Bulletin écologique du Maghreb du 09/12/2019

Lundi 9 Décembre 2019

​Tunis - "La Tunisie espère obtenir du Fonds vert pour le Climat une enveloppe de 20 millions de dollars pour financer un projet visant à accroître la résilience côtière face aux changements climatiques", selon Fadhel Baccar, chef de projet auprès du Programme des Nations Unies pour le Développement en Tunisie.
Bulletin écologique du Maghreb du 09/12/2019
"L'objectif de ce projet est d’améliorer la gestion intégrée des zones côtières tunisiennes pour une meilleure adaptation aux risques climatiques et une meilleure assimilation de l’économie bleue", a-t-il fait savoir lors d’un side-event organisé par l’Agence Nationale de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL), en marge de la 25e Conférence des Parties sur le Climat (COP 25) qui se déroule à Madrid du 2 au 13 décembre 2019.

De son côté, Adel Abdouli, spécialiste des systèmes d’information et d’aide à la décision en matière de planification à l’APAL, a indiqué que ce projet se propose de lutter contre l’érosion côtière et d’aider les communautés locales, essentiellement, les pêcheurs à faire preuve d’adaptation face aux dérèglements climatiques.

Il s’agit aussi, a-t-il dit, de préserver la biodiversité marine, notamment, les herbiers sous-marins dont le rôle est important dans l’atténuation et l’adaptation au dérèglement climatique, notant que ces prairies sous-marines, qui absorbent le CO2 contenu dans l’eau de mer, sont capables de réduire l’acidification des océans.

D’après lui, ce projet qui cible les golfes de Gabès (lagune de Boughrara) et de Tunis, la côte de Nabeul et l’île de Djerba a déjà été approuvé par l’Instance nationale accréditée auprès du Fonds Vert pour le climat (GCF).

-. La Tunisie est appelée à inscrire l’économie bleue et la gestion intégrée des zones côtières dans sa contribution déterminée nationale (CDN) et son plan national d’adaptation, a souligné Catherine Simonet, économiste en développement et chercheuse principale.

"A ce jour, dans la région sud de la Méditerranée, seuls l’Egypte et le Maroc font mention de ces concepts dans leurs CDN", ajoute-elle, dans des déclarations à la presse en marge de la Conférence des Parties sur le climat COP 25 qui se déroule à Madrid. 

La gestion intégrée des zones côtières qui permet d’améliorer la résilience face aux changements climatiques à travers la prise en considération des enjeux terrestres et marins, naturels économiques et sociaux du littoral, demeure, selon l’experte, quasi-inexistante dans les politiques climatiques tunisiennes.

C’est également le cas de l’économie bleue qui est pourtant indispensable au renforcement de la gestion durable des ressources aquatiques, a-t-elle estimé, soulignant que ces deux outils peuvent apporter des réponses à l’adaptation aux changements climatiques et à l’atténuation des émissions de CO2. 

Les océans qui couvrent, aujourd’hui, 71% de la surface de la terre occupent un rôle central dans la régulation climatique, a souligné l’experte, à travers notamment, l’absorption du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère et la redistribution de la chaleur.

"Ils offrent aussi des services essentiels aux populations en termes d’alimentation, de santé, de bien- être et de développement économique", a-t-elle poursuivi. 

Dans ce sens, elle a souligné la nécessité de leur accorder tout l’intérêt nécessaire dans la lutte contre les changements climatiques, mais aussi dans la réalisation des objectifs du développement durable.

D’après Catherine Simonet qui travaille sur l’adaptation dans les pays les moins avancés, le Chili qui préside cette 25 e session de la Conférence des parties baptisée COP bleue, en référence à la thématique de l'océan, devrait annoncer un programme de travail sur cette question.

Le dernier rapport spécial du groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), publié en octobre dernier, révèle que les océans ont absorbé plus de 90 % de la chaleur excédentaire du système climatique.

D'ici à 2100, ils absorberont 2 à 4 fois plus de chaleur que pendant la période allant de 1970 à l'heure actuelle si le réchauffement planétaire est limité à 2 °C, et jusqu'à 5 à 7 fois plus, si les émissions sont plus élevées, selon Simonet.

Nouakchott -. Les enjeux de la gestion forestière en Mauritanie et les premiers résultats de l'atelier régional de restauration des écosystèmes forestiers et pastoraux dans les pays de l'Afrique du Nord ont été au centre des discussions de la Ministre mauritanienne de l’Environnement et du Développement durable, Marieme Bekaye avec la Représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à Nouakchott, Irina Kouplevatskaya-Buttoud.  L’atelier régional, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de l'Agenda post 2020 de la FAO sur les forêts, donnera lieu à d'importantes modalités de gestion des forêts et des pâturages, telles qu'énoncées dans le cadre la Déclaration de Nouakchott, a indiqué la ministre lors de cet entretien auxquels ont également pris part le directeur de la protection de la nature, ainsi que le chargé de l’Environnement à la représentation de la FAO en Mauritanie.

Elle a ajouté que la FAO a marqué son vif intérêt pour appuyer le Ministère dans la formulation et la mise en œuvre du nouveau Programme national intégré de reboisement, ainsi que dans la conduite des inventaires nationaux des forêts et de faune.



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-ecologique-du-M...

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