Bulletin écologique du Maghreb du 02/01/2020

Jeudi 2 Janvier 2020

Tunis - L'Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) vient de clôturer à Kairouan un programme de formation des formateurs en systèmes d’irrigation utilisant l’énergie solaire, au profit d'une cinquantaine de techniciens, installateurs et agriculteurs de la région.
Bulletin écologique du Maghreb du 02/01/2020
Organisée en collaboration avec le ministère tunisien de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, cette formation vise à renforcer les capacités des formateurs dans le domaine de l’utilisation de l’énergie solaire pour l’irrigation, indique un communiqué de la FAO.

Des dizaines de futurs formateurs avaient profité de la "boite à outils" développée par la FAO et l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), l'objectif étant de permettre à ces formateurs d’améliorer la performance des systèmes d’irrigation utilisant l’énergie solaire, ajoute la même source. 

Ce programme de formation, qui s'est tenu les 25 et 26 décembre à Kairouan, s'inscrit dans le cadre du projet "d'évaluation du potentiel et gestion des risques de l'irrigation solaire au Proche-Orient et en Afrique du Nord". 

Il complète un cycle qui avait commencé à Tunis, du 9 au 13 décembre, au profit d’une vingtaine d’ingénieurs des gouvernorats du nord de la Tunisie, et une autre session de formation tenue de 16 à 20 décembre, à l'Institut des zones arides de Médenine au bénéfice d’une vingtaine d’ingénieurs des gouvernorats des régions du centre et du sud.

Les participants à cette formation représentent plusieurs structures gouvernementales, dont les Commissariats régionaux au développement agricole, l’Agence de la vulgarisation et de la formation agricoles (AVFA), la Société Tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), l’Agence Nationale pour la Maitrise de l'Energie (ANME) ainsi que des professionnels dans le domaine de la conception, le financement et la maintenance des systèmes d’irrigation à l'énergie solaire.

Selon le coordinateur sous-régional de la FAO en Afrique du Nord, Philippe Ankers, "La formation de ces formateurs tunisiens va au-delà de la portée d’un projet spécifique, vu que ces formateurs vont contribuer à la durabilité de l’irrigation en utilisant l’énergie solaire en Tunisie, et supporter le Plan Solaire Tunisien à l’horizon de 2030".

Pour sa part, le Commissaire Régional de Développement Agricole de Kairouane, Abdeljelil Afli a suggéré que l’année 2020 sera l’année SPIS ( Boîte à outils pour les systèmes d'irrigation à énergie solaire) dans le Gouvernorat de Kairouan.

Développée par la FAO et l'Agence de la Coopération Allemande (GIZ), la boîte à outils sur les systèmes d’irrigation par énergie solaire a pour objectif de promouvoir une approche innovatrice et durable en vue de catalyser le développement et le déploiement de solutions d'énergie propre, et d'accroître par conséquent la productivité agricole et la valeur ajoutée de l’utilisation de l’énergie solaire pour les agriculteurs et les agro-entrepreneurs.

Les modules de cette formation visent à initier les participants aux outils relatifs à l’évaluation des besoins en eau, la comparaison de la viabilité financière, la conception et l’entretien durables d’un SPIS, la détermination de la rentabilité pour les exploitations agricoles et le délai de récupération de l’investissement dans les SPIS, avec un accent particulier sur les aspects primordiaux de qualité de fabrication.

-. Un projet de "réutilisation des eaux non conventionnelles dans les pays de la Méditerranée "MENAWARA" vient d'être lancé à Gamamrth (banlieue nord de Tunis) avec l'objectif d'améliorer la qualité des eaux traitées dans les stations de Korba, Kelibia, Chotrana 2 et Sidi Amor, en vue de leur utilisation pour l'irrigation des terres agricoles.

Il sera question, dans le cadre de ce projet ayant nécessité un budget de près de 2,6 millions d'euros dont 2,2 millions d'euros assurés par l'Union européenne (UE), d'impliquer la société civile qui a pour mission d'encourager l'approvisionnement en ces eaux non conventionnelles au service de l'objectif ultime du projet qui est de fournir des ressources hydriques additionnelles à travers la fourniture d'eaux alternatives de bonne qualité, tout en économisant les eaux douces.

Le projet ambitionne également de rationaliser les techniques d'utilisation des eaux et d'assurer une bonne gestion des ressources hydriques, conformément aux plans nationaux et internationaux.

Il s'agit de faciliter l'accès aux eaux, moyennant le traitement des eaux usées et leur réutilisation dans l'irrigation complémentaire, en plus du renforcement de la capacité des entreprises publiques actives dans le domaine de l'assainissement dans les pays méditerranéens et de l'appui à apporter aux parties concernées, en dehors de celles publiques, opérant dans le secteur, à l'instar des techniciens et des agriculteurs en Tunisie, Palestine, Jordanie, Italie et Espagne pour l'accomplissement des objectifs du projet.

Le projet contribuera à renforcer l'intégration des opérations de réutilisation des eaux non conventionnelles à la faveur de la consolidation du partenariat entre les institutions de la recherche scientifique utilisant les techniques d'assainissement propres et leur mise à la disposition des sociétés actives dans le secteur de l'assainissement.

Il permettra, par ailleurs, de renforcer le partenariat entre les entreprises procurant les eaux non conventionnelles et les associations environnementales ayant des projets pilotes d'utilisation idoine des eaux non conventionnelles, tout en les aidant à promouvoir leurs programmes pour la réussite des objectifs escomptés, à l'instar de l'ONAS (Office de l'assainissement) en Tunisie. 
 



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-ecologique-du-M...

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