Bulletin économique du Maghreb du 07/02/2018

Mercredi 7 Février 2018

Tunis - Des entreprises tunisienne spécialisées dans l'artisanat participent, du 9 au 13 février 2018, au salon "Ambiente 2018", foire internationale de décoration intérieure et des biens de consommation qui se tiendra à Francfort (Allemagne), a indiqué l'Office national du tourisme tunisien (ONTT).

Ces entreprises sont actives dans le tissage artisanal, la décoration intérieure, la céramique artisanale, la tapisserie, la fabrication du bois de palmier. Le Centre Technique de Création d'Innovation et d'Encadrement dans le Secteur du Tapis et de Tissage Tunisie prendra, également, part à cette foire. La participation tunisienne, encadrée par l'ONTT, s'inscrit dans le cadre du programme national de développement de l'artisanat et de facilitation de sa commercialisation à l’international.

Il s’agit du plus grand salon international dédié à l'univers de la maison avec une "version printemps " s’articulant autour de trois thèmes principaux, à savoir les arts de la table, les idées de cadeaux, les tendances du design de décoration intérieures et extérieure. 

Près de 4600 exposants participants de 154 pays prennent part, chaque année à ce salon qui attire environ 140 mille visiteurs du monde entier.

-. Vingt quatre accords de partenariat seront conclus entre la Tunisie et la Guinée à l'occasion de la tenue les 18 et 19 février courant de la commission mixte tuniso-guinéenne, a fait savoir le directeur général de l'Agence guinéenne de promotion de l'investissement privé Gabriel Curtis. 

Cette institution devra conclure, à cette occasion, un accord de coopération avec l'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (APII) , a-t-il déclaré, dans une déclaration à la presse en marge des travaux du forum sur l'investissement et le commerce en Afrique "TIFA 2018" qui se tient les 6 et 7 février à Tunisie à l'initiative du Conseil d'affaires tuniso-africain (TABC). 

Le responsable a fait savoir que son pays cherche, à travers sa participation au forum à promouvoir les investissements et les échanges commerciaux dans les domaines de l'énergie, l'agriculture, l'infrastructure de base, l'enseignement et la santé, "sauf que les projets existent mais l'accès aux financements à des coûts supportables demeure difficile", a-t-il fait remarquer. 

-L'Afrique est toujours le continent dont le taux d'échange intra-communautaire est le plus bas, selon les intervenants à une conférence tenue, mardi, à Tunis, en marge du premier forum "FITA 2018" sur "le financement de l'investissement et le commerce en Afrique" (5-7 février 2018).

"Le volume d’échange interafricain représente 15% du volume global des échanges internationaux contre 63% pour l’Europe, 52% pour l’Amérique et 50% pour l’Asie, a indiqué Moustapha Sow, directeur au sein de la société SF Capital (Banque d'affaires) au Sénégal".

Selon lui, l’Afrique qui fait face à des défis considérables, est aussi le continent le plus divisé en matière d’intégration économique. Le responsable africain plaide, à cet égard, pour des convergences entre les diverses régions du même continent et appelle le secteur public à travailler étroitement avec les institutions financières opérant dans le continent africain pour promouvoir le volume des échanges et garantir une meilleure intégration africaine.

-. La Tunisie organisera, les 24 et 25 avril 2018 un forum sur l'échange avec l'Afrique, auquel prendront part nombre d'investisseurs, de responsables et de spécialistes de tous les pays du Continent africain, a annoncé le ministre du commerce Omar El Béhi.

Ce forum vise à renforcer les relations économiques entre la Tunisie et les pays africains et à consolider les accords bilatéraux, de manière à promouvoir l'investissement et le commerce interafricain, a déclaré le ministre en marge du forum sur l'investissement et le commerce en Afrique "FITA 2018", qui se tient les 6 et 7 février courant à Tunis.

Il a ajouté que cette manifestation examinera les possibilités de coopération et d'échange dans les domaines de la santé, de l'enseignement supérieur et de l'ingénierie ainsi qu'en matière de bureaux d'études. 

L'organisation de ce forum économique s'inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement visant à permettre aux entreprises tunisiennes d'accéder au marché africain, d'une part, et de dynamiser l'investissement des pays africains en Tunisie, d'autre part. 

Alger- L'économie algérienne devrait continuer à ralentir en 2018, même si le secteur pétrolier a enregistré une "forte croissance", a estimé mardi la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface).

"Même si le secteur pétrolier a enregistré une forte croissance au cours de l’année, il n’a pas compensé le ralentissement de l’activité hors pétrole. En 2018, l’économie devrait continuer à ralentir", a-t-elle précisé dans son rapport annuel sur les risques et prévisions sur 160 pays et 13 secteurs, soulignant que depuis 2014, le soutien public à l’activité a permis de limiter l’impact de la baisse du prix du pétrole sur l’économie algérienne.

Toutefois, la compagnie a relevé que, face à l’épuisement des ressources financières de l’Etat et la baisse des dépenses publiques, la croissance algérienne a ralenti en 2017. C'est sur ces éléments d'analyse, qu’elle a classé l'Algérie, pour la deuxième année consécutive, dans la catégorie "C" avec un risque d'impayés des entreprises "élevé".

Dans le secteur des hydrocarbures, la Coface a considéré que la reconduite des quotas dans le cadre de l’accord OPEP devrait limiter la croissance du secteur pétrolier "déjà pénalisée" par le manque d’investissement et l’arrivée à maturité de certains champs. "Une nouvelle loi visant à accroître l’attractivité du secteur auprès des investisseurs étrangers en limitant les restrictions imposées aux compagnies étrangères devrait être mise en place en 2018 mais ses effets ne devraient pas être visibles à court terme. L’activité hors pétrole devrait montrer des signes d’essoufflement", a indiqué dans son analyse cette compagnie d'assurance.

Par ailleurs, elle pense que la poursuite du soutien à la consommation en augmentant les dépenses sociales "se fera au détriment de l’investissement public", et l’impact de cette mesure sur le pouvoir d’achat des ménages "devrait être limité par la hausse de l’inflation".

-. L'Algérie peut reprendre sa place de destination touristique de choix, en encourageant l'investissement dans ce créneau et en aménageant correctement les territoires pour qu'ils soient plus attractifs, a soutenu mardi à Alger, un responsable du ministère du Tourisme et de l'Artisanat.

Intervenant lors des 9èmes journées du marketing touristique, le directeur de l'aménagement touristique et de la préservation du foncier, Abelhamid Terghini, a indiqué que la destination Algérie avait été, notamment durant les années 70, une destination de choix pour les touristes, soutenant que cette expérience pouvait être rééditée.

Pour sa part, le directeur de l'investissement touristique au ministère, Mohamed Sofiane Zoubir, a indiqué qu'il était indispensable de relancer l'investissement touristique en encourageant les porteurs de projets, ajoutant qu'il y avait actuellement près de 2.000 projets touristiques agrées et plus de 600 projets en cours de réalisation. Il a assuré que le développement du secteur du touristique était un des axes majeurs de la politique gouvernemental pour impulser le développement, générer de la richesse et créer de l'emploi.

M. Sofiane Zoubir a dit avoir constaté "un mûrissement au niveau local dans l'investissement touristique", relevant que ce secteur enregistrait quotidiennement plus de 5 projets d'investissement au niveau national, dans le cadre de la promotion de la destination Algérie. "Notre but est de développer le marché interne et de lancer une réflexion pour attirer les touristes", a-t-il dit, ajoutant que parmi les facilitations d'investissement figurait la bonification du taux d'intérêt des prêts bancaires et l'obtention du foncier. 

De son côté, le secrétaire général de la fédération nationale des agences de voyage et de tourisme, (FNAT), Nadjeh Boudjeloua a indiqué qu'i y avait "un manque flagrant" de cohésion entre les différents acteurs de la chaîne touristique, relevant que "cette cohésion est la condition sine-qua non pour que le secteur acquière ses lettres de noblesses". Il a ajouté qu'on ne pouvait pas parler actuellement d'une destination touristique que s'il y avait une brochure, déclinant un ensemble de produits touristiques, susceptibles d'être placés sur un ensemble de marché émetteur.

-. L'Italie veut des relations énergétiques durables avec l'Algérie notamment en matière d'approvisionnements en gaz, a affirmé mardi à Alger l'ambassadeur d’Italie en Algérie, Pasquale Ferrara. "Comme il s'agit d'un investissement très important, les entreprises dans le secteur de l'énergie cherchent par définition une relation durable dans le temps. J'ai beaucoup de confiance que les négociations en cours concernant les contrats de livraison du gaz arrivant à terme, vont produire un bon résultat", a déclaré M. Ferrara en marge d'une rencontre organisée par le Club d'affaires algéro-italien (CAAI).

Le diplomate était interrogé par la presse sur les récentes déclarations du PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, considérant que l’Europe "n’était pas très clair" sur ses objectifs d’approvisionnement en gaz et continuait d’imposer des conditions "inacceptables" à la partie algérienne. "Je ne peux pas parler au nom des Européens, mais nous concernant, les discutions se déroulent très bien», dit-il.

M. Ferrara a fait part également de l'intérêt du groupe énergétique italien ENI pour l'investissement dans le domaine pétrochimique et dans la prospection du pétrole et du gaz en offshore afin de "chercher de nouvelles possibilités énergétiques pour l'Algérie". Pour lui, ces projets en cours de négociations, traduisent une "diversification des intérêts des entreprises énergétiques italiennes en Algérie". 

Concernant une éventuelle installation du constructeur automobile Fiat Chrysler en Algérie, l'ambassadeur a indiqué qu'une délégation du groupe italien était en Algérie, il y a 10 jours, pour étudier ce dossier. A ce titre, Fiat Chrysler examine particulièrement les règles fixées par le gouvernement à travers le nouveau cahier des charges, a-t-il précisé. 

Il a par ailleurs souligné l'intérêt porté par les entreprises italiennes à l'investissement en Algérie dans les domaines du ciment, de la production d'ascenseurs, des travaux publics et des énergies renouvelables.

MAP