Bulletin écologique du Maghreb

Jeudi 28 Janvier 2021

Tunis - Kairouan, région du centre de la Tunisie a occupé, en 2019 et en 2020, la tête de liste des gouvernorats tunisiens, où ont été enregistrées le plus de protestations réclamant le droit d'accès à l'eau, selon l'Observatoire Social Tunisien, relevant du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).


En juillet 2020, le gouvernorat a enregistré 55 mouvements de protestation pour réclamer l'approvisionnement en eau potable, sur un total de 77 mouvements enregistrés dans les 24 gouvernorats du pays.

Sur toute l'année 2019, l'Observatoire a fait état de 318 mouvements de protestation, dont 117 ont eu lieu au gouvernorat de Kairouan.

Le nombre de mouvements a encore augmenté avec la propagation de la pandémie du Covid 19, parce qu'il était impossible d'appliquer le protocole sanitaire dans des localités où l'eau est une denrée rare.

Dans plusieurs délégations, les habitants se retrouvent dans l'obligation de marcher des kilomètres pour s'approvisionner en eau des sources, fait observer le rapport annuel publié récemment par le service de la justice environnementale au FTDES.

Le Covid-19 n'est pas la seule menace qui plane sur la santé des habitants et surtout les élèves des écoles primaires dans la région de Kairouan. Car, l'absence de l'eau est aussi une menace réelle et peut engendrer d'autres maladies dans les milieux ruraux, où les élèves des écoles primaires dans les milieux ruraux, n'ont ni le droit à une propre, ni à une éducation dans des conditions convenables et décentes, déplore le Forum.

Le nombre d'écoles non raccordées au réseau national d'eau potable à Kairouna est estimé, durant la période 2018-2019, à 175 sur un total de 313 écoles. Ce nombre était de l'ordre de 179 au cours des années 2014-2015, ce qui prouve que les autorités ne sont parvenues à résoudre ce problème d'accès à l'eau que dans 4 écoles seulement, durant presque quatre années, fait-il savoir.

Paradoxalement, la région de Kairouan, dont la plupart des habitants de ses délégations souffrent de l'accès difficile à l'eau et même de la soif, compte une dizaine d'unités de conditionnement d'eau minérale, rappelle-t-il.

Celles-ci "exercent une pression sur la nappe phréatique, provoquant une baisse progressive des ressources en eau souterraines", selon le rapport du FTDES.

Ces habitants, qui sont principalement raccordés à l'eau à travers les Groupements de développement agricole, qui sont au nombre de 150 dans la région de Kairouan, refusent aujourd'hui, selon le rapport, de dépendre de ces structures qui ont montré leurs limites et qui se trouvent de plus en plus endettés et mal gérés.

En effet, la région de Kairouan, qui est une plaine de la Tunisie centrale à vocation principalement agricole, n'est pas la seule région qui souffre de la pénurie de l'eau, poursuit la même source.

Elle fait savoir que Gafsa vient en deuxième rang en termes de protestations réclamant le droit d'accès à l'eau potable.

Alger, Le bilan des services des forêts de la wilaya de Tipaza (Ouest algérien) pour la campagne de lutte contre les feux de forêts (du 1er juin au 31 octobre 2020), a révélé que cette région a enregistré les plus lourdes pertes de ces dix dernières années, soit 5.000 ha du patrimoine forestier partis en fumée.

La région de Gouraya, 70 km à l'ouest de Tipasa, et la plus touchée par ces incendies, a enregistré, durant la seule nuit funeste du 6 au 7 novembre dernier, les plus lourdes pertes à l’échelle nationale, avec la perte de deux personnes, mortes brûlées, et près de 500 ha de forêts et de cultures et 33.500 arbres fruitiers ravagés par les flammes, selon les médias algériens qui citent des sources officielles.

A cela s’ajoute, plus d’une vingtaine d’habitations totalement décimées par les feux avec autant de familles qui se sont retrouvées sans toit, sur un total de 45 familles sinistrées, à l’échelle nationale. 

MAP