Bulletin écologique du Maghreb

Jeudi 27 Mai 2021

Tunis - La Tunisie bénéficie d'un taux d'ensoleillement important estimé à 3.000 heures par an, avec des pics de 3.400 heures/an au golfe de Gabès (sud-est), une manne pour un pays qui peine, depuis des années, à maîtriser et à réduire son déficit énergétique, évalué à 55% en 2019, contre 20% seulement en 2010, selon l'Agence tunisienne de maîtrise de l’énergie (ANME).


Le solaire photovoltaïque (PV), une technologie désormais très bien maitrisée en Tunisie, constitue une manne à exploiter pour réaliser des objectifs ambitieux en matière de déploiement des énergies renouvelables (ER), a précisé Nefaa Baccari, directeur des énergies renouvelables à l’ANME dans des déclarations à la presse.

Il a relevé que le photovoltaïque figure parmi les énergies renouvelables les mieux développées en Tunisie aujourd’hui, avec des projets en cours de concrétisation, d’une puissance globale d’environ 1000 Mégawatts (MW).

Selon lui, l'ANME en coordination avec la Haute commission de l’électricité, vient d’approuver la première tranche des projets à réaliser, en concession, en l'occurrence 5 centrales d’énergie solaire PV, totalisant une puissance de 500 MW. "Ces stations seront implantées dans les régions de Tozeur (Sud de la Tunisie) avec une puissance d’environ 50 MW à Sidi Bouzid, 100 MW à Kairouan, 100 MW à Gafsa, et de 200 MW Tataouine, a-t-il détaillé.

D’après la même source, le tarif proposé dans le cadre du projet de Tataouine, soit 72 millimes par kilowattheure, est "le plus bas jamais proposé en Afrique" et au monde.

Il a rappelé que globalement, les prix proposés dans le cadre de ces projets (en moyenne de 80 millimes) ciblent la réduction des coûts de production de l’électricité à l’échelle nationale, ainsi que les coûts de subvention énergétique.

Ils ont également pour objectif de réduire de 5% les importations nationales de gaz naturel.

Pour la production d’électricité à partir de l’énergie solaire photovoltaïque (PV), le pays cible une puissance globale de 400 MW, dans le cadre du régime des autorisations, a fait savoir le directeur des ER à l’ANME.

C’est dans le cadre du projet "Prosol Elec", initié par l’ANME en 2010, que des projets de mise en place d’équipements pour l’autoproduction de l’électricité via l’énergie PV, ont été entrepris et raccordés à la basse tension, au profit de près de 35 mille familles.

La puissance totale de ce projet "Prosol Elec", financé en partie par le Fonds de transition énergétique s’élève aujourd'hui à 110 MW. Pour les industriels voulant produire, eux-mêmes, de l’électricité pour couvrir leurs propres besoins, des projets d’autoproduction raccordés à la moyenne tension totalisant, une puissance de 36 MW et 210 autorisations, ont été autorisés.

La Tunisie à travers l’ANME, vient d’entamer le nouveau programme de transition énergétique dans les établissements publics (TEEP). "Ce programme consiste à installer des panneaux photovoltaïques au sein des bâtiments des ministères ainsi que ceux des établissements publics, à caractère administratif et non administratif, favorisant une autoproduction de l’électricité", explique Baccari.

L’objectif ciblé est d’installer, sur 4 ans (2021-2024), une capacité de 30 MW d’énergie PV, au sein de plus de 250 établissements publics pour réduire leurs factures énergétiques de 20%.

Il s’agit de projets dotés d’une capacité minimale de 10 MW, par établissement avec une priorité donnée aux bâtiments étatiques (ministères de la Santé, de l’Education…).

-. Alger, Des associations écologiques en Algérie comptent entamer les démarches pour la protection de la zone humide de Mouilha relevant de la wilya d'Ain Timouchent (Ouest) et éviter qu'elle soit transformée en décharge sauvage à ciel ouvert. 

"On va entamer les démarches avec l’administration pour pouvoir concrétiser ce projet afin d’éviter qu’elle soit abandonnée et utilisée comme une décharge sauvage à ciel ouvert, sachant que la zone humide de Mouilha est très riche en biodiversité pour toutes les espèces de la faune et de la flore", a expliqué le représentant de l’association Echourouk dans des déclarations à la presse. 

De son côté, Bencherif Saïd, président de l’Association écologique de la protection et de développement urbain durable, implantée dans la commune d’El-Malah, a précisé que le but est de parvenir à montrer un autre visage de cette zone que les gens ignorent malgré sa richesse et à son importance. 

"Avant, nous avons fait connaître le lac, la sebkha, le dessalement de l’eau, et cette fois-ci, c’est au tour de cette zone humide et de l’oued qui l’alimente à partir de ses sources qui prennent le départ de la cité thermale Hammam Bou-Hadjar pour échouer dans la mer Méditerranée", a expliqué Bencherif Saïd. 

La wilaya d’Aïn Témouchent fait partie des régions écologiques les plus riches grâce à ses ressources animales et végétales. Elle compte plus d’une quarantaine d’espèces d’oiseaux protégés et de 33 espèces d’oiseaux non protégés, en plus d’un grand nombre d’espèces végétales protégées, à l’instar des arbustes de pin d’Alep qui représentent 80% de l’ensemble des espèces d’arbustes. 

MAP