Ghariani, est une opportunité importante pour les investisseurs tunisiens, sachant que ses importations constituent 73% du volume du commerce extérieur et s'élèvent à plus de 22 milliards de dollars par an. 

Le Royaume jordanien importe la plupart de ses besoins dont les moyens et équipements du transport à hauteur de 22,9%, les lubrifiants et produits similaires (9,20%), les produits alimentaires et animaux vifs (16,4%), les produits manufacturés (papier, carton, fils textiles, fer....) à raison de 15,6%. 

Les importations jordaniennes se composent des produits chimiques (11%), des confections diverses (vêtements, chaussures), des outils professionnels (6,8%), des produits bruts non propres à la consommation hors hydrocarbures (1,8%), des boissons et tabac (1%).

 Nouakchott -. Les banques commerciales mauritaniennes ne détiennent que moins de 11% des bons du Trésor, le reste revenant aux entreprises publiques, a déclaré le gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), Aziz Ould Dahi.

Il faut distinguer entre bons du Trésor (outil de gestion de la trésorerie de l’Etat), les obligations du Trésor (considérés, plus ou moins, comme des emprunts au Trésor) et les bons BCM qui sont des instruments de régulation de la politique monétaire et, notamment de la liquidité, a-t-il dit lors d’une rencontre à Nouakchott. 

Le gouverneur a expliqué que l’encours moyen annuel des bons du Trésor est passé de 8,2 milliards MRU en 2011 à 5,33 milliards MRU en 2018 et le taux d’intérêt de 7,92% lors de la première émission, à moins de 5% en juillet 2019, atteignant un pic historique de 16,16% en 1998. L’exploit des autorités financières est d’avoir réussi, au cours des dernières années, à inverser la tendance réduisant la part du secteur bancaire privé ramené de 80%, en 2011, à seulement 11% aujourd’hui, au profit des entreprises publiques, s’est-il enorgueilli.



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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