Bulletin écologique du Maghreb du 07/02/2018

Mercredi 7 Février 2018

Alger - Un nouveau projet appelé "Ecodzair", visant à renforcer la collaboration entre la wilaya d'Alger et la société civile algéroise, pour faire face aux défis environnementaux et améliorer le cadre écologique de la capitale, vient d'être lancé à Alger, a indiqué l'Association SIDRA, spécialisée dans le domaine environnementale et initiatrice du projet.

Ce projet, impliquant dix associations spécialisées dans le domaine environnementale au niveau de la wilaya d'Alger, vise à rendre "effective" la participation de la société civile locale qui devra travailler côte à côte avec la wilaya d'Alger pour l'initiation d'actions environnementales "efficaces" au niveau de la capitale, a-t-on souligné de même source.

Né d'un partenariat entre l'association SIDRA et le ministère de l'Environnement et des énergies renouvelables, le projet "Ecodzair" permettra aux dix associations de bénéficier d'ateliers pour le renforcement des capacités existantes dans le domaine environnemental et aussi pour améliorer la couverture médiatique des questions liées à l'environnement. Ce projet va permettre, notamment, selon ses initiateurs, de lancer une campagne de sensibilisation "modèle" sur la question environnementale au sein d'une commune pilote de la capitale (commune Mohamed Belouizdad). 

-. La wilaya d'Alger notifiera au cours de cette semaine des mises en demeure finales à 15 unités industrielles responsables de la pollution de Oued El Harrach et du lac de Réghaïa pour l'installation de stations de traitement primaire des déchets toxiques, a indiqué, mardi, le directeur de l’Industrie et des mines d`Alger, Hammou Benabdellah.

La Direction adressera une 2ème mise en demeure à 15 unités industrielles prestataires de services (graissage et entretien de véhicules et autres), dont les rejets sont toujours déversés dans l'Oued El Harrach et le lac de Réghaïa (Est d'Alger), afin de les inciter à s'équiper de stations de traitement des déchets toxiques et dangereux, a expliqué Benabdellah. A défaut, "ces unités seront contraintes soit de transformer leur activité en une autre non-polluante ou se verront sanctionnées en application des dispositions prévues dans lois relatives à la protection de l'environnement et des eaux", a-t-il indiqué.

La commission sectorielle en charge de la lutte contre la pollution industrielle effectuera, la semaine prochaine, dès l'expiration du délai des dernières mises en demeure, des sorties pour contrôler ces unités polluantes en ce qui concerne le respect de l'obligation de s'équiper de stations d'épuration et l'arrêt du déversement de leurs rejets polluants dans le réseau d'évacuation des eaux usées n’impactant ainsi l'environnement et la santé publique.

-. Les autorités algériennes doivent se rendre compte de l’urgence de la préservation du lac Télamine, a affirmé mardi le président de l’Association «Boudour», Mohamed Arkoum. Depuis cinq ans, à chaque fois que le problème du lac Télamine est posé, la même réponse est donnée : la réalisation d’une station de traitement des eaux usées (STEP) est inscrite parmi les projets de la direction de l’hydraulique, indique-t-il.

"Cinq années sont écoulées et le projet n’est même pas encore budgétisé", regrette-t-il, notant que pour un coût largement inférieur à celui de la réalisation d’une STEP, l’association a réalisé une étude pour la construction de bassins de décantation. 

MAP