Bulletin écologique du Maghreb du 15/04/2020

Mercredi 15 Avril 2020

Tunis - La Tunisie ambitionne d'obtenir le statut de membre fondateur au sein de l'Alliance mondiale des zones arides dont l'objectif est de réaliser la sécurité alimentaire, a déclaré le ministre tunisien de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Oussama Kheriji.
Bulletin écologique du Maghreb du 15/04/2020
S’exprimant lors d'une séance plénière du Parlement consacrée à l'examen du projet de loi relatif à l'approbation de l'accord du lancement de l'Alliance mondiale des zones arides, le ministre a souligné que les défis du développement et de la sécheresse nécessitent une coopération pour les relever.

Il a ajouté que le financement de cet organisme sera lié à la capacité économique des pays membres, soulignant que l'adhésion de la Tunisie à cette Alliance lui permettra d'obtenir des fonds et d'exporter son expertise vers plusieurs pays.

Le ministre a rappelé que tout accord entre un ou plusieurs pays est considéré comme une "alliance", ajoutant que l'accord a été lancé en 2011 et a été conclu en 2017, après plusieurs réunions à Doha et Marrakech.

Il a indiqué, dans ce cadre, que plusieurs organisations internationales et arabes soutiennent et contribueront à cette alliance, d'où l'importance de son rôle dans le renforcement des capacités des pays à assurer la sécurité alimentaire.

M. Kheriji a avancé que toutes les alliances sont établies avec un certain nombre de pays avant l'ouverture des adhésions, précisant que les lois en vigueur en Tunisie interdissent aux étrangers d'acquérir des terres agricoles en Tunisie. 

Pour rappel l'accord relatif à cette Alliance a été signé par le Maroc, la Tunisie, Qatar, l’Iraq, Burkina Faso, la Guinée Bissau, le Mali, le Bénin, la Tanzanie et le Sénégal.

L'accord vise à fonder l'Alliance mondiale des zones arides sous forme d'une organisation gouvernementale internationale à personnalité juridique regroupant les pays dont les terres arides couvrent la moitié de leurs superficies et constituent un danger réel pour la sécurité alimentaire, l'objectif étant de protéger les filières agricoles et de garantir la sécurité alimentaire.

-. L'augmentation du tarif de la consommation de l'eau potable, décidée dernièrement, ne touche que quelque 500 mille personnes mais elle couvrira 74% du coût de l'eau en Tunisie après avoir été aux alentours de 65% l'année dernière, a estimé Oussama Kheriji, ministre tunisien de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Cité par les médias locaux, il a ajouté que l'augmentation du tarif de l'eau potable a été décidée au cours d'un conseil ministériel tenu février 2019 et l'actuel gouvernement a réactivé cette décision à un moment où le pays fait face à la propagation du coronavirus.

Le ministre a fait observer que le coût d'un M3 d'eau en Tunisie s'élève à 1,198 dinar, mais la moyenne des prix de vente de l'eau aux ménages est estimé à 0,713 dinar soit une différence de 0,415 dinar pour le mètre cube.

Il a imputé cette augmentation à la recrudescence du déficit financier de la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE) qui devrait atteindre 320 millions de dinars, ce qui constitue une menace pour la filière hydraulique. 

Et de préciser que la SONEDE qui dispose d'un réseau vétuste s'étalant sur 55 mille km et a besoin d'une réhabilitation sur une longueur se situant entre 1000 et 1200 km, devient incapable de sauvegarder un minimum de 100 km seulement.

Le ministère de tutelle a pris la décision de ne pas interrompre l'adduction de l'eau vers les groupements hydrauliques et attend que les citoyens payent leurs factures dans les délais.

Il a expliqué certaines coupures et perturbations de l'approvisionnement en eau potable par des pannes au niveau du réseau, indiquant que quelque 1300 agents relevant de la SONEDE exercent sur terrain pour assurer l'approvisionnement sur tout le territoire.

Alger -. Le ministre algérien des Ressources en eau, Arezki Berraki, a fait savoir que le pays compte 13 stations de dessalement implantées sur le littoral et destinées à approvisionner les villes côtières en eau, annonçant le lancement de la réalisation de trois nouvelles stations. Le programme de réalisation de stations de dessalement sera poursuivi en 2021, dans le cadre du plan d'action du gouvernement, a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Berraki a indiqué que son département a arrêté pour l'année 2020 un objectif principal consistant à approvisionner, quotidiennement, toutes les communes du pays en eau potable, ajoutant que 661 communes souffrent de manque d'approvisionnement en eau. "Plus de 400 communes bénéficieront avant l'été prochain d'un approvisionnement quotidien en eau potable, en attendant de satisfaire la demande des communes restantes avant fin 2020", a-t-il précisé, imputant le déficit pluviométrique enregistré en Algérie aux changements climatiques. Il a également souligné que des efforts sont actuellement déployés pour réduire le taux de fuites de 7% cette année et récupérer ainsi les eaux gaspillées, exhortant les agriculteurs à utiliser les systèmes permettant d'économiser l'eau, à l'instar du système d'irrigation au goutte-à-goutte.



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-ecologique-du-M...

MAP