Bulletin économique du Maghreb du 01/04/2020

Mercredi 1 Avril 2020

Tunis - La Compagnie Internationale de Leasing (CIL) vient d'obtenir le visa du Conseil du marché financier (CMF) pour l'émission et à l'admission au marché obligataire de la cote de la bourse de l'emprunt obligataire de 10 millions de dinars (1 euro = 3,15 dinars) susceptible d'être porté à un maximum de 15 millions de dinars émis par Appel Public à l'Epargne avec option de remboursement anticipé par le souscripteur.
Bulletin économique du Maghreb du 01/04/2020
Selon une note publiée, mardi, par le CMF, les souscriptions à cet emprunt seront ouvertes le 10 avril et clôturées au plus tard le 5 juin 2020. Elles peuvent être clôturées, sans préavis, dès que le montant maximal de l'émission (15.000.000 DT) est intégralement souscrit.

Et d'ajouter que les demandes de souscription seront reçues dans la limite des titres émis, soit un maximum de 150.000 obligations.

En cas de placement d'un montant inférieur à 10 millions de dinars, à la date de clôture de la période de souscription, soit le 5 juin 2020, les souscriptions seront prorogées jusqu'au 8 juillet 2020, avec maintien des dates uniques de jouissance en intérêts.

D'après la note, l'agence de notation Fitch Ratings a attribué, sur l'échelle nationale, la note 'BBB-(tun)' à la présente émission de la CIL en date du 19 mars 2020.

Et de rappeler que l'agence de notation Fitch Ratings a noté CIL, en date du 24 juin 2019, ‘BBB-(tun)' à long terme avec perspective d'avenir stable et ‘F3 (tun)' à court terme.

-. L'Observatoire des services financiers en Tunisie (association indépendante) a fait savoir que l'encours des crédits bancaires accordés aux familles tunisiennes s'est élevé jusqu'au décembre 2019 à 24,053 milliards de dinars.

Le taux d'endettement le moins élevé a été enregistré en 2019. L'encours des crédits a évolué uniquement de 93 MD contre une hausse de 1,248 MMD en 2018 et de 2,154 MMD en 2017, à cause de l'augmentation du taux d'intérêt directeur par la BCT, ce qui a engendré une hausse du coût de crédit, outre les nouvelles conditions qu'elle a adoptées pour réduire les crédits de consommation et lutter contre l'inflation.

En Tunisie, environ 870 mille ménages sont endettés auprès des banques pour des crédits à moyen et long termes, précise l'observatoire.

Dans ce sens, l’observatoire a appelé à accélérer la publication par la Banque centrale de Tunisie d'une nouvelle circulaire généralisant la procédure de report du remboursement des prêts bancaires à toutes les personnes quelque soit leur revenu et quelque soit leur type de crédit.

Le Secrétaire général de l'Observatoire, Tarek Ben Jazia, a précisé, lundi, dans des déclarations à la presse, que cette demande n'affectera pas de manière significative les performances du secteur bancaire, étant donné que l'opération n'est qu'un report du processus de paiement et que ces tranches seront destinées à la consommation, qui est l'un des principaux moteurs de la croissance dans le contexte de la stagnation de l'investissement et des exportations actuellement.

Selon Ben Jazia, toute catégorie de crédit ne devrait pas être exclue du report de remboursement car la crise actuelle est, générale et n'épargnera aucune catégorie ou secteur.

De même, l'Observatoire a demandé que le report du remboursement des versements de prêts bancaires devra inclure, également, les sociétés de crédit-bail (leasing), tout en appelant les banques à poursuivre leurs efforts pour réduire le coût des services bancaires, lequel a connu une hausse de 82% (année de base 2010) selon la dernière mise à jour de l'Observatoire et en l'absence de données actualisées de l'observatoire de l'inclusion financière relevant de la BCT. 

Alger -. Le Conseil des ministres algérien a décidé de réduire de 30% les dépenses de fonctionnement et de 41 à 31 milliards de dollars le volume des importations, entre autre décisions destinée à amortir l'effet de la chute drastique des prix du pétrole.

Dans une correspondance datée du 29 mars le Premier ministre algérien a instruit les ordonnateurs des finances publiques de procéder à la réduction de 30% des dépenses de fonctionnement, à l’exception de celles liées aux salaires des fonctionnaires.

Il a été également décidé de geler les crédits ouverts au titre des dépenses de fonctionnement dans la limite du taux indiqué et de geler les crédits concernant les projets (programmes centralisés ou décentralisés) qui n’ont pas encore fait l’objet d’un engagement légal et ceux qui n’ont pas fait l’objet d’un ordre de service, ainsi que le projet de l’étude, suivi et réalisation d’un hôpital de 120 lits pour cancéreux à Djelfa.

Les ordonnateurs sont aussi tenus de solliciter une autorisation préalable des services concernés du ministère des Finances pour le déblocage des deuxièmes tranches et de toutes les autres tranches supplémentaires des aides et contributions de l’État en faveur des entreprises sous tutelle. Ils devront aussi arrêter à la date du 2 avril prochain la situation des crédits concernés.

Dans sa correspondance, le Premier ministre a reconnu que «la situation économique actuelle connait des perturbations induites par le recul prévu des recettes de la fiscalité pétrolière à cause de la chute des prix du pétrole sur les marchés mondiaux».

«Nul doute que cette situation est susceptible de donner lieu à de grandes pressions sur les équilibres budgétaires, notamment en ce qui concerne la couverture des dépenses publiques», note-t-il.

Nouakchott -. Tenant compte de la gravité de la situation induite par la pandémie du coronavirus, le Conseil d’Administration de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) a décidé, comme première étape, d’allouer une enveloppe de 100 millions de dollars pour soutenir les efforts des pays de l’Afrique subsaharienne afin de prévenir et de minimiser la propagation de cette épidémie. 

«La BADEA est soucieuse comme elle l’a toujours été d’apporter des réponses rapides et efficaces aux priorités des pays bénéficiaires de son assistance», a déclaré Sidi Ould Tah, Directeur général de la BADEA.

Et d’ajouter que consciente de la taille du défi à relever, «la banque sera fidèle à son approche qui privilégie le partenariat. Elle s’engage à conjuguer ses efforts avec les autorités des pays bénéficiaires, les partenaires de développement de l’Afrique et les acteurs locaux».

Pour rappel, la BADEA est une institution financière internationale de développement dont l’objectif est de contribuer au financement du développement des pays d’Afrique subsaharienne concrétisant ainsi la solidarité arabo-africaine. Elle a commencé ses opérations en mars 1975.



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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