Bulletin économique Maghrébin du 27/02/2018

Mardi 27 Février 2018

Tunis - Un projet de loi relative à la promotion des start-up visant l'encouragement de l’initiative privée à fort contenu numérique a été adopté par le conseil des ministres et sera bientôt soumis à l’Assemblée des représentants du peuple pour approbation", a indiqué, lundi, le Chef du gouvernement, Youssef Chahed.

S'exprimant à la clôture du forum économique tuniso-espagnol, tenu sur le thème "Tunisie-Espagne : Réformes économiques et investissements", il a rappelé les grandes réformes engagées par le gouvernement pour améliorer le climat des affaires, évoquant, en l’occurrence, la nouvelle loi de l’investissement, la loi sur les avantages fiscaux, la nouvelle loi sur les PPP et la nouvelle loi bancaire.

Chahed a aussi évoqué les efforts déployés pour lutter contre la corruption et améliorer les conditions sécuritaires dans le pays, faisant savoir que la Tunisie a été choisie en 2017, par le groupe Banque Mondiale, parmi 3 autres pays, pour obtenir un certificat de reconnaissance des efforts déployés pour créer un climat propice aux investissements.

-. Un accord d'approvisionnement de la ville de Sakiet Sidi Youssef (gouvernorat du Kef) en gaz naturel algérien sera conclu en marge de la réunion de la commission mixte tuniso-algérienne, du 25 février jusqu'au 27 février courant, a annoncé, lundi, le ministre tunisien de l'Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Khaled Gaddour.

Il a indiqué, dans une déclaration aux médias en marge d'une visite effectuée, en compagnie du ministre algérien de l'Energie, à la station de production de l'électricité de Sidi Abdelhamid à Sousse, que la Tunisie et l'Algérie mettront en place des plans d'actions communs et des projets d'avenir dans les secteurs de l'électricité et du gaz et aussi dans le domaine des énergies renouvelables.

Le ministre algérien de l'Energie, Mustapha Guitouni, a souligné que les autorités algériennes spécialisées vont entamer, à partir du mois d'avril 2018, l'approvisionnement de la ville de Sakiet Sidi Youssef, par le gaz naturel algérien en concrétisation d'un ensemble d'accords entre la Tunisie et l'Algérie visant à impulser le développement dans les zones frontalières communes.

La coopération Tuniso-algérienne dans le domaine de l'énergie se poursuit aussi au niveau des activités communes de prospection des hydrocarbures dans les zones frontalières, a-t-il ajouté, précisant que les premières données sur les opérations de prospection sont jusque là positives.

-. La 24ème édition du marché international du tourisme (MIT) se tiendra, du 28 février au 3 mars 2018, au parc des Expositions du Kram (Banlieue Nord de Tunis), sous le slogan "la reprise du tourisme tunisien ", avec la participation de 120 exposants tunisiens et étrangers.

D’après Afif Kchouk, organisateur du salon, cette édition qui enregistrera la participation de plusieurs pays mettra l’accent sur diverses spécialités dans les domaines de l’hôtellerie, des agences de voyage, de la restauration, des stations de thalassothérapie, du transport, de la culture, des loisirs, du tourisme maritime et du golf.

En outre, des conférences et ateliers sur la réalité et les perspectives du tourisme tunisien ainsi que du tourisme écologique seront organisés dans le cadre de cette manifestation qui vise à faire de la Tunisie la capitale du tourisme maghrébin, euro-méditerranéen, africain et international.

Alger-. Le Groupe Sonatrach procédera cette année au raffinage du pétrole brut à l'étranger, première opération du genre depuis plusieurs années, selon le ministre algérien de l'Energie, Mustapha Guitouni.
Il a précisé d'une une séance plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée Populaire Nationale (APN), que Sonatrach n'a procédé, depuis des années, à aucune opération de raffinage à l'étranger en raison de la conjoncture économique, précisant que l'importation du produit fini était moins couteuse que le traitement.

Il a, à ce propos, a fait état de l'importation de 2,96 millions de tonnes de carburant pour un montant de 1,583 milliards de dollars en 2017 contre 3,06 millions de tonnes pour 1,348 milliards de dollars en 2016.

-. La facture d'importation des produits alimentaires a atteint les 838 millions de dollars en janvier 2018 contre 747 millions de dollars durant la même période de 2017, soit une hausse de 12,2%, selon le Centre National de l'Information et des Statistiques des Douanes (CNIS).

Concernant les principaux produits alimentaires, la facture d'importation du sucre et sucreries a bondi à 114,6 millions de dollars contre 96 millions de dollars, en hausse de 19,46% entre les deux périodes de comparaison.

Même tendance pour le lait et produits laitiers qui ont été importés pour 153,63 millions de dollars en janvier 2018 contre 145,23 millions de dollars en janvier 2017 (+5,8%).

Les importations des céréales, semoule et farine ont grimpé à 253,13 millions de dollars contre 240,61 millions de dollars (+5,2%). Le café et thé ont également enregistré une hausse des importations qui se sont chiffrées à 29,52 millions de dollars contre 28,7 millions de dollars (+3%). Par contre, sur l'ensemble des principaux produits alimentaires, seules les importations des viandes et des légumes secs ont enregistré une baisse.

Ainsi, les viandes ont été importées pour un montant de 6,7 millions de dollars en janvier 2018 contre 17,56 millions de dollars en janvier 2017, en recul 62%, détaille le CNIS.

La facture d'importation des légumes secs et autres a atteint 56,7 millions de dollars contre 58 millions de dollars (-2,2%). En dehors de ces six principaux produits, le reste des produits alimentaires a été importé pour près de 224 millions de dollars en janvier 2018 contre 161 millions de dollars en janvier 2017, en hausse de 40%.

-. Des participants au Salon national de la finance islamique organisé, lundi à Boumerdes, ont plaidé pour l’élaboration d’un cadre législatif organisant le financement islamique au niveau des institutions financières islamiques en Algérie, afin de leur permettre de contribuer au développement de l’économie nationale.

"Un cadre légal pour organiser l’activité bancaire dans le domaine est impératif pour le succès de cette formule de financement basée sur les principes islamiques", ont soutenu de nombreux experts ayant pris part à ce 1 er salon du genre abrité par la "Maison de l’environnement" à Boumerdes.

Parmi les spécificités propres au financement islamique, comparativement aux banques "classiques", des intervenants ont souligné le fait que la formule islamique est essentiellement fondée sur la "participation aux pertes et aux profits " entre l’établissement bancaire et son client. Des participants ont cité, à l’occasion, les principales formules de financement islamique fondées sur ce principe, à l’instar de "El Beyoue", "Al Istisnaà", "Al Ijara", "Assanad" , "Al Mourabaha", "Al Moucharaka Fil Moudharaba". 

MAP