Algérie : les derniers mandats d’Abdelaziz Bouteflika sont à oublier

Jeudi 28 Mars 2019

L’Algérie bénéficie d’importantes réserves de pétrole et de gaz (ainsi que d’un fort potentiel dans les énergies renouvelables), et son modèle de gestion publique est basé sur la rente pétrolière.

Ce modèle, appliqué par le gouvernement depuis 1999, consiste à utiliser ses recettes issues des exportations d’hydrocarbures pour financer des dépenses publiques généreuses : beaucoup de dépenses sociales, dont des logements gratuits et des subventions aux achats par la population de carburants et produits de base. “Ce modèle a amélioré la situation de la population et assuré une certaine cohésion sociale, surtout les 10 premières années. Il a aussi favorisé l’émergence d’entrepreneurs très liés au gouvernement, attachés à ce fonctionnement et réticents à accepter un changement de système. Or, la baisse des prix du pétrole depuis 2014 a compromis ce modèle de gestion”, dénonce Eric Dor. “Les recettes du gouvernement issues de la vente d’hydrocarbures ont diminué.

Le gouvernement a craint l’impopularité d’une réduction des dépenses sociales auxquelles la population est très attachée, et les risques de troubles sociaux qui en résulteraient. Les autorités ont donc maintenu leurs dépenses sociales relativement inchangées et laissé filer le déficit public, qui reste bien supérieur à celui observé avant 2014, malgré le redressement des prix du pétrole depuis 2016”, explique l’expert. L’économie est trop dépendante des hydrocarbures et doit impérativement se diversifier.

Source

capital.fr