Benali pour une transition inclusive en Afrique

Jeudi 24 Mars 2022

La coopération et la solidarité régionales sont les clés d’une transition juste et inclusive en Afrique, a affirmé la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, à l’occasion de sa participation mercredi à la réunion ministérielle des membres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui s’est ouverte dans la capitale française.

Intervenant lors d’un side event sur la thématique “Priorités post COP26 : accompagner les transitions énergétiques propres de l’Afrique”, la ministre a souligné que pour l’Afrique, une transition juste et inclusive suppose une augmentation de la part des renouvelables dans le mix énergétique, la promotion de la production d’électricité décentralisée et de la digitalisation des services énergétiques, ainsi qu’un focus plus grand sur l’efficacité énergétique.

Une coopération plus large est nécessaire pour réaliser ces objectifs, a-t-elle expliqué.

Elle a, cet égard, rappelé les efforts du Maroc en la matière, à travers le partage d’expériences notamment sur l’électrification rurale, la coopération sud-sud par le biais de l’Agence marocaine de l’énergie durable MASEN, ou encore la coalition pour l’accès à l’énergie pour tous (avec l’Éthiopie).

Mme Benali a, par la même occasion, mis en avant l’initiative ”Desert to Power” qui a pour objectifs de fournir de l’électricité à plus de 60 millions de personnes d’ici à 2030, lancée en partenariat avec la BAD et 11 pays africains avec un focus sur le G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).

Elle a, par ailleurs, rappelé les engagements pris lors de la COP, notamment la réduction de 45% des émissions de Gaz à effet de serre, la mise à jour des contributions déterminées au niveau national (CDN) et l’augmentation des aides pour les pays en voie de développement, avec plus de 100 milliards de dollars par an.

Toutefois, a signalé Mme Benali, ce dépassement du charbon ne peut se faire sans accès au marché international du gaz naturel et à une forte coopération et solidarité régionale.

La gouvernance mondiale sur l’énergie et le climat ne peut se faire sans ces alliances régionales avec des partenaires publics et privés qui partagent des vues similaires, a remarqué la responsable gouvernementale, qui conduit une délégation de haut niveau composée de responsables de son département et de représentants de l’ambassade du Royaume à Paris.

A l’occasion de cette réunion ministérielle, le Maroc et l’AIE ont signé, mercredi, un nouveau programme de travail conjoint pour la période 2022-2023, en vertu duquel les deux parties travailleront en collaboration pour réaliser des actions conjointes qui porteront essentiellement sur les données statistiques, la modélisation et l’accompagnement du programme de décarbonisation, l’appui au déploiement des énergies renouvelables et l’évaluation du potentiel hydrogène.


MAP