Bulletin écologique du Maghreb du 05/02/2018

Lundi 5 Février 2018

Alger - L'acidification des mers et océans, devenu un des problèmes majeurs auquel fait face l’équilibre écologique marin, fait l’objet d’un atelier de formation les 5 et 6 février à Alger, portant sur les paramètres permettant l’identification de la présence de ce phénomène, a indiqué le directeur général de la pêche et de l’aquaculture, Taha Hammouche.

"Le problème de l’acidification étant invisible à l’œil nu et ses effets ne se ressentent pas autant que la hausse des températures ou l’élévation du niveau des mers, une formation technique est nécessaire pour pouvoir étudier le phénomène de près", a souligné Hammouche. Abordant les mesures de paramètres de la chimie des carbonates en eau de mer dans le cadre de l’acidification des mers et des océans, cet atelier se tiendra au niveau de la station de recherche scientifique de l’Ecole nationale supérieure des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral (ENSSMAL) à Sidi Fredj (Alger).

Cet atelier est destiné à des professionnels impliqués dans des activités directement liées à la chimie de l'eau de mer ou à des analyses de la qualité de l'eau naturelle, a-t-on indiqué dans la fiche technique de l’atelier, ajoutant que les candidats seront potentiellement impliqués dans le programme national de surveillance de l'acidification des océans. Le but de la formation est d'obtenir un aperçu théorique de la chimie des carbonates océaniques dans le cadre de la préoccupation croissante liée à l'acidification des océans, à travers des conférences et des sessions pratiques.

-. La ministre algérienne de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati a examiné avec l'ambassadeur de France, Xavier Driencourt, les voies de partenariat dans le domaine de l’environnement et des énergies renouvelables, indique lundi un communiqué du ministère.

Lors de cette rencontre, les deux parties ont mis en avant "la nécessité de poursuivre les efforts" afin de renforcer la coopération dans le domaine de l’environnement et des énergies renouvelables, tout en appelant à donner "un nouvel aspect aux conventions conclues entre les deux pays depuis 2003" , note le communiqué. A cet effet, Mme Zerouati a souligné que cette entrevue constitue "une opportunité pour évaluer ce qui a été réalisé dans le cadre du partenariat bilatéral entre les deux pays".

S’agissant du domaine des énergies renouvelables, la ministre a confirmé "l’importance d’établir une coopération dans ce domaine pour renforcer les capacités existantes tels que les activités de la gestion des déchets, l’élimination de la pollution forestière et la promotion et la valorisation des énergies renouvelables, ajoute la même source. Elle a aussi rappelé que l’Algérie est l’un des signataires de la convention sur le climat.

Pour sa part, M. Driencourt a signifié l’importance qu’accorde son pays au domaine de l’environnement et des énergies renouvelables, en indiquant les engagements de la France lors de l’organisation du Sommet sur le climat COP 21 tenue à paris en décembre 2015.

-. La célébration de la Journée internationale des zones humides sera une opportunité à Oran pour tirer la sonnette d’alarme au sujet de la situation de ces espaces naturels sérieusement menacés d’une mort biologique à cause de la pollution, souligne la Direction locale de l’environnement.

C’est au lac Télamine, dans la daïra de Gdyel, que la conservation des forêts a choisi de célébrer cette journée. Il s’agit de la zone humide la plus touchée par la pollution. Ce site d’hivernage qui accueille des milliers d’oiseaux migrateurs, dont certaines espèces rares et protégées sur le plan international, est devenu un point de déversement des eaux usées de cinq communes de cette daïra, soit quelque 80.000 m3 d’eaux usées par jour.

Sur les huit zones humides, le seul site qui ne souffre pas de pollution est la Saline d’Arzew, reconnaît Djamel Bouhdjar, chef de service de préservation des écosystèmes et de la biodiversité au niveau de la direction locale de l’environnement. Le problème du déversement des eaux usées incombe à la direction d’hydraulique, affirme-t-il.

Pour sa part, l’universitaire et chercheur spécialiste des zones humides de la région Ouest, Saci Belgat, a affirmé que "les autorités concernées doivent très rapidement trouver des solutions pour mettre un terme à la situation catastrophique prévalant au niveau des zones humides oranaises".

"Aujourd’hui, l’adoption de solutions simples et peu coûteuses est possible. Il faut construire des bassins de décantation et planter des roseaux. Dans quelques années ces mécanismes ne seront plus efficaces", explique-t-il.

MAP