Alami Lazraq veut créer un musée d'art contemporain à Marrakech

Mercredi 15 Janvier 2014

Lemag : Alami Lazraq, PDG d’Alliances Développement, le groupe immobilier marocain créé en 1994, semble avoir une grande passion pour l’art contemporain, il pense même créer un musée d'art contemporain à Marrakech.


Alami Lazraq
Alami Lazraq
“Ça me permet de respirer, de voir autre chose. Ça n’a pas de prix”, confiait-il concernant les œuvres d'art contemporain, rapporté par LeNouvelEconomiste.fr. En fait, pour lui, l’art contemporain va de pair avec la modernité du Maroc. “Je ne me vois pas collectionner des orientalistes, il faut aller vers l’avenir”, insiste-t-il.

Alami Lazraq est un grand amoureux de l'art contemporain, sa collection s'est enrichie au fil du temps et de sa passion pour atteindre quelque 500 œuvres.  “Honnêtement, je n’ai jamais pensé faire une collection d’entreprise. J’ai d’abord acheté des œuvres pour moi, et quand la société s’est mise à gagner de l’argent, j’ai commencé à en acheter pour elle”, explique le collectionneur dont la collection compte des œuvres marocaines mais également de l’Afrique sub-saharienne.

La Fondation Alliances a dévoilé, récemment, un premier projet artistique,  un parc de sculptures dans le resort d’Al Maaden, situé à l’extérieur de la Medina à Marrakech. Douze sculptures d’artistes tels que Mohamed El Baz, Yazid Oulab ou Philippe Hiquily ont été commandées et installées le long du parcours de golf. Dix autres pièces monumentales devraient les rejoindre d’ici 2015-2016.

 “On a voulu faire un projet tiré vers le haut, insiste le collectionneur. Depuis le début, on avait imaginé un projet tourné vers l’art, avec une galerie dessinée par Rudy Ricciotti à l’intérieur du golf. Après on a vu plus grand.”
Alami Lazraq espère, partant de la conviction que la culture doit être pensée avant et non après, ouvrir en 2016 un musée d'art contemporain; une institution dédiée à l’art marocain et africain d’une superficie de 6 000 m2 et au coût présumé de construction de 20 millions d’euros, et ce dans le quartier d’Al Maaden.

“Certains doivent se dire que je suis fou, admet le grand patron. Personne ne m’oblige à le faire, mais comme je ne m’imagine pas vendre une seule œuvre, et que je ne peux pas tout exposer, j’ai pensé à un musée. C’est un devoir de participer au développement culturel de mon pays.” rapporte Roxana Azimi sur Le Quotidien de l’Art.

Le choix de la ville de Marrakech est expliqué par le collectionneur: “Quand les gens arrivent à Marrakech, ils n’ont pas grand-chose à faire. Le but est de créer une destination culturelle. Le musée Majorelle ne désemplit pas. Notre prétention est de faire de même”, explique Alami Lazraq. "On ouvre la voie en espérant que d’autres comme nous auront l’idée de créer des musées.” conclue-t-il.
 

Leila Assam - Lemag